Ce territoire rattaché à la seigneurie de Beauharnois, est, au début de la colonisation, surtout habité par des familles d'immigrants écossais d'abord établies à Saint-Timothée, aux Cèdres et à l'île Perrot. L'endroit s'appelle alors Rocqueville (Rocque-ville ou Larocqueville) en l'honneur d'un commerçant, Charles Larocque, qui y construit le premier magasin du village. En 1845, la paroissecatholique de Saint-Louis-de-Gonzague, dont le nom honore Louis de Gonzague, est créée par détachement des paroisses voisines de Saint-Timothée et de Saint-Clément-de-Beauharnois. Quelques années plus tard, en 1855, est officiellement érigée la municipalité de Saint-Louis-de-Gonzague[2].
Géographie
Saint-Louis-de-Gonzague est située sur la rive droite du canal de Beauharnois au centre du pays du Suroît. Elle occupe également une mince bande au sud de l'île de Salaberry, laquelle fait partie en majorité de la ville de Salaberry-de-Valleyfield, capitale du Suroît. Le territoire de la municipalité est ainsi borné au nord par Salaberry-de-Valleyfield et effleure la ville de Beauharnois au nord-est[3]. Il est limité à l'est par Saint-Étienne-de-Beauharnois, au sud-est par Très-Saint-Sacrement, au sud par Ormstown et à l'ouest par Saint-Stanislas-de-Kostka[4]. Le territoire couvre une superficie de 89,15 km2 dont 78,29 km2 sont terrestres[1]. Le relief est plat, étant dans les basses-terres du Saint-Laurent. Le village est situé à une altitude de 42 mètres, le point le plus haut est à la butte de Landreville (53 mètres) alors que le point le plus bas dans un creux entre le canal et la rivière est à 38 mètres[5]. La rivière Saint-Louis traverse le nord du territoire de l'ouest vers l'est[2]. Les ruisseaux Himbault et du Grand Tronc drainent les secteurs agricoles avant de se jeter dans la rivière Saint-Louis[6]. Plusieurs zones humides s'insèrent entre le talus parallèle au canal et la rivière Saint-Louis[5].
Au recensement de 2016, Saint-Louis-de-Gonzague compte 1 481 habitants, appelés Gonzaguois[7]. La population connaît une hausse de 92 personnes (6,6 %) entre 2011 et 2016. La densité brute de la population est de 18,6 habitants/km2 pour l'ensemble de la municipalité. Le parc résidentiel s'élève à 602 logements privés, dont 580 sont occupés par des résidents habituels[8]. La population locale semble fluctuante à long terme, depuis 1991.
(Entre parenthèses) Proportion des voix. (a) Élu sans opposition. * Élu au début du terme mais ayant quitté avant la fin du terme. ** Non élu au début du terme mais en cours de terme.
Le territoire se compose principalement d'exploitations agricoles, surtout des fermes laitières[18]. Le village se trouve aux environs du canal de Beauharnois et de la rivière Saint-Louis, en face du pont Saint-Louis-de-Gonzague qui donne accès à l'île de Salaberry et à Salaberry-de-Valleyfield. Le secteur des Cèdres regroupe des habitations dans la partie extrême ouest du territoire[19]. La plus grande partie (87 %) des logements sont des maisons individuelles non attenantes. Les logements sont presque entièrement (96 %) habités par des occupants permanents[20].
La rue Principale (route 236) relie le village de Saint-Louis-de-Gonzague à Saint-Stanislas-de-Kotska à l'ouest et à Saint-Étienne-de-Beauharnois à l'est. La route 201 traverse le secteur des Cèdres en plus des hameaux d'Émard et de Landreville et se dirige vers Ormstown au sud[21]. Les rangs du Cinq, du Trente et du Quarante assurent la desserte des aires agricoles[22].
Les rues Saint-Joseph, Saint-Thomas et Sainte-Marie sont les rues collectrices du noyau villageois.
En 2023, la Fiducie du patrimoine ontarien reconnait l'importance historique de l'école Saint-Louis-de-Gonzague et fait poser une plaque commémorative en son honneur[23].
L'église de Saint-Louis-de-Gonzague comporte des murs extérieurs en pierres grises. Elle s'étend sur une longueur de 126 pieds, une largeur de 66 pieds et une hauteur approximative de 28 pieds. Bâtie selon un style traditionnel québécois, elle se compose d'une large nef rétrécissante au niveau du chœur afin de laisser place à deux chapelles. Repeinte en 1987, l'intérieur est décoré avec des couleurs pastels.
Société
Les catholiques peuvent pratiquer le culte à l'église Saint-Viateur[18].
Notes et références
↑ abcde et fMAMH, Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Saint-Louis-de-Gonzague », Répertoire des municipalités, Gouvernement du Québec, no 70035, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cCTQ, Commission de toponymie du Québec, « Saint-Louis-de-Gonzague (municipalité de paroisse) », Banque de noms de lieux du Québec, Gouvernement du Québec, no 57124, (lire en ligne, consulté le ).
↑MAMH, 700 - MRC de Beauharnois, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
↑a. Statistique Canada, Profil du recensement : Carte : Saint-Louis-de-Gonzague (P) (Subdivision de recensement), Québec, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte. b. Statistique Canada, Subdivision de recensement 2470035 : Saint-Louis-de-Gonzague P, Ottawa, Gouvernement du Canada, (lire en ligne), carte.
↑OQLF, Office québécois de la langue française, « Toponymes québécois commençant par S (de Saint-Jean à Saint-Paulin) », Banque de dépannage linguistique, Gouvernement du Québec, no 2846, (lire en ligne, consulté le ).
↑Les logements non occupés par des résidents habituels sont soit des logements inoccupés, soit des habitations servant de résidences secondaires et occupées sur une base saisonnière ou intermittante.
↑a. MAMH, Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation du Québec, « Saint-Louis-de-Gonzague (P) », Archives des résultats des élections municipales 2005, Gouvernement du Québec, no 6779, (lire en ligne, consulté le ). b. MAMH, Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Saint-Louis-de-Gonzague (Paroisse de) », Démocratie municipale : Archives des résultats des élections municipales, Gouvernement du Québec, no 1065, (lire en ligne, consulté le ). c. MAMH, Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Candidatures et résultats pour Saint-Louis-de-Gonzague », Élections municipales 2013 - Résultats des élections pour les postes de maire et de conseiller, Gouvernement du Québec, no 70035, (lire en ligne, consulté le ).
↑Municipalité de paroisse de Saint-Louis-de-Gonzague, Plan des rues, Saint-Louis-de-Gonzague, , 3 p. (lire en ligne).
↑a. Statistique Canada, Recensement de la population de 1996, Profil des divisions et subdivisions de recensement : Saint-Louis-de-Gonzague, P, produit 95F0181XDB96001 au catalogue de Statistique Canada. Consulté le . b. Statistique Canada. 2002. Profils des communautés de 2001. Saint-Louis-de-Gonzague (Code 2470035), Ottawa. No 93F0053XIF au catalogue de Statistique Canada. Diffusé le ; modifié le . Consulté le . c. Statistique Canada. 2007. Profils des communautés de 2006, Recensement de 2006Sainte-Louis-de-Gonzague (Code 2470035) (tableau)., produit nº 92-591-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Diffusé le . Consulté le . d. Statistique Canada. Profil du recensement, Saint-Louis-de-Gonzague, Québec (Code 2470035) (tableau). Produit nº 98-316-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. 2011, diffusé le . Consulté le . e. Statistique Canada. 2017. Profil du recensement, Recensement de 2016, produit nº 98-316-X2016001 au catalogue de Statistique Canada. Saint-Louis-de-Gonzague, P (Subdivision de recensement 2470035) (tableau). Ottawa. Diffusé le 3 mai 2017. (site consulté le 15 août 2017).
↑MTQ, Ministère des Transports du Québec, La carte routière officielle du Québec : Montérégie (Ouest), Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
↑Rachel Fournieret al., Le Grand Atlas routier du Québec, Saint-Laurent, Cartothèque Géo-Montages, , 225 p., p. 14.