Sars-la-Buissière
Sars-la-Buissière (en wallon El Sårt-el-Bouxhire) est une section de la commune belge de Lobbes située en Région wallonne dans la province de Hainaut. ÉtymologieOrigine du nomLa première partie du nom de Sars-la-Buissière trouve son origine dans le mot latin Sarius signifiant sarclé, défriché. La seconde partie Buissière désigne tout simplement l’endroit où le buis pousse en grande quantité. Sars-La-Buissière est au départ connue sous le nom de Sars-Lez-La-buissière car elle se situait entre le village de Sars (qui n'existe plus) et celui de Labuissière (commune de Merbes-le-Château). GéographieSituationLe village se situe au sud-ouest de Lobbes et au sud de Bienne-lez-Happart et au nord de Fontaine-Valmont. HameauxLe village possède quatre hameaux : La Chapelle, Rubignies, Gersies, Chevesnes. Évolution démographique
HistoireGrignart, sans doute le site le plus ancien de Sars-la-Buissière, fut fouillé par D.A. Van Bastelaer en 1881. Quelques débris de tuiles et de poteries de l'époque romaine furent mis au jour au passage de la Sambre là où le diverticule reliant la chaussée de Trêves à la chaussée de Tongres traverse la vallée. Des traces de l'occupation franque furent également repérées sur le sommet de la colline qui aurait été couverte d'une fortification. On parlera aussi de ce site à propos d'un nommé Morosus vivant au T siècle et pillant les voyageurs qui franchissaient le gué. À l'arrière de ce château, Chevesnes se développa et devint un hameau remarquable. Pépin de Herstal fit don des revenus de Chevesnes à l'église de Sainte-Marie à Chèvremont. Plus tard, Charlemagne notifia ce don par un diplôme rédigé le 3 mai 779. Lothaire, son petit-fils, le renouvela en 844. Le Polyptyque de Lobbes de 869 mentionne Grignart et Forestaille dans les biens de l'abbaye. Ces deux lieux seront désignés à part dans le Hainaut jusqu'à la fin de l'ancien régime. Chevesnes et d'autres clairières percées dans la forêt du plateau relèveront de Ghoy-sur-Sambre, un bien des seigneurs de Barbençon. Petit à petit, quatre hameaux vont unir leurs destins : ce sont Chevesnes, Rubignies, Gersies et Burgoit. Tous quatre sont également éloignés du centre paroissial de Ghoy mais la proximité qu'ils ont entre eux s'inscrira dans le sol par des sentiers multiples et de nombreux chemins encaissés. La population augmentait ; pour les quatre « Sarts », on comptait quarante trois foyers en 1406. Dès le XVIe siècle, une sidérurgie existait sur le cours du ruisseau de Grignart. En 1543, un moine de Lobbes écrivait que « au pied de la montagne est une fonderie de fer ». Les Essarts peuvent alors développer de nouvelles activités : extraire le minerai de fer à Falimont, fabriquer le charbon de bois aux Fayts et aux Sartis ; transporter et préparer ces matériaux. Il y aura accroissement de population, spécialisation du travail et richesse relative. Voila bien d'excellents arguments pour créer une paroisse nouvelle et faire du hameau de Burgoit le quartier de la Chapelle et le centre de la communauté détachée de Ghoy. Ce fut fait à Cambrai, le 4 août 1568. Malgré les guerres des XVIIe et XVIIIe siècles qui laissèrent leur triste souvenir à la rue de la Bataille et au sentier des Fosses, le village, toujours dépendant de Ghoy au temporel, continua à se développer. Le travail du fer se poursuivit jusqu'au début du XIXe siècle alors que, pendant ce temps, la population croissait au-delà de neuf cents habitants. Dans la description de la carte de Ferraris (1777), on pouvait lire que Sars-la-Buissière possédait un fourneau, une forge ainsi que deux platineries. Mais le temps du charbon de bois était révolu et, dans le sous-sol du village, les veines de charbon étaient couvertes d'un banc de grès bien trop épais. Ce qui restait des forêts fut défriché. La population s'adonna davantage à l'agriculture. De 1803 à 1977, Sars-la-Buissière eut une administration autonome. Cette commune fut ensuite jointe au village de Lobbes dont elle avait depuis le début accompagné l'histoire mouvementée[1]. JusticeCette localité est aussi connue à cause de l'affaire Dutroux ; c'est dans le jardin de son domicile que le pédophile Marc Dutroux enterra Julie et Mélissa ainsi que son complice, Bernard Weinstein. Culture local et patrimoine
FolkloreLe carnaval a lieu le dernier dimanche d'avril (gilles, costumés et paysans). Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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