La commune de Sales fait partie du pays de l'Albanais et du canton de Rumilly. Le Dictionnaire du Duché de Savoie (1840) décrit sa situation ainsi « Située en plaine, inclinée aux couchant et midi, dominant les bassins d'alentour, elle offre un séjour agréable »[1].
Le territoire de Sales est le lieu de confluence du Chéran avec le Fier[1].
Les hameaux et lieux-dits sont Beausoleil, Charvaz, Clarafond, Exuel, Germonex, les Molliats, le Mollard Haut, le Mollard Bas, le Pessey, Tigny, le Cruet, Faramaz...
Au , Sales est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Rumilly[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[3],[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,4 %), zones agricoles hétérogènes (45 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (4,2 %), prairies (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Dans les documents anciens, la forme rencontrée est Sala (Régeste genevois).
Le toponyme de Sales est un pluriel de Sala (germanique pour A. Gros[8]), la salle (francoprovençal pour E. Nègre[9]) qui désigne un palais, une résidence d'un seigneurs[8],[9].
Au Moyen Âge, Sales est le siège de plusieurs seigneuries. La maison forte de Sales est décrite en 1659 comme : « un lieu champêtre entouré de fossés hayes ou murs accomodé de plusieurs pièces comme jardin potagier, fruitier bois et garennes »[11],[12].
Le , un édit détache du territoire de la commune de Sâles le hameau de Surchères et le Faubourg Saint Joseph qui seront rattachés à Rumilly.
Avocat. Attaché au Ministère de l'Intérieur sarde en 1826 puis sous-secrétaire et secrétaire au Ministère des Grâces et Justice à Turin. Député de Rumilly (1848-1849 et 1853-1860)
1870
1874
Pierre Jaccoud
1874
1876
Jules de Gavand
Docteur en droit. Démissionne pour raisons de santé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2021, la commune comptait 2 210 habitants[Note 4], en évolution de +17,49 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Fruitière Verdannet (depuis 1904), fabrication de fromage. Fermée depuis 2011.
Magasin de bricolage Bricopro ainsi qu'un garage automobile point S et un magasin de vente et de location de tracteurs Chavanel.
Boîte de nuit le Scrabble.
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
La commune possède quelques vestiges de l’époque romaine[21].
Inscription à l'état de fragment sur une pierre qui a 1,90 m de longueur et 0,37 m de hauteur et qui sert de couverture à l'une des portes du presbytère : ... A IVLLINA FLAMINICA PROVINC... La personne qu'elle rappelle, dont nous n'avons que le surnom : Iullina, son nom se trouvant emporté par la cassure de la pierre, était la femme du flamine de la province, c'est-à-dire du flamine d'Auguste de la province narbonnaise.
Fragment d'inscription dédiée à un certain Sextius à qui on avait donné le nom de pater patriae et qui était un des magistrats de la province.
Sarcophage aujourd'hui au lieu-dit Tigny.
Un fût de colonne aujourd'hui au lieu-dit Tigny, trouvé au lieu-dit le Courbe en 1841.
On peut trouver l'emplacement ou la présence de châteaux et maisons fortes dans les différents hameaux. Sales possédait au XVIe siècle un fort, l'Annonciade (ham. Les Annonciades). Conçu pour le duc Emmanuel-Philibert de Savoie par Francesco Paciotto[22], afin de protéger Rumilly, en 1569[23], il est rasé par les troupes françaises lors des guerres franco-savoyardes en 1630[24]. Un notable rumillien, M. Durhône, a édifié une demeure sur son emplacement avec certains matériaux du fort[25].
Le pont Coppet est un pont de pierre enjambant le Fier entre les communes de Sales et de Vallières. Construit en 1626 sur l'ancienne route de Chambéry à Genève, c'est l'un des plus anciens du département. Sa spécificité est d'être d'une seule arche en plein cintre. Sa longueur est de 35 mètres et sa largeur entre les parapets de 4,15 mètres. Il est aujourd'hui réservé à un usage uniquement piétonnier.
Joseph Ginet, natif de Rumilly (1801) et mort en 1872 sur la commune, avocat et homme politique du royaume de Sardaigne.
Voir aussi
Bibliographie
Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN978-2-7084-0770-1).
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN2-7171-0200-0), p. 367-376, « Le canton de Rumilly », p.446-448, « Sales ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rumilly comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑ a et bAdolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 523. (édition 1935). A. Gros ne donne que « Sale (la)» un hameau de Villarodin-Bourget.
↑ a et bErnest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), n° 27128..
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 13