Sogeclair est une entreprise d'ingénierie qui conçoit et développe des produits industriels (CAO et FAO) ainsi que des logiciels de simulation, essentiellement dans le domaine de l'aéronautique.
L'entreprise, créée en 1962, se spécialise dans le travail temporaire et la documentation technique pour le secteur de l'aéronautique[1]. Elle change de nom pour Sogeclair en 1986[2][source insuffisante].
En 1989, l’entreprise diversifie ses activités vers l’ingénierie pour les groupes industriels[1].
La crise aéronautique de 1992 l'amène à licencier la moitié de ses effectifs[1] et à se recentrer sur la « haute technologie »[1].
Sogeclair entre sur le Second Marché de la Bourse de Paris en novembre 1998 en levant 15 millions de francs[3],[1]. L'entreprise réalise alors un tiers de son chiffre d'affaires dans les logiciels de simulations (par exemple, pour la fusée Ariane) ; un tiers dans la formation logicielle de techniciens (par exemple, pour la conduite du char Leclerc) ; et le reste dans divers services comme la numérisation de plans cadastraux[4].
Fin septembre 2000, elle prend le contrôle de la société Oktal, spécialisée dans la simulation et la réalité virtuelle (6 millions d'euros de chiffre d'affaires en 1999)[5],[6],[7].
De 2001 à 2002, Sogeclair s’implante en Espagne et en Allemagne[8],[9]. Fin 2001, l'entreprise obtient un contrat de 25 millions d'euros pour l'Airbus A380, ce qui représente la moitié de son carnet de commande 2002-2005[10],[11],[12]. Elle crée en 2002, avec la société Mecachrome, la coentreprise ADM[13] dont elle détient 35% du capital[14].
En 2007, Airbus représente 60 % du chiffre d'affaires de Sogeclair, ce qui porte à 81 % le chiffre d'affaires réalisé dans l'aéronautique[13]. La même année, 45 % des ventes sont réalisées à l'international alors qu'elle n'exportait quasiment pas au début des années 2000[15].
En 2008, Sogeclair crée une coentreprise avec l'entreprise indienne Vectra Group[2],[16].
En 2017, une des filiales du groupe, Oktal, créée une coentreprise avec Renault dans la simulation pour les voitures autonomes[17]. La même année, Sogeclair crée avec la société AddUp la coentreprise PrintSky, qui fournit des solutions industrielles d’impression 3D métallique[18].
Le groupe acquiert Sydac, entreprise australienne de simulateurs de conduite (trains et poids lourds), en 2018 (7 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017)[19].
En juin 2020, Sogeclair lance un PSE dû aux restrictions sociales qui ont fait partie de la crise COVID-19, qui ont également fortement touché l'aéronautique et prévoit de licencier 245 personnes en France[20],[21],[22]. Un an après, 150 postes sont supprimés en France et 300 hors de France[23].
Activité
Sogeclair est une entreprise d'ingénierie[20] qui conçoit et développe des produits industriels (CAO et FAO[24]) et des logiciels de simulation, essentiellement dans le domaine de l'aéronautique[23].
Dans les années 2000, la croissance de Sogeclair suit le développement à l'international de ses clients (Airbus notamment)[13],[11],[12]. En 2018, 40 % de son chiffre d'affaires est réalisé dans l'aéronautique[21]. Au premier semestre 2021, 76 % du chiffre d'affaires est réalisé dans l'aéronautique, principalement dans l'aviation d'affaires[23] et seulement 16 % avec Airbus[25].
↑ a et bFrédérique Blondel et Sophie Gaultier-Gaillard, « Comment une entreprise peut-elle maîtriser les risques induits par l'innovation ?: », Vie & sciences de l'entreprise, vol. N° 172, no 3, , p. 10–23 (ISSN2262-5321, DOI10.3917/vse.172.0010, lire en ligne, consulté le ) :
« Pour prendre un exemple récent, l’airbus A380 a utilisé les services de 550 sous-traitants aéronautiques de la région Midi-Pyrénées, dont Sogeclair qui ne reçoit le paiement des pièces dont il a participé au développement et à la fabrication que lorsque l’avionneur facture ses produits aux clients. »
↑Jean-Marc Zuliani et Guy Jalabert, « L'industrie aéronautique européenne : organisation industrielle et fonctionnement en réseaux », Espace géographique, vol. 34, no 2, , p. 117 (ISSN0046-2497 et 1776-2936, DOI10.3917/eg.342.0117, lire en ligne, consulté le ).