No 6 : plaque commémorative en mémoire du compositeur Claude Terrasse, qui y avait son atelier, et où fut créée Ubu roi comme spectacle de marionnettes, le 20 janvier 1898.9N 158
Plaque au no 6.
No 9 : ancien hôtel particulier, appartenant dans les années 1910 à l’ingénieur Godard-Desmarets, qui y vit en famille. Il s’y déroule, en 1913, une « affaire des plus mystérieuses » : le gardien des lieux y est retrouvé ligoté, prétendant avoir été attaqué trois jours auparavant par trois individus masqués. L’affaire provoque une certaine émotion et une foule de curieux stationne devant l’entrée du no 9[4].
No 11 bis : en 1858, Eugène Bertin fait construire un hôtel particulier avec un riche décor Louis XV et un jardin d'hiver. Il accueille, depuis 1930, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
No 23 : en 1877, l’écrivain Émile Zola élit domicile à cette adresse, qui porte alors le nom de rue de Boulogne, où il va résider pendant douze ans. Outre ses amis anciens et ses nouveaux disciples, qui s’y réunissaient chaque jeudi soir, il y accueillit l’élite littéraire du monde entier[5]. En 1909, on y trouve une pharmacie[6], distribuant notamment les « pilules Pink pour personnes pâles », ayant guéri « d’innombrables cas d’anémie, de chlorose de jeunes filles, de maux d’estomac, migraines, névralgies, neurasthénie, irrégularités, troubles intimes »[7].
No 23 : entrée de la villa Ballu, où le propriétaire, l'architecte Pigeory, a construit plusieurs demeures qu'il a revendues à une clientèle fortunée : le marquis de Custine, le comte de Feydeau de Brou, le banquier Grenouillet… Ensemble d’hôtels particuliers construit en 1854[3].
No 25 : emplacement du siège de l’Union des aveugles de guerre (UAG) entre 1923 et 1936[8].
↑Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 21 juin 1841 », p. 176
Vincent Droguet, « Le pavillon La Bouëxière », La Nouvelle Athènes Haut lieu du romantisme, Action artistique de la Ville de Paris, Paris, 2001, 293 p. (ISBN2-913246-33-8), p. 39-40.