La Sonate pour violoncelle et piano est composée par Vincent d'Indy à Agay en septembre 1924 et en juillet 1925[1].
La pièce, « tour à tour grave, spirituelle laisse chanter le violoncelle et introduit une danse de village, une sabotée, aux lourds pas rythmés[2] ».
L’œuvre est dédiée à Edwige Bergeron-Brachet et créée le à Paris, salle des Agriculteurs, par la dédicataire au violoncelle et le compositeur au piano[1].
La partition est publiée en 1926 par les éditions Rouart-Lerolle[3].
Structure et analyse
La Sonate pour violoncelle et piano, d'une durée moyenne d'exécution de dix-huit minutes trente environ[4], est constituée de quatre mouvements[2],[1], et « s'apparente à la suite française du XVIIIe siècle par les titres[1] » :
Entrée, « Modéré » ( = 104), à , mouvement qui « s'inspire du style des premiers mouvements de Haydn, avec deux thèmes qui alternent constamment et n'apparaissent ensemble qu'à la fin[5] » ;
Gavotte en rondeau, « Tranquillement » ( = 104), à , gavotte« dans le style français du XVIIIe siècle, avec trois refrains ; et le second couplet contient des éléments nouveaux qui conduisent vite au refrain final[5] » ;
Air, « Très lent » ( = 40), à , air à la mélodie« de type binaire (forme-suite)[5] » qui « déploie de longues arabesques du violoncelle modestement accompagnées par le piano dans un style que n'eût pas désavoué Bach[1] » ;
Gigue, « Gaîment » ( = 88), à , un finale sous forme de gigue« voulue paysanne par l'auteur, elle doit être jouée « gaiement, un peu lourd et sans hâte »[1] » ; ce mouvement « est une suite dans le style de Domenico Scarlatti et contient une sorte de développement du second thème de l'Entrée[5] ».
Jean-Alexandre Ménétrier, « Vincent d'Indy », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN2-213-02403-0), p. 475–481.
Élisabeth Pommiès, Vincent d'Indy, Biarritz, Séguier, coll. « Carré Musique » (no 5), (ISBN2-84049-220-2).