Saddek Benkada, (en arabe صادق بن قادة), né le à Oran (Algérie), est un sociologue et historien algérien. Il fut Président de l'Assemblée Populaire Communale d'Oran (Maire) du au [1],[2].
Biographie
Études
Saddek Benkada est né en 1948 à Oran (Algérie). Il fréquente dès son très jeune âge Madrasat El Falah dans le quartier populaire de Mdina Jdida. Il poursuit ses études primaires et secondaires, à l'école primaire Louis Lumière (actuelle Ali Boumendjel) et au lycée Lamoricière (Annexe de Gambetta) (actuel Hammou Boutlélis).
Il obtient en 1973 une licence en sociologie, de la faculté des lettres et sciences humaines de l'université d'Oran.
Il effectue son service national entre et , affecté d'abord à l'école de formation des officiers de réserve de Blida, puis en qualité de chef de cabinet du Wali de Sidi-Bel-Abbes pendant trois mois. Il a passé ensuite la grande partie de son service national en qualité de secrétaire général de l'administration communale de l'APC de Sidi-Bel-Abbes, entre et .
Il est titulaire en 1988, d'un diplôme d'études approfondies (DEA) en sociologie urbaine, sur l'espace urbain et les structures sociales à Oran de 1792 à 1831.
En 1990, il obtient un diplôme de post-graduation spécialisé (DPGS), sur les caractéristiques socio-démographiques et mobilité géographique de la main-d'œuvre temporaire : Le cas de l'Entreprise de Gestion de la Zone Industrielle d'Arzew (EGZIA) 1986-1989.
Il soutient en 2002, sa thèse de magister, portant sur les politiques d'aménagement et de repeuplement urbains à Oran (1831-1891) : un modèle de modernité urbaine coloniale.
En 2008, durant son mandat de l'Assemblée Populaire Communale d'Oran, il soutient sa thèse de doctorat en sociologie urbaine, « ORAN 1732-1912 Essai d'analyse de la transition historique d'une ville algérienne vers la modernité urbaine. »
Carrière professionnelle et universitaire
Il commence sa carrière professionnelle en 1973, comme cadre à l'entreprise pétrolière et gazière algérienne SONATRACH (Zone Industrielle d’Arzew). À la suite de la réorganisation de la SONATRACH opérée à partir de 1980, il occupe plusieurs postes de responsabilités au sein de l'Entreprise de Gestion de la Zone Industrielle d'Arzew (EGZIA), filiale du Groupe SONATRACH, jusqu'à son départ en retraite anticipée en 2006. Parallèlement à ses activités de chargé de mission à l'EGZIA, il a développé un projet de recherche sur l’histoire des compagnies pétrolières en Algérie, notamment de SONATRACH[3].
À partir de 1990, il a assuré parallèlement des cours de sociologie, de démographie et d'histoire urbaine à l'Institut d'architecture de l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran (U.S.T.O.).Il rejoint le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) dès sa création en 1992 en qualité de chercheur associé (1992-2005), avant de devenir chercheur permanent (2006-2017), et directeur adjoint du comité de rédaction de la revue Insanyat éditée par le CRASC. Il est actuellement chercheur associé et membre du comité de rédaction de la revue Insaniyat, dans laquelle il publie, dès sa création de nombreux articles. Il est par ailleurs, membre du comité de rédaction du bulletin de la société de géographie et d'archéologie d'Oran, et membre du comité de rédaction de la revue African Review of Books.
Militant associatif et membre fondateur de plusieurs associations à caractère mémorielle et culturelle : Société de Géographie et d’Archéologie d’Oran, Fondation Émir Abdelkader, association Mémoire de la Méditerranée.
Depuis , il est membre du comité scientifique du centre d’études maghrébines en Algérie (C.E.M.A.).
Oran constitue en tant qu'objet de recherche, son "laboratoire" privilégié, à côté de ses travaux sur l'évolution du paysage urbain en Algérie, la démographie historique et l'anthropologie historique et culturelle. A ce titre, de nombreux organismes, associations et bureaux d'études font appel à lui, comme conférencier, consultant ou comme expert pour tout ce qui touche aux questions historiques ou patrimoniales de la ville d'Oran
Auteur de plusieurs articles publiés dans des revues nationales et internationales, et plusieurs contributions dans des ouvrages collectifs. Participe à de nombreux congrès scientifiques en Algérie et à l'étranger.
Actuellement, il mène des recherches sur le thème de la violence politique à Oran dans la période entre 1961 et 1962.
Activités associatives et citoyennes
Membre actif de la société civile et du mouvement associatif, participe à de nombreuses actions citoyennes. Membre fondateur et membre actif de diverses associations et fondations[4].
Membre fondateur de la Fondation Emir Abd-el-Kader
Membre de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran
Membre de la fondation du
Membre fondateur de l'association "Mémoire de la Méditerranée". (Alger)
Membre de nombreux conseils et commissions techniques (APC, Wilaya, associations, organismes publics, etc.)
Commission de Wilaya pour la préparation du Moussem Sidi El Houari. 1988.
Commission de Wilaya pour la préparation du Bicentenaire de la libération d'Oran (1792-1992). 1991-1992
Conseil consultatif culturel de la ville d'Oran (1993-1995)
Conseil consultatif d'urbanisme et d'architecture de la ville d'Oran (1993-1995)
Commission de Wilaya pour la célébration du 11e centenaire de la fondation d'Oran .
Oran 1732-1912 : Essai d’analyse de la transition historique d’une ville algérienne vers la modernité urbaine, Editions CRASC, Oran, 2019, 632 p. (ISBN978-9931-598-22-0)
Élites émergentes et mobilisation de masse : L'affaire du cimetière musulman d'Oran (février-), pp. 79-89, in, Émeutes et mouvements sociaux au Maghreb : Perspective comparée, Collection "Hommes et sociétés", KARTHALA Edition, 1999, 384 p. (ISBN978-2865379989)
Brève histoire du port d'Oran, en collab. avec M. S. Louhibi, Oran, Entreprise portuaire d’Oran, ID-Communication, 2006, 70 p.
Oran, in: Encyclopedia of Jews in the Islamic World, Edited by Norman A. Stillman. Leiden: Brill, 2010. (ISBN978-9004176782)
Le retour à l’évènement : la réinscription mémorielle de la journée du à Oran, in, L’évènement dans l’histoire récente de l’Algérie (1945 -1962), préface de Mohammed Harbi, Université du , Skikida, éd. Dar Al-Baath, Constantine, 2010.
Oran, en collab. avec Abdelkader Kohli, pp. 70-103, in, Sur les traces de la modernité. 50 ans d'architecture, Alger, Oran, Annaba, Bruxelles, BENGUETTAT Salim, ROOSE Serge et VANDEVOORDE José (dir.), Bruxelles, CIVA, Collection Guide, 2005, 180 p. (ISBN9782930391069)
Oran face à sa mémoire, en collab. avec Kouider Metair (dir.), Fatéma Bakhai et Fouad Soufi, Editions Bel Horizon, 2003, 153 p. (ISBN9961-9533-0-4)
Oran, la mémoire, en collab. avec Kouider Metair (dir.), Fatéma Bakhai et Fouad Soufi, Paris-Méditerranée, 2004, 200 p. (ISBN2-84272-209-4)
Archéologie et entreprise coloniale : l’armée et les premiers travaux de topographie historique en Algérie (1830-1880), in, Savoirs historiques au Maghreb. Constructions et usages, Sami Bargaoui et Hassan Remaoun (dir.), Oran, éd. CRASC, 2006, 310 p. (ISBN9961-813-24-3)
Inventaire de la Cartographie urbaine d'Oran, XVIe – XIXe siècles, in, Cartographie urbaine des villes de Méditerranée (XVe – XIXe siècles), Programme de recherche international coordonné par Brigitte Marin et Jean-Luc Arnaud, École Française de Rome, 2005.
Publications récentes
Oran : quand les commandos de l'OAS semaient la mort, APS, . (lire en ligne)
Une famille d’architectes algériens au XVIIIe siècle : Les Ben Sarmachiq, MADINATI, N° 8, . (lire en ligne)
Pour une exposition sur la cartographie en marge des jeux méditerranéens de 2021 à Oran, MADINATI, N° 7, . (lire en ligne)
: l'élimination du lieutenant Jacquot a été le prélude au carnage du à Mdina Jdida, Le Quotidien d'Oran, . (lire en ligne)
La revendication des libertés publiques dans le discours politique du nationalisme algérien et de l’anticolonialisme français (1919-1954), Revue Insaniyat, CRASC, n° 25-26, 2004, pp. 179-199 (ISSN1111-2050) DOIhttps://doi.org/10.4000/insaniyat.6387
Savoirs militaires et modernité urbaine coloniale. Le rôle des ingénieurs du génie dans la transformation des villes algériennes : le cas d’Oran (1831- 1870), Revue Insaniyat, CRASC, n° 22-23, 2004, pp. 135-150 (ISSN1111-2050) DOIhttps://doi.org/10.4000/insaniyat.5478
La "Société savante" ; rupture et continuité d’une tradition associative : le cas de la Société de Géographie et d’Archéologie d’Oran, Revue Insaniyat, CRASC, n° 8, 1999, pp. 119-128 (ISSN1111-2050) DOIhttps://doi.org/10.4000/insaniyat.8330