Suzanne Guité (10 décembre 1926 - ) est une sculptrice d’origine québécoise qui se démarque au Canada et à l’international par la dimension tellurique de sa pratique.
Biographie
Suzanne Guité naît en 1926[1] à New Richmond. C’est toutefois à Percé (Gaspésie) qu’elle mène la plus grande partie de sa vie.
Mieux connue comme sculptrice, de 1956 à 1960, elle peint des peintures murales ; elle crée également des peintures, dont des aquarelles et des tapisseries. Elle réalise entre autres une murale en terre cuite de 20 pieds sur 18 dans le hall du Palais de Justice de New Carlisle[6].
Guité crée une grande sculpture appelée la Maternité aux jumeaux pour l'Expo 67.
Le , elle est assassinée par son second mari dans sa résidence de San Agustín Etla, tout près de Oaxaca au Mexique[7],[8].
La vie de Guité a été décrite dans "S. Guité La force tranquille", un épisode de la série documentaire Histoires oubliées[9].
L'Espace culturel Suzanne-Guité à Percé[10] ainsi que la Place Suzanne-Guité à New Richmond ont été nommés en son honneur[11].
Œuvre
Dans son travail, elle explore des thèmes universels relatifs à l'humanité en interaction avec l'univers et est influencée par les arts des civilisations anciennes, en particulier les arts précolombiens.
Son travail apparait dans les expositions organisées au Musée d'art contemporain de Montréal, au Musée du Québec - aujourd’hui le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) - et au Musée Rodin à Paris. Les œuvres de Suzanne Guité se retrouvent dans des collections privées, des entreprises et des collections publiques, y compris le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) où est exposé Le Chercheur d’espace (1948), le Musée du Bas-Saint-Laurent, le Musée de la Gaspésie, le Musée d'art contemporain de Montréal, le Musée des beaux-arts de Nouvelle-Écosse[12], le Musée royal de l'Ontario et le Musée d'art de Joliette. Le Musée de la Gaspésie organise en 1992 une rétrospective de son œuvre[1].
Quelques œuvres
Sculptures
Le Chercheur d'espace, 1948, pierre, 43,2 x 21,5 x 26,4 cm (tête); 62,5 x 23,5 x 35,5 cm (avec socle), Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[13].
Rites du printemps, 1964, bois, 51 x 37,6 x 44,2 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[14].
Personnage, 1965?, bois, 117,8 x 32 x 28,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[15].
Peinture
Sans titre, entre 1950 et 1980, huile sur papier, entre 1950 et 1980, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[16].
Suzanne Guité, Rolland Boulanger, La Sculpture de Suzanne Guité, Aquila, 1973, 79 p.[18].
Pauline Julien, Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup: Suivi de Lettres africaines et de Tombeau de Suzanne Guité, Lanctôt édition, 1998, 166 p.[19].
Références
↑ a et bMusée national des beaux-arts du Québec, Esther Trépanier et Musée national des beaux-arts du Québec, Femmes artistes du XXe siècle au Québec: oeuvres du MNBAQ, Musée national des beaux-arts du Québec, (ISBN978-2-551-19857-3, OCLC1108675238, lire en ligne)
↑Joyce Millar, « Vitalité et pluralisme — La sculpture des années cinquante au Québec : Le travail de Anne Kahane et Suzanne Guité », Espace Sculpture, no 22, , p. 23–26 (ISSN0821-9222 et 1923-2551, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Robert Ayre, « First Exhibition in Canada is staged by Suzanne Guité », Montreal Star,
↑Suzanne Guité et Rolland Boulanger, La Sculpture de Suzanne Guité, Aquila, , 79 p. (ISBN978-0-88510-009-5)
↑Pauline Julien, Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup : Suivi de Lettres africaines et de Tombeau de Suzanne Guité, Québec, Lanctôt, , 166 p. (ISBN978-2-89485-054-1)