Sandrine Allier-Guepin naît en 1974 à Grenoble[1]. Elle est sourde de naissance, à la suite de la rubéole contractée par sa mère, qui lui « a appris à parler, avec l'aide d'une orthophoniste. Un apprentissage difficile »[2]. À dix ans, elle apprend la langue des signes française qui est, pour elle, sa « première langue »[2]. Au même âge, elle découvre la peinture au musée, où la couleur des tableaux l'émerveille et, depuis, « l'amour de la couleur ne m'a pas quittée », dit-elle[3].
Elle suit des études de dessinatrice maquettiste, puis une formation d'infographiste[1].
Carrière
En 1990, pour sa première bande dessinée, elle adapte sous forme d'images Sourds, cent blagues, Petit traité d’humour sourd (1998), premier tome du scénariste Marc Renard et du dessinateur Yves Lapalu, et la publie sous le titre Les Sourdoués en 2000[4].
En 2010, elle publie son deuxième roman graphique Je suis sourde mais ce n'est pas contagieux !. Celui-ci est nommé pour le trophée de la différence au festival d'Angoulême 2012[2].
En 2013, elle publie un ouvrage bio-historique Sur les traces d'un poilu sourd, dépeignant la vie réelle de Lucien Blanvillain (1889-1915), un des premiers soldats sourds tués de la Première Guerre mondiale[4],[5].
En 2015, elle publie une autre biographie sur Laurent Clerc : un pionnier sourd français, enseignant et cofondateur français de la première école des sourds aux États-Unis[6].
Vie privée
Sandrine Allier-Guepin est mariée et a trois enfants[2].
Publications
Les Sourdoués, Éditions du Fox, 2000 Scénario, dessin et couleurs : Sandrine Allier-Guepin - (ISBN2918749060)
Je suis sourde mais ce n'est pas contagieux !, Éditions du Fox, 2010 Scénario et dessin : Sandrine Allier-Guepin - (ISBN9782918749097)
↑ abcd et eSandrine Anselmett, « Elle fait entendre la voix des sourds en BD », Isère Magazine, Conseil Général de l'Isère, no 127, , p. 28 (ISSN1636-4171, lire en ligne, consulté le ).