La chapelle de Saint-Philibert (église Notre-Dame-de-la-Nativité) sur la rive de la Rivière de Saint-Philibert (dite aussi Ster).
L'Anse de Tréhennarvour vue de la pointe de Men er Bellec.
Transports
Le premier pont de Kerisper permettant de franchir la Rivière de Crac'h et de relier La Trinité-sur-Mer à Crac'h et Locmariaquer via Saint-Philibert fut construit entre 1899 et 1901[1] (sa construction était réclamée par les habitants de la région depuis des décennies[2]). Ce pont était constitué d'arches en pierres à ses deux extrémités, avec un tablier métallique (type Eiffel) de 100 mètres de long et à voie unique dans sa partie centrale. Ce pont fut détruit par les Allemands le . Le nouveau et actuel pont de Kerisper a été inauguré en 1956 et a connu une rénovation importante en 2009-2010[3].
Le premier pont de Kerisper sur la Rivière de Crac'h (construit entre 1899 et 1901).
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[5]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Larmor-Baden à 8 km à vol d'oiseau[7], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 872,2 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Philibert est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Carnac[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. La commune est en outre hors attraction des villes[14],[15].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (38,6 %), zones agricoles hétérogènes (32,5 %), prairies (10,5 %), terres arables (6,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones humides côtières (2,1 %), forêts (1,4 %), eaux maritimes (0,8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Saint-Philibert constituait une partie du territoire de Locmariaquer. Contrairement à ce qui a été très souvent énoncé, ce quartier ne s’appelait pas Loc-Philibert, mais L’Angle. En breton, sous la dénomination de En Angle, ses habitants s’appelaient « En Angliz » , tel que l’attestent des documents du XVIIe siècle. Loc Philibert était en fait l’un des 21 villages du quartier de L’Angle.
Saint Philibert, en breton Lokfiliberzh[19] doit son nom à Philibert de Tournus. Une légende à la véracité douteuse indique que saint Philibert aurait débarqué dans l'anse du Ster après avoir navigué depuis l'Irlande dans une auge de pierre.
Histoire
Le XIXe siècle
En 1892 est voté le projet de loi tendant à distraire de la commune de Locmariaquer la section de Saint-Philibert pour l'ériger en commune distincte[20]. La création de la commune de Saint-Philibert avait déjà failli aboutir en 1874, le Conseil municipal de Locmariaquer ayant alors donné son accord, le subordonnant notamment à la jouissance en commun des habitants des deux localités des goémons de rive, point sur lequel « il n'a pas été possible d'arriver à une entente »[21].
Le domen de Kervat (photographie de 1921, agence Rol)
La Seconde Guerre mondiale
Blasonnement
Les armoiries de Saint-Philibert se blasonnent ainsi :
D'azur à la nef contournée d'argent, flammée du même, habillée d'hermine; au chef d'or à trois coquilles d'huitres de sinople posées en fasce.
Devise: « Men Bro atao » (Mon pays toujours)
Conc: R. Le Bagousse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1896. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2021, la commune comptait 1 552 habitants[Note 3], en évolution de +1,5 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le .
Lieux et monuments
Église Notre-Dame-de-la-Nativité (chapelle de Saint-Philibert), dite aussi Chapelle Notre-Dame-du-Flux-et-du-Reflux, ou Notre-Dame-du-Ster : elle date de 1648, mais a été agrandie et restaurée entre 1773 et 1785 ; son transept nord date de 1954. Ses murs intérieurs sont blanchis à la chaux. Le retable est du XVIIIe siècle. La petite fontaine date de 1649 et la grande fontaine est du XVIIIe siècle[31].
Église Notre-Dame-de-la-Nativité (chapelle Saint-Philibert) : elle date de 1648.
La chapelle Notre-Dame-du-Flux-et-du-Reflux ou Église Notre-Dame-de-la-Nativité.
Le retable de la chapelle de Saint-Philibert avec le tableau représentant saint Philibert débarquant dans l'anse du Ster après avoir navigué dans une auge de pierre.
La grande fontaine près de la chapelle de Saint-Philibert (XVIIIe siècle).
La petite fontaine près de la chapelle de Saint-Philibert (1649).
Anna Le Bail (1890-1965), gardienne de phare et conseillère municipale.
Michel Guillou (1938-2018), physicien et homme politique français, y avait une maison et y est enterré.[réf. nécessaire]Meroline Kalchior, personnalité mystérieuse dirigeant activement une secte et entrepreneuse dans le secteur immobilier (1964)
Notes et références
Notes
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Carnac comprend trois villes-centres (Carnac, Crach et Plouharnel) et deux communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )