Le territoire de Salvan s'étend sur 53,54 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 2,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 6,3 %, les surfaces boisées 29,5 % et les surfaces improductives 62,0 %[3].
Le nom de la commune remonte à une forme latine Sĭlvānum, qui peut correspondre directement au nom d'une personne (Sĭlvānus) ou à une tournure elliptique désignant un lieu appartenant à une personne nommée Silvus ou Silva[4].
Le nom de Salvan vient du latin "Sylva" qui signifie « forêt »[6].
Une légende raconte que les habitants du hameau de Salvagny dans la vallée de Sixt seraient venus de Salvan au XVIIIe siècle, à la suite de problèmes avec leurs autorités[7].
Salvan, sur un plateau bien exposé et proche des gorges du Trient, serait « une des premières parmi les villégiatures alpestres »[8]. Le chemin de fer arrive dans la vallée du Rhône en 1859, Vernayaz devient alors le point de départ des diligences pour Salvan, Finhaut et Chamonix[9].
Durant l'été 1895, Guglielmo Marconi réalisa une liaison de télégraphie sans fil entre Salvan et les Marécottes, distants de 1,5 km. Ces expériences ont été authentifiées en 2003 par l'Association internationale des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE)[10]qui a fixé une plaque de bronze sur la Pierre Bergère, bloc erratique sur lequel Marconi avait déposé son appareil émetteur. Cette expérimentation, qui est fondée sur un témoignage oral et sur la mémoire collective des habitants de Salvan, a toutefois fait l'objet d'une polémique en Italie[11]. Malgré cela, le , l'Union internationale des télécommunications a reconnu la « contribution inestimable » de Salvan au patrimoine des télécommunications[12].
La commune a été divisée en 1912, avec la création de la commune de Vernayaz[13].
Un atelier d’horlogerie existe à Salvan dès 1952[14]. C’est atelier qui dépend en 1970 de Sandoz S.A. est alors intégré à la société Garde-Temps S.A. de Neuchâtel[15].
La route d’accès à Salvan depuis la plaine est considérablement améliorée à l’été 1972, avec la réalisation d’un tunnel d’une longueur de 506 m au lieu-dit « Entretaille »[16].
Lors des élections de 1972, Hélène Bossy est élue juge de commune à Salvan. C'est la première femme à accéder à cette fonction dans l’histoire du Valais[17].
Les habitants de la commune se nomment les Salvanins (fém. : Salvanintses)[5] ou Salvanains[21],[22], quelquefois ou anciennement les Salvaniouds[5] ou Salvanious[21].
Les habitants du hameau du Cergneux se nomment les Chargnollins[23].
Démographie
Évolution de la population
Salvan compte 1 469 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 27 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 20,8 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Évolution de la population de Salvan entre 1850 et 2020[24],[1]
Pyramide des âges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 26,3 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 32,8 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[25].
La même année, la commune compte 724 hommes pour 718 femmes, soit un taux de 50,2 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,6 %)[25].
Le zoo alpin des Marécottes est le parc animalier le plus haut d'Europe. Il met en avant 22 espèces d'animaux locaux dans une forêt de mélèzes. La piscine taillée dans les rochers est ouverte durant la période estivale. Le parc accueille jusqu'à 150 000 visiteurs par année[réf. nécessaire].
Gorges du Dailley
Le sentier des gorges du Dailley, créé en 1895, a été réaménagé entre 1991 et 2011. Il forme une boucle de 4,5 km à partir des Granges, avec une dénivellation de 410 m. Le sentier passe par les gorges où coule la Salanfe, montant à Van d’en Bas par une impressionnante série d’escaliers et de passerelles accrochés aux falaises.
Un ensemble de petites marmites glaciaires se trouve près de la Tête-des-Crêtes, en direction des gorges du Dailley depuis Les Granges. On y trouve également un point de vue sur la vallée du Rhône.
Lac de Salanfe
Le lac de Salanfe est accessible, à pied, depuis Salvan. Il dépend cependant de la commune d’Evionnaz depuis 1870[26].
Domaine skiable de TéléMarécottes
Le domaine skiable est accessible depuis les Marécottes par télécabine, il compte 5 remontées et fait partie du groupe le MagicPass. Ce groupement de stations a été créé en 2017 et englobe plus de 30 stations en Suisse.
« D'argent au sapin au naturel issant de trois coupeaux de sinople, chapé ployé de gueules à la croix tréflée d'argent à dextre et à l'étoile à sept rais du même à senestre[30]. »
Les armoiries de Salvan sont adoptées officiellement en 1933, bien qu'elles soient déjà utilisées avant. La croix tréflée est une référence à l'abbaye de Saint-Maurice, tandis que le sapin symbolise le nom de la commune[31].
↑ abc et dPaul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 119
↑« Chronique valaisanne – Le Grand Conseil », Gazette de Lausanne du 17 novembre 1910.
↑« Expériences valaisannes : décentralisation et développement industriel », Gazette de Lausanne, 19 août 1952.
↑« Nouvelle concentration horlogère : Invista et Sandoz s’intègrent dans le holding Garde-Temps », Gazette de Lausanne, 31 octobre 1970.
↑« Un tunnel de modeste dimension mais d’importance capitale », Gazette de Lausanne, 22 juillet 1972.
↑« Élections en Valais : Boom féministe », Gazette de Lausanne, 5 décembre 1972.
↑Alexandre Bochatay, « 25 morts à Salvan : la population en émoi », Gazette de Lausanne, 6 octobre 1994. Alexandre Bochatay, « Les chalets « maudits » de Salvan », Gazette de Lausanne, 5 novembre 1994.
↑ a et bRaphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 48
↑Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN2-88412-000-9), p. 22
Raymond Lonfat, L’erba, Salvan : Finhaut : Vernayaz : Des origines jusqu’en 1349 : Histoire de la seigneurie abbatiale de la vallée du Trient, Saint-Maurice, Saint-Augustin-Pillet, , 494+202 (ISBN978-2-88011-462-6, présentation en ligne)