Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Peyne et par divers autres petits cours d'eau.
Ses habitants sont appelés les Roujanais.
Roujan est une commune rurale qui compte 2 297 habitants en 2022. Elle est dans l'unité urbaine de Roujan. Ses habitants sont appelés les Roujanais ou Roujanaises.
Géographie
Situé à égale distance de la mer Méditerranée et des montagnes (Cévennes), Roujan est situé sur une petite colline au fond de la plaine héraultaise à 10 km de Pézenas et 20 km de Béziers. Les alentours proches de Roujan sont constitués de collines recouvertes par une dense garrigue.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 715 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 2,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 577,8 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].
Statistiques 1991-2020 et records ROUJAN-INRA (34) - alt. : 73 m, lat : 43°29'30"N, lon : 3°19'16"E Records établis sur la période du 01-12-2009 au 02-11-2023
Au , Roujan est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Roujan[Note 1], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 2],[I 3]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (69,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), zones urbanisées (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), forêts (4,6 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Roujan est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 2],[12].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 81,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 186 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 177 sont en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[13],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[14].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1996, 2003, 2011 et 2019.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
La commune est en outre située en aval du Barrage des Olivettes, un ouvrage de classe A[Note 3] sur la Peyne, mis en service en 1988 et disposant d'une retenue de 4,4 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[17].
Risque particulier
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[18]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[19].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Roujan est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].
Toponymie
Domaine gallo-romain : gentilice latin Roius + suffixe -anum[21] Sources : Royani (893, Histoire générale du Languedoc, V, c.7); castelli de Royano (vers 1059, Histoire générale du Languedoc, V, c.496); ecclesiae S. Laurentii de Rojano ; castro de Rojano (1147, cartulaire d'Agde, p. 301); ecclesiae S. Laurentii de Roiano (1152, cartulaire d'Agde, p. 37); etc.
Histoire
Le village était à ses débuts « un castrum », un camp fortifié, occupé par les Romains. Son plan de ville en circulade en témoigne. Organisé autour d’un noyau, les murs des maisons tournées vers l’extérieur du village constituent les remparts. Le dispositif offrait l’avantage par l’absence d’angle mort de pouvoir être mieux défendu en cas d’attaque. Aujourd'hui, trois des quatre portes d’accès au castrum sont encore visibles et témoignent du passé du village.
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2022, la commune comptait 2 297 habitants[Note 4], en évolution de +8,25 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 218 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (59,7 % ayant un emploi et 13,7 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 7],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 11]. Elle compte 607 emplois en 2018, contre 474 en 2013 et 403 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 747, soit un indicateur de concentration d'emploi de 81,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,5 %[I 12].
Sur ces 747 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 295 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 77,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,5 % les transports en commun, 10,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
236 établissements[Note 8] sont implantés à Roujan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
236
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
17
7,2 %
(6,7 %)
Construction
45
19,1 %
(14,1 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
65
27,5 %
(28 %)
Information et communication
9
3,8 %
(3,3 %)
Activités financières et d'assurance
7
3 %
(3,2 %)
Activités immobilières
11
4,7 %
(5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
30
12,7 %
(17,1 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
34
14,4 %
(14,2 %)
Autres activités de services
18
7,6 %
(8,1 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,5 % du nombre total d'établissements de la commune (65 sur les 236 entreprises implantées à Roujan), contre 28 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[26] :
Bordes Distribution, hypermarchés (31 533 k€) ;
SA Maison Bordes, gestion de fonds (711 k€) ;
Artaxa Immo, agences immobilières (672 k€) ;
Maison Calas, commerce de détail alimentaire sur éventaires et marchés (551 k€) ;
Mil Jardins Et Piscines, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (220 k€).
Agriculture
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[27]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 218 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 108 en 2000 puis à 66 en 2010[29] et enfin à 48 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 78 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[30],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1119 ha en 1988 à 816 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 5 à 17 ha[29].
Église Saint-Laurent, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [32]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[32]. Église d’architecture gothique méridionale. Reconstruite au début du XIIIe siècle lorsqu'elle devient propriété du prieuré de Cassan. On remarquera facilement le portail monumental situé à l’ouest du bâtiment qui fut muré au XVIIIe siècle, et le grand clocher carré situé sur son côté sud.
La légende raconte que Sainte Marthe, partie à la poursuite de la Tarasque qui semait la terreur dans la Basse-Vallée du Rhône, leva une armée de hérissons pour combattre le monstre et protéger le village. Mais la Tarasque ne vint pas et les hérissons furent autorisés à rentrer dans leurs quartiers. Seul l'un d'entre eux décida de rester au village où il fut nourri et choyé par les habitants qui en firent leur animal fétiche.[réf. nécessaire]
Si l'épopée de sainte Marthe contre la Tarasque se situe dans les années 48 à 68 du début de notre ère, il semble que l'origine de la légende de Roujan soit plus tardive. Elle semble être issue d'un évènement survenu au Moyen Âge dont voici l'histoire : autour de l'an mil, le consul de Roujan avait offert le couvert et le logis à un étranger qu'il avait rencontré sur les bords du ruisseau de l’Oum. Or il s'avéra que cet étranger n'était qu'un espion à la solde de pillards qui écumaient la région. Plus tard, le seigneur de Roujan narrait cette histoire en occitan. Et disait « A romegat e me soi levat ! ». Ce que les Roujanais interprétèrent comme étant une référence au hérisson, qui avait crié quand l'homme l'avait écrasé. Depuis, l'animal totémique de Roujan porte le nom de "Romegaire" ([rrume'ɣajre], c'est-à-dire celui qui rouspète).[réf. nécessaire]
Jérôme Carnus, officier public et ministériel de 1792-1808
Mirèio Doryan, poétesse (Roujan 1901 - Paris 1989). Pseudonyme de Germaine Maestre-Drilhé, poétesse primée cinq fois par l'Académie Française. Une rue de la commune porte son nom[34],[35].
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[16].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[28].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
A. M. Balzac et B. Bélaman, Contribution à l'étude démographique du canton de Roujan : 1787-1851, s.n., , 119 p.
Michel-Edouard Bellet, La justice de paix dans le canton de Roujan à la fin du XVIIIe siècle, dans Etudes Héraultaises n° 56, 2021, p. 165-178
Alfred Crouzat, Histoire de la ville de Roujan et du prieuré de Cassan : suivie d'une notice sur les diverses communes du canton, Béziers, Vve Millet, , 284 p.
Michel Dhénin et Christian Landes, « Le trésor de Roujan (VIe siècle) », Études héraultaises, Montpellier, Impr. centrale du Midi-Hamelin frères, nos 26-27, , p. 11-14 (lire en ligne)
Albert Fabre et Paul de Rouville, Roujan et les communes du canton : Fos - Fouzilhon - Gabian - Magalas - Margon - Montesquieu - Neffiès - Pouzolles - Roquessels - Vailhan, coll. « Histoire des communes de l'Hérault » (no XXVI), 32 p. (lire en ligne)
Mission Archives 34, Archives modernes de la commune de Roujan : répertoire numérique détaillé (1790-1985), Montpellier, Mission Archives 34, , 82 p.
Katia Turrel et Serge Sotos, « Premiers résultats de la fouille partielle du cimetière médiéval du prieuré de Cassan (Roujan - Hérault) », Études héraultaises, Montpellier, Association Études sur l'Hérault, no 43, , p. 5-16