La Société orientale allemande (Deutsche Morgenländische Gesellschaft, DMG, littéralement « Société allemande du Levant ») fondée le à Leipzig, est la société savante la plus ancienne d'Allemagne consacrée à l'orientalisme scientifique.
Le champ d'études de ses membres est vaste, à la différence de ceux de la Deutsche Orient-Gesellschaft (Société allemande d'Orient) qui se consacrent avant tout à l'archéologie. Cela va de la linguistique, à la culture au sens large, à la philosophie et aux religions orientales, à la sociologie, à l'archéologie, à l'histoire et à la géographie, etc. du Proche-Orient et du Moyen-Orient, Asie mineure et Asie centrale ou Asie moyenne, ainsi que certaines autres régions d'Asie, d'Océanie ou encore d'Afrique. Depuis quelques années, la DMG a pris une nette orientation vers la sociologie et l'étude politique.
Plusieurs translittérations pertinentes de l'arabe en caractères latins (romanisation DMG) ont été adoptées en 1936 au congrès international des orientalistes de Rome, dans le cadre de textes arabes, persans ou turcs. Il existe en plus aujourd'hui la norme DIN 31635. En ce qui concerne la langue turque de l'Empire ottoman, sa translittération est basée sur celle de l'İslâm Ansiklopedisi de 1940.
Il n'y a pas eu d'interruption de la DMG après la chute du Troisième Reich puis une « refondation » en 1948, comme on l'a prétendu; au contraire les publications de la Zeitschrift der DMG n'ont jamais cessé. Seuls les travaux de recherches ont été interrompus (selon les termes employés de la nouvelle assemblée générale de ) et Scheel et Hartmann ont maintenu l'exploitation externe de la Société[1]. Quant au siège, il a été transféré à Mayence.
Depuis le , la DMG s'est installée à Halle. L'assemblée des membres se tient en divers endroits, comme en 2010 au congrès des orientalistes d'Allemagne qui s'est tenu à Marbourg.
Die Deutsche Morgenländische Gesellschaft, seit 1845 der Erforschung der Sprachen und Kulturen des Orients, Asiens und Afrikas und dem Verstehen des Fremden verpflichtet. Hrsg. vom Vorstand der DMG, 2. Auflage, Frankfurt, 1998
Deutsche Orientalisten und die Öffentlichkeit um die Mitte des 19. Jahrhunderts. In: Stefan Wild und Hartmut Schild (Hrsg.): Akten des 27. Orientalistentages (Bonn 28. 9. – 2.10 1998). Würzburg, 2001
Burchard Brentjes: Die "Arbeitsgemeinschaft Turkestan" im Rahmen der DMG. In dsb., 60 Jahre "Nationale Sowjetrepubliken" in Mittelasien im Spiegel der Wissenschaften. Halle 1985, p. 151-172. Cette société de travail était chargée à la demande de la SS de la formation de prisonniers de guerre soviétiques d'origine musulmane (d'Asie centrale ou du Caucase) pour en faire des « Feld-Mullahs » (aumôniers de guerre musulmans) pour les diverses légions de la SS et de la Wehrmacht formées de musulmans en collaboration avec Amin al-Husseini par exemple.
(de) Die Transliteration der arabischen Schrift (PDF; 1,3 MB) in ihrer Anwendung auf die Hauptliteratursprachen der islamischen Welt : Denkschrift dem 19. internationalen Orientalistenkongreß in Rom / vorgelegt von der Transkriptionskommission der DMG, Brockhaus, Leipzig 1935