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La sociologie de l'art est une des branches de la sociologie qui présente deux approches :
d'une part, elle étudie les arts ordinaires en tant qu'activités ou langages ayant une dimension esthétique dans la vie sociale (costumes, décoration, architecture, cuisine, édition, musiques, publicités, etc.) ;
d'autre part, elle étudie l'activité et le monde spécifiques des artistes (milieu des artistes, instances de sélection et de promotion, réception des œuvres d'art ou des mouvements artistiques, diffusion, consommation, etc.).
La première sociologie, qui étudie l'art comme dimension de la vie sociale commune à tous les milieux sociaux, est actuellement délaissée par les sociologues au profit des ethnologues, des archéologues et des historiens de l'art.
La seconde devrait s'appeler « sociologie des artistes et des milieux artistiques ».
La limitation de la vie artistique à la consommation de services et produits culturels étatiques ou marchands, comprenant aussi l'emballage et la publicité, tend à faire converger les deux domaines d'étude vers un marketing du secteur culturel.
Sociologie de la réception artistique
Cette branche de la sociologie étudie notamment la réception des œuvres d'art visuel en situation de visite muséale. Elle met en évidence combien la distance entre le visiteur et l'œuvre[1], le temps passé devant une œuvre[2],[3], et l'importance des interactions avec les autres visiteurs[4], ont un impact sur cette réception.
Les mutations anthropologiques induites par la révolution numérique (zapping, multitasking) et le consumérisme culturel sont deux facteurs qui expliquent la baisse du temps d'observation moyen devant une œuvre (statistiques qui font état, dans de nombreux musées[5], d'un temps moyen de moins de 30 secondes[6],[7], voire même de 8 s pour les tableaux de la Tate Gallery[8]), traduisant la crise de la sensibilité aux œuvres d'art[9],[10].
Sociologie des milieux artistiques
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Citation
« L'individuel opposé au collectif, le sujet au social, l'intériorité à l'extériorité, l'inné à l'acquis, le don naturel aux apprentissages culturels : le domaine de l'art est par excellence celui où s'affirment les valeurs contre lesquelles s'est constituée la sociologie. »
↑(en) David Brieber, Marcos Nadal, Helmut Leder, Raphael Rosenberg, « Art in Time and Space: Context Modulates the Relation between Art Experience and Viewing Time », PLOS ONE, vol. 9, no 6, (DOI10.1371/journal.pone.0099019).
↑(en) Dirk vom Lehn, Christian Heath & Hubert Knoblauch, « Configuring Exhibits: The Interactional Production of Experience in Museums and Galleries », dans Hubert Knoblauch & Helga Kotthoff, Verbal Art across Cultures. The Aesthetics and Proto-Aesthetics of Communication, Tubingen, Gunter Narr Verlag, , p. 281–297.
↑« Dans un colloque au Louvre en 2007, Bernard Stiegler estimait à 42 secondes le temps moyen passé par les visiteurs devant les œuvres de ce musée. Le Louvre est un mauvais exemple, compte tenu de la quantité très importante de chefs-d'œuvre qui y sont exposés… Dix années plus tard, des chiffres enregistrés dans d'autres musées font état d'une moyenne de neuf secondes ». Cf Véronique Antoine-Andersen, Regarder une œuvre d'art et aimer ça. Pratiquer la cérémonie du regard, Eyrolles, , p. 88
↑(en) Smith, L. F., Smith, J. K., & Tinio, P. P. L., « Time spent viewing art and reading labels », Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts, vol. 11, no 1, , p. 77–85 (DOI10.1037/aca0000049)
↑(en) Jeffrey K. Smith & Lisa F. Smith, « Spending Time on Art », Empirical Studies of the Arts, vol. 19, no 2, (DOI10.2190/5MQM-59JH-X21R-JN5J).
↑Véronique Antoine-Andersen, Regarder une œuvre d'art et aimer ça. Pratiquer la cérémonie du regard, Eyrolles, , p. 31
↑Véronique Antoine-Andersen, « Faire entrer le corps et l'attention au musée », La lettre de l'Ocim, no 194, , p. 18-23 (DOI10.4000/ocim.4234)
↑Anne Sophie Grassin, « Le tournant sensible de la médiation culturelle », La lettre de l'Ocim, nos 202-203, , p. 10-17 (DOI10.4000/ocim.5040)
Le Prix des choses sans prix, Arles, Actes Sud, 2001
La Ruse de vivre. État des lieux, 2006,
Niklas Luhmann, Die Kunst der Gesellschaft, 1995, Frankfurt: Suhrkamp (Art as a Social System, 2000, traduction de Eva Knodt, Stanford University Press)
Le Management culturel face à la crise artistique, 1998,
Le nouvel esprit du capitalisme, (chapitre sur l'attitude artiste),
Anne-Marie Green, De la Musique en sociologie, L'Harmattan, 2006
Revue Terrains
André Ducret, L'art dans l'espace public. Une analyse sociologique, Genève/Zurich, Éditions Seismo, Sciences sociales et problèmes de société, 1994 (ISBN978-2-88351-003-6)
André Ducret, A quoi servent les artistes ?, Genève/Zurich, Éditions Seismo, Sciences sociales et problèmes de société, 2012 (ISBN978-2-88351-050-0)
Pierre-Ulysse Barranque et Sébastien Miravète, « Lukacs, Rousseau, Banksy et les fondements de l'art social », in revue Gruppen n°5, GRUPPEN éditions, .