Saint Menulphe
Saint Menulphe, ou Menoux ou Menou (en latin : Menulphus), serait un fils d’un roi irlandais (ou peut-être anglais ou écossais, voire breton) du VIe siècle. Il fait partie des saints bretons plus ou moins mythiques, non reconnus officiellement par l’Église catholique. Sa vieVenu apparemment d’un endroit incertain des îles Britanniques, mais probablement d’Irlande, et après être passé par la Grande-Bretagne actuelle, Menulphe aurait émigré en Armorique (Bretagne actuelle), probablement sous le règne de Childebert (511-558) et se serait établi à Quimper et aurait refusé une charge d’évêque que lui aurait proposé saint Corentin, alors évêque du diocèse de Cornouaille. Pour d’autres auteurs, il serait devenu évêque de Quimper, succédant à saint Corentin, mais c’est douteux car il n’est pas indiqué comme tel dans les sources les plus anciennes comme le cartulaire de Quimperlé et le cartulaire de Quimper. Il se serait rendu en pèlerinage à Rome et aurait accompli le long de son trajet de nombreux miracles[1]. Sur le chemin de retour, il se serait arrêté sur les bords de l’Ours, à Mailly-sur-Rose, devenu depuis Saint-Menoux pour se reposer, mais décida finalement d’y rester, menant une vie de prière et de méditation. Tout le pays apprit très vite que le saint anachorète était un envoyé de Dieu, qu’il accomplissait de nombreux miracles, soulageait les malheureux avec une inlassable charité, guérissait les maux des infirmes et des souffreteux[2]. Menulphe est aussi à l’origine de la "légende de la couleuvre"[3]. Il aurait pris sous sa protection un simple d’esprit qui était le souffre-douleur des gens du village. Ce dernier n’arrivant pas à prononcer correctement le nom de "Menulphe" le prononçait de manière simplifiée "Menoux", d’où ce deuxième nom attribué à Menulphe[4]. Après la mort de ce dernier, Blaise, le simple d’esprit, ne comprit pas tout de suite que son protecteur était mort et il passa des jours et des nuits sur la tombe de son ami située initialement dans le cimetière Saint-Germain ; il avait pratiqué un trou dans le cercueil pour pouvoir mieux « communiquer » avec lui. Devant tant d’amour, le curé du village finit par accepter de construire un sarcophage spécial pour respecter le désir de Blaise. Les miracles qui s’opérèrent sur son tombeau décidèrent vers l’an 1000 l’évêque de Bourges à transporter les ossements de Menulphe à un autre endroit et à élever au-dessus une église. On suppose que c’est à ce moment que la localité changea de nom pour prendre celui de Saint-Menoux[5]. L’église paroissiale actuelle de Saint-Menoux est une église romane[6]. Une abbaye bénédictine fut construite (abbaye de Saint-Menoux), détruite lors de la Révolution française[7]. Le sarcophage de saint Menou, qui contient encore les reliques du saint, se trouve actuellement dans le chœur de l’église de Saint-Menoux. Il s’agit d’un sarcophage mérovingien en grès qui a fait l’objet de divers aménagements au cours des siècles[8]. Son culte et ses traces actuellement
À la fontaine Saint-Martin, dans le même village, le linge lavé à cette fontaine a la réputation de guérir les dermatoses. C’est à cette fontaine que Menulphe aurait jeté au loin une couleuvre (« Où tu tomberas, couleuvre sera »), le point de chute donnant naissance au village de Couleuvre (Allier)[14]. Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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