Située dans le quart sud-ouest du département de la Dordogne, en limite du Bergeracois et du Landais, et dans l'aire d'attraction de Bergerac, la commune déléguée de Saint-Julien-de-Crempse s'étend sur 11,18 km2. Représentant la partie nord-est de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, elle est bordée à l'est sur 500 mètres par le Galinat, un ruisseau affluent du Caudeau. La rivière la Crempse dont le nom se retrouve dans celui de la commune est étrangement absente du territoire communal. Elle passe en fait trois kilomètres plus au nord, sur le territoire de Montagnac-la-Crempse.
L'altitude minimale avec 87 mètres se trouve localisée à l'est, au lieu-dit la Roque, là où le Galinat quitte la commune et entre sur celle de Campsegret. L'altitude maximale avec 188 mètres est située à l'extrême nord-ouest, au nord du lieu-dit Font de la Gabiole, en limite de Montagnac-la-Crempse. Sur le plan géologique, le sol est principalement composé de calcaires du Crétacé et de sables, argiles et graviers éocènes[1].
La commune est desservie par la route départementale 107 qui passe moins d'un kilomètre à l'ouest du bourg.
Entre Montagnac-la-Crempse et Maurens, le GR 654 traverse sur quatre kilomètres et demi le territoire communal du nord-est à l'ouest, passant en bordure du bourg de Saint-Julien-de-Crempse.
Communes limitrophes
En 2018, année précédant la création de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, Saint-Julien-de-Crempse était limitrophe de six autres communes dont, au nord-ouest, Saint-Jean-d'Eyraud sur moins de 100 mètres et Beleymas sur 350 mètres.
Outre le petit bourg de Saint-Julien-de-Crempse proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[2] :
la Beaubie
Bonnetout
Bretat
Campiat
le Cayre
le Colombier
la Croix de Menaut
la Cros
la Fargaudie
Fontaine de la Gabiole
Froment
Gabaret
Gantou
le Grand Reclaud
le Grand Vignoble
les Jarthes
Maine de Lafont
la Malvinie
Martissou
le Mas
la Merlatière
Monde
le Moulin de Canterane
la Pelisserie
le Pey
les Pradasques
les Quatre Routes
le Roc
la Roffie
la Roque
Roumagère
le Sepet
la Sudrie
le Terme
les Trois Ty
la Tuilière
les Vayssières.
Toponymie
La première mention écrite connue du lieu, Sanctus Julianus la Crempsa, apparaît en 1365[3],[4]. Il est identifié sous le nom de Sanctus Julianus en 1382, de Saint-Juilhe au XVIe siècle et Saint-Julhien en 1746[3],[4].
Le nom de la commune fait référence à saint Julien, martyr chrétien au début du IVe siècle, la seconde partie du nom correspondant à la Crempse, rivière proche[4].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Júlian de Cremsa[5].
Histoire
Les vestiges retrouvés au lieu-dit Gantou démontrent une occupation humaine du territoire communal à l'époque paléolithique[4].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la campagne environnante a été le refuge d'une soixantaine de cellules distinctes de la Résistance française. Saint-Julien a été un abri pour les résistants, et un maquis y avait sa base. Le , des centaines de soldats allemands ceinturent le bourg et engagent le combat contre 80 maquisards, dont neuf perdent la vie[6]. Le même jour, en représailles, les Allemands exécutent dix-sept villageois de Saint-Julien[7]. Le , dix-sept prisonniers de guerre allemands, soldats des transmissions de la Wehrmacht emprisonnés à la caserne Davoust de Bergerac, sont rassemblés près de Saint-Julien par des membres de la Résistance et exécutés par vengeance[8],[7]. Le , leurs restes sont exhumés et transférés au cimetière militaire allemand de Berneuil, en Charente-Maritime[6].
La commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[9].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2011, onze conseillers municipaux ont été élus en 2014[15],[16]. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020.
Les habitants de Saint-Julien-de-Crempse se nomment les Saint-Julienois[22].
En 2018, dernière année en tant que commune indépendante, Saint-Julien-de-Crempse comptait 219 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014 pour Saint-Julien-de-Crempse[23]). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.
Au , la commune déléguée de Saint-Julien-de-Crempse compte 198 habitants[24].
Les données économiques de Saint-Julien-de-Crempse sont incluses dans celles de la commune nouvelle d'Eyraud-Crempse-Maurens.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Julien, dont les première traces connues sont au début du XIVe siècle. Celle-ci a été restaurée par le curé du village, Lolieve de Lagenèbre dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Il a également fait construire la sacristie dans le prolongement, ainsi que le presbytère. Le sol est en pisé et une cloche date de 1629[réf. nécessaire].
Manoir du Grand vignoble, XVIe siècle, reconverti en hôtel[26]. Un premier château se trouvait à son emplacement jusqu'au XVe siècle, moment de sa destruction par les Anglais. Il ne possédait ni tours, ni créneaux. Le plus ancien propriétaire connu se nommait M. de Conseil, président au parlement de Bordeaux. Ce bâtiment a été fortement modifié au XXe siècle pour devenir un hôtel mais la partie principale est toujours en place, sans grandes modifications.
Personnalités liées à la commune
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↑Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN978-2-9501476-1-5), p. 19.