Stephan Schmidheiny

Stephan Schmidheiny
En 1992.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Père
Max Schmidheiny (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Thomas Schmidheiny (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Stephan Schmidheiny, né le à Heerbrugg, Saint-Gall (Suisse), est un industriel suisse milliardaire[1].

En 2022, le magazine Forbes estime sa fortune personnelle à 2,3 milliards de dollars[2].

Biographie

Stephan Schmidheiny fait ses études à l'université de Zurich et commence sa carrière dans l'entreprise familiale Eternit. Selon son frère, Thomas Schmidheiny, l'empire industriel hérité de leur père Max aurait été divisé en deux : l'amiante pour Stephan, le ciment pour Thomas[3].

Stephan Schmidheinhy est nommé en 1975 CEO d'Eternit Suisse[4] et exerce diverses fonctions dans les autres satellites du groupe Eternit.

En 1984, il hérite du groupe familial. En 10 ans, il revend la plupart de ses actifs et diversifie sa fortune, notamment en investissant dans l'entreprise de montres Swatch alors à la dérive[5].

En 1990, il rachète l'entreprise de négoce international Cosa Liebermann à l'entrepreneur Claude Barbey[6].

Il fut le principal conseiller pour les affaires de Maurice Strong, secrétaire général de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de sommet de la Terre de Rio (1992)[5].

Il fonde en 1995 le World Business Council for Sustainable Development.

En 2003, il place un milliard de dollars dans une fondation appuyant l'entrepreneuriat en Amérique latine[2], Avina, qu'il a créée en 1994 avec Peter Fuchs[5].

Scandale de l'amiante

En tant qu'ancien dirigeant de la société Eternit, il est l'un des deux principaux accusés[7] du procès de l'amiante à Turin en Italie[8], ouvert en 2009[9],[10].

Le , il est condamné par le tribunal correctionnel de Turin à la peine de 16 ans de réclusion criminelle[11], tout comme le baron belge Louis Cartier de Marchienne. Il ne s'est cependant jamais présenté au procès. Les deux coupables devront également indemniser les parties civiles (victimes salariées, voisins des usines, collectivités locales, sécurité sociale, associations…) à hauteur d'environ 100 millions d'euros[12].

Le , il est condamné par la cour d'appel de Turin à 18 ans de prison ferme[13].

En , il échappe à sa condamnation pour le désastre écologique de l'amiante sur la base de la Constitution et du code pénal italiens stipulant qu'il n'a « jamais été opérationnel ni dans la direction ni dans le conseil d’administration de la société italienne Eternit SpA[14]. »

Publications

  • (en) Stephan Schmidheiny, Changing Course: A Global Business Perspective on Development and the Environment, The MIT Press, (ISBN 978-0262691536)
  • (en) Stephan Schmidheiny et Federico J. L. Zorraquin, Financing Change, Mit Pr, (ISBN 978-0262193702)

Distinctions

Il a obtenu plusieurs doctorats honoris causa :

Notes et références

  1. Voir sur forbes.com.
  2. a et b (en) « Stephan Schmidheiny », sur Forbes (consulté le ).
  3. Audience du 5 juillet 2010, procès de Turin.
  4. « Swisspearl », sur eternit.ch (consulté le ).
  5. a b et c (en) Tatiana Serafin, « The Bill Gates Of Switzerland », sur Forbes (consulté le ).
  6. « Un authentique supporter actif », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Tribune de Genève »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  8. « Poussiere, le grand procès »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  9. « Le Point », (consulté le ).
  10. « Italy : "The Criminal Trial of Stephan Schmidheiny in Turin, Italy" by Dr. Barry Castleman/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur gban.net (consulté le ).
  11. Cf. Le Nouvel Observateur du .
  12. Revue de presse établie par l'Association Henri Pézerat (13/02/2012).
  13. « Stephan Schmidheiny condamné à 18 ans de prison dans le procès Eternit » (consulté le ).
  14. « Stephan Schmidheiny gagne le procès de l’amiante à la Cour suprême de Rome », sur 24heures.ch, (consulté le ).

Liens externes