SVT-40
Le fusil semi-automatique SVT-40 est une amelioration du SVT-38, mise au point par Fiodor Vassilievitch Tokarev et mise en service dans l'Armée rouge en 1940. Comme son prédécesseur, il est chambré pour la cartouche 7,62 × 54 mm R utilisée dans les Mosin-Nagant 1891 et 1891/30 et dans la mitrailleuse Maxim 1910. Plus de 1 600 000 de ces fusils ont été fabriqués jusqu'en 1945. Ils ont été réformés vers 1955. Ce modèle peut être considéré comme l'ancêtre du fusil de précision Dragounov. HistoireLe SVT-40 succède au SVT-38 (qui a remplacé fusil automatique AVS-36 jugé trop fragile). Il en corrige plusieurs défauts, comme la conception du chargeur, et comporte quelques améliorations facilitant la production et allégeant l’arme. Il est employé en grand nombre durant la Seconde Guerre mondiale. Dès 1941, il impressionne tant la Wehrmacht que les centaines de milliers d'exemplaires capturés sont aussitôt remis en service sous la nouvelle désignation allemande « G.259(r) » (G.258(r) pour le SVT-38). Ensuite, ces armes inspirent grandement les armes de conception allemande comme le Walther G41 et surtout le Walther G43 : celui-ci copie une bonne partie du mécanisme du SVT-40, notamment le système d'emprunt de gaz à piston. Après la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques les « reconditionnent » en arsenal et les stockent comme la plupart des armes déclassées. Quelques exemplaires sont utilisés par les révolutionnaires cubains mais, contrairement à d'autres armes, ils sont très peu diffusés dans les pays satellites ou amis de l'URSS. DescriptionLe SVT-40 est pourvu d'une crosse/fût et d'un garde-main en bois non huilé (pour éviter un accroissement du poids de la monture) et il peut recevoir une baïonnette pour le combat rapproché. Malgré le soin relatif apporté à la fabrication, l'arme manque de robustesse, principalement du fait de la volonté soviétique de produire une carabine légère. Afin d'alléger l'arme (seulement 3,85 kg à vide, à comparer aux 4,4 kg du Mosin-Nagant M1891), le canon et la crosse sont conçus avec une épaisseur très mince. Ainsi, en plus d'une dispersion verticale du tir due à l’échauffement, le canon peut très facilement se courber lors de l'usage de la baïonnette, ce qui rend l'arme inutilisable. D'autres points sont à déplorer, telle la limitation de la cadence de tir continu admissible : à 30 coups seulement, en pratique 20 à 25 coups/min en mode semi-automatique. En outre, le tir continu de 50 cartouches peut mettre l'arme hors d'usage. En définitive, le SVT-40 ne parvient pas à s'imposer en raison de sa relative complication (par rapport au Mosin-Nagant M91/30 ou au PPSh-41), et car il exige un entraînement et un soin particuliers pour son utilisation correcte et son entretien. En conséquence, seuls les corps expérimentés de l'Armée rouge savent exploiter sa puissance de feu ; dans le même ordre d'idées, la Wehrmacht, au départ composée de troupes plus aguerries, montre qu'elle peut tirer profit des captures de cette arme. Le SVT-40 développe une vitesse initiale de 829 m/s pour une portée maximale efficace d'environ :
L'ajout d'une lunette à « champ PU (en)[1] » 3,5x sur monture en fer à cheval permet d'utiliser le SVT-40 comme fusil de précision[2] jusqu'à 1 000 m. VersionsL'URSS a utilisé plusieurs types de fusils et carabines Tokarev :
Culture populaire
Bibliographie
Notes et références
Annexes |