Roudouallec
Roudouallec [ʁudualɛk] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. ToponymieRoudouallec est la forme francisée du breton Roudoualleg. Roudouallec est attestée sous les formes Rodoed Gallec en 1160[1], An Rodoed Gallec elecmosina en 1163, Roudouez-Gallec en 1521[2]. Roudouallec associe en effet les termes bretons roudou et gallec qui signifient respectivement « gué » et français. La traduction littérale est donc : « le gué du français ». On peut cependant envisager une autre explication : Hallec en langue bretonne ancienne signifiant « les saules » (orthographe moderne : haleg), nous aurions donc Roudouz Hallec ou « le Gué des Saules », nom d'ailleurs repris par l'école élémentaire publique de la commune. GéographieLocalisationRoudouallec est une commune du Centre Bretagne appartenant à la Cornouaille morbihannaise. De position très excentrée, elle se situe aux confins des départements du Morbihan et du Finistère. Son bourg est distant, à vol d'oiseau, de seulement 32,5 km de Quimper, la préfecture la plus proche[3], contre 88,4 km pour Vannes, sa préfecture de rattachement[4]. Relief et hydrographieLa commune est dominée au nord par la chaîne des Montagnes Noires (elle est située sur son versant sud) qui atteint 233 mètres d'altitude à l'est de Coat Quilvern ainsi qu'au nord de Le Queidel, la ligne de crête servant de limite communale avec Spézet au nord-est et Saint-Goazec au nord-ouest ; le bourg, très excentré à l'ouest du territoire communal, est vers 170 mètres d'altitude. La rivière Isole a sa source dans la partie sud de la commune et sert de limite communale au sud-ouest avec Leuhan (l'altitude la plus basse, 156 mètres, se trouve à l'endroit où l'Isole quitte la commune, juste au nord de Pont Commana) ; son affluent de rive droite, le Stêr an Dreuzenn, sert un temps de limite communale avec Saint-Goazec et passe juste à l'ouest du bourg. À l'est, le ruisseau du Moulin du Pré, affluent de rive droite de l'Inam, sert de limite communale avec Gourin ; le ruisseau du Moulin du Pré reçoit lui-même quelques petits affluents, principalement le ruisseau du Minez Roudou, qui drainent la partie sud-est de la commune. PaysageLa commune présente un paysage de bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux et de fermes isolées. Voies de communication et transportsLe bourg est situé sur une ancienne voie de communication (actuelle D 1 pour sa partie morbihannaise et D 15 pour sa partie finistérienne) qui relie Quimper à Gourin, et au-delà à Rostrenen et Saint-Brieuc. GéologieLe sous-sol est constitué pour l'essentiel de roches sédimentaires d'âge briovérien[5], notamment des sables avec galets de quartz roulés, parfois agglomérés en poudingues très durs sur le flanc sud des Montagnes Noires. De la tourbe, formée au quaternaire, a été exploitée à l'ouest de Keraleform[6]. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Finistère nord » et « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée »[8]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[9]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 246 mm, avec 15,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Guiscriff à 10 km à vol d'oiseau[10], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 365,6 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13]. UrbanismeTypologieAu , Roudouallec est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gourin, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[15]. Cette aire, qui regroupe 3 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17]. Occupation des solsLe tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Morphologie urbaineL'habitat est dispersé. Outre le bourg, qui constitue l'agglomération principale, on compte 55 villages ou écarts constitués le plus souvent de deux ou trois maisons. Leur nombre a évolué avec le temps. On dénombrait 37 villages ou écarts en 1795, lors du recensement de l'an III. Liste des lieux-dits[19].
HistoirePréhistoireNéolithiquePlusieurs monuments mégalithiques datant du Néolithique ont été recensés sur le territoire de la commune.
Âge du bronze
AntiquitéLa voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) à Civitas Aquilonia (Quimper) passait par Roudouallec et Coray[23]. Moyen ÂgeLes HospitaliersLe bourg de Roudouallec ainsi qu'une douzaine de villages appartenaient aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. L'église tréviale était dédiée à saint Jean-Baptiste, leur patron. L'autre grand fief était la seigneurie de Kerguz, qui couvrait au XVIe siècle 28 villages à Roudouallec et à l'ouest de Gourin. Ancien régimeRoudouallec était sous l'Ancien régime une des deux trèves de Gourin avec Le Saint. Elle relevait de la barre ducale de Gourin puis de la sénéchaussée de Gourin. Selon un aveu de 1666, la famille Guégant, seigneur de Kerbiquet, avait le droit, octroyé par lettres patentes de Charles IX en 1563, d'organiser deux foires annuelles, en juillet et septembre, à Roudouallec[24]. Julien Maunoir prêcha une mission à Roudouallec en 1667[25]. Des habitants de Roudouallec participèrent à la Révolte des Bonnets Rouges : le « à l'issue de la grand-messe, des paysans de Gourin, Leuhan, Roudouallec, plus de 200 personnes, conduites par Guillaume Morvan, cassèrent à coups de pierre les portes et fenêtres de François Jan, sergent de la juridiction de Carhaix, et le frappèrent "disant qu'il avait la gabelle" » ; le lendemain ils se rendirent au manoir de Kerbiquet et firent signer au sieur de Kerbiquet et à celui de Kerstang "toutes les déclarations qu'ils voulurent". Ils participèrent aussi au siège et au pillage du château de Kergoat (Kergoët) en Saint-Hernin le (Pierre Calvé, du village de Kervégant en Roudouallec, est cité parmi les meneurs)[26]. Révolution françaiseLe 27 prairial an III (), une expédition de chouans dirigée par Georges Cadoudal et Jean-Baptiste-Paul-Marie de Lantivy-Kervéno, forte d'environ 600 hommes, venant de Locoal-Mendon dans la région de Guémené, traverse les Montagnes Noires et passe la nuit à Roudouallec avant de se diriger vers Edern, leur objectif étant la poudrerie de Pont-de-Buis qu'ils attaquèrent afin de voler des munitions[27]. Le XIXe siècleRoudouallec décrit en 1845A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Roudouallec en 1845 :
La portion de la route royale no 169 (actuelles routes départementales no 1 du Morbihan et no 3 des Côtes-d'Armor) allant de Tréogan via Conveau et Gourin à la limite départementale du Finistère en passant par Roudouallec, fut le dernier tronçon de l'axe routier allant de Quimper à Saint-Brieuc à être aménagé à partir de 1846[29]. Roudouallec pendant la deuxième moitié du XIXe siècleSeigle, avoine et blé noir étaient les cultures principales en 1855[30]. En 1869, 38 personnes de Roudouallec meurent victimes de la fièvre typhoïde, du croup ou de la rougeole[31]. En 1894, une épidémie de dysenterie, attribuée à la mauvaise qualité des eaux d'alimentation, provoqua 6 décès sur 25 cas observés à Roudouallec[32]. Louis Duigou, soldat du 65e régiment de ligne, originaire de Roudouallec, fut fait prisonnier par les Allemands pendant la Guerre de 1870; blessé, il fut soigné à l'hôpital de réserve de Benrath[33]. Lors des élections législatives du , l'abbé Hellegouach, vicaire à Roudouallec, « courut chaque maison de la commune, distribuant les bulletins de M. de Mun » et, le jour des élections, « était dès le matin sur la place publique, distribuant du tabac, des bulletins et conduisant les électeurs à la mairie. Le bedeau le secondait et agissait de même »[34]. Albert de Mun fut réélu. La construction d'une école des garçons (la commune ne possédait jusqu'alors qu'une école mixte) fut approuvée par une délibération du Conseil municipal de Roudouallec en date du ; le Conseil général du Morbihan accepta de voter une subvention[35]. Cette école ouvrit en 1889. Par une délibération du , le conseil municipal de Roudouallec demande la création de trois nouvelles foires les 1er avril, du 5 mai et du 17 octobre (lesquelles avaient déjà été autorisées par un décret du , mais étaient tombées en désuétude), ce qui porterait à 9 le nombre total des foires chaque année. Cette demande fut acceptée par le Conseil général du Morbihan[36]. Un instituteur de Roudouallec, Joblot, fit vers la fin du XIXe siècle de nombreuses conférences contre l'alcoolisme qui sévissait alors[37]. L'émigration vers l'AmériqueL'émigration vers l'Amérique entre 1881 et 1928Un courant d'émigration vers l'Argentine et le Brésil à partir de Roudouallec et Le Faouët exista aux alentours de 1880[38]. « Cette population misérable, désespérant même d'améliorer jamais sa condition tenta naguère d'aller ailleurs chercher fortune : il y a quelques années, les habitants de Roudouallec émigrèrent en assez grand nombre vers le Brésil ; mais la tentative ne réussit pas et la plupart des émigrants revinrent plus malheureux qu'ils n'étaient partis »[39]. Entre 1888 et 1890 près de 1 000 personnes originaires de la région d'Elliant, Scaër, Coray, Roudouallec et Le Faouët émigrèrent en Argentine pendant ces années)[40]. L'histoire de Roudouallec a été marquée par l'émigration vers les États-Unis : Nicolas Le Grand, tailleur né à Roudouallec en 1852[Note 2], Job Daouphars[Note 3] et Loeiz Bourhis furent les premiers à partir en 1881 vers ce pays. Nicolas Le Grand revient quelques années plus tard en 1884, bien plus riche qu'il n'était parti, ce qui amorça cette « ruée vers l'or »[41] :
Job Daouphars revint également, mais repartit ensuite ; il acheta une ferme de 20 hectares dans le Connecticut. En 1900, quatre jeunes hommes de Roudouallec le rejoignent, dont Jean Le Dour, qui épousa Marie-Rose Daouphars. Leur fils aîné, Yann Le Dour, né aux États-Unis, fut par la suite instituteur dans la région de Gourin ; chanteur réputé, il se consacra à la collecte des chants traditionnels du pays vannetais ; il décéda en août 1990[43]. Jean-Pierre Corbel[Note 4], de Roudouallec, émigre en 1890, accoste à Boston pour gagner Lenox. Ce courant d'émigration se poursuit jusqu'au début de la décennie 1930, une véritable communauté bretonne se créant dans cette région des Berkshires où les Bretons sont généralement employés dans les propriétés privées[40]. Un jugement du tribunal de première instance de Pontivy en date du 25 mars 1903 constate l'absence de Jean-François Le Ster[44] « disparu depuis 14 ans, se rendant en Amérique »[45]. L'émigration vers l'Amérique du Nord après la Seconde Guerre mondialeAprès un quasi arrêt pendant la décennie 1930 (en raison de la crise économique de 1929) et la Seconde Guerre mondiale, l'émigration atteint son intensité maximale entre 1946 et 1965 : entre ces deux dates près d'un habitant de la commune sur trois (28,2 %, soit 342 émigrants pour une population de 1 215 habitants en 1954) émigra vers l'Amérique du Nord. Petit à petit les départs se firent de plus en plus nombreux, la commune comptait même, à un certain moment, un bureau de l'agence Air France et un de la Compagnie générale transatlantique. Roudouallec a enregistré une bonne quinzaine, peut-être une vingtaine, de départs vers le Canada et 85 vers les États-Unis entre 1948 et 1953 (28 départs pour la seule année 1949) ; la commune fournit le quart des émigrés du département du Morbihan à destination des États-Unis. Entre 1946 et 1960 Roudouallec perd 10 % de sa population, passant de 1 378 habitants en 1946 à 1 200 en 1960[46]. Le XXe siècleLa Belle ÉpoqueEn mars 1905, une violente tempête frappa Roudouallec, déracinant de nombreux arbres, provoquant l'écroulement d'une maison dans le village de Trémunus et la foudre provoqua des dégâts au village de Rodeffa[47]. Lors des élections législatives de 1906, le clergé local fit pression sur les électeurs, refusant l'absolution aux hommes et même aux femmes dont les maris ne voteraient pas bien, c'est-à-dire en faveur de Guy de Salvaing de Boissieu, lequel fut d'ailleurs réélu député[48]. L'inventaire de l'église de Roudouallec eût lieu le ; l'ordre était assuré par trois escadrons de chasseurs venus de Pontivy[49]. En 1911, les biens placés sous séquestre qui appartenaient à la fabrique de Roudouallec furent attribués à la commune de Roudouallec, sous réserve de les affecter à des secours de bienfaisance[50]. La commune créa un bureau de bienfaisance l'année suivante[51]. En 1910 Victor-Eugène Ardouin-Dumazet décrit ainsi Roudouallec :
Des travaux importants de restauration de l'église paroissiale furent décidés en 1912. Le journal L'Ouest-Éclair la décrit alors ainsi :
Lors des élections municipales de 1912, la liste libérale sortante est réélue, battant de plus de 200 voix la liste républicaine[54]. La Première Guerre mondialeLe monument aux morts de Roudouallec porte les noms de 114 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, un soldat au moins est mort en Belgique (Hervé Donart à Ypres le ) ; deux au moins dans les Balkans dans le cadre de l'expédition de Salonique (André Le Goff, tué à l'ennemi en Serbie le et François Le Bec mort de maladie à Bucarest (Roumanie) le , donc après l'armistice) ; deux au moins sont morts en captivité en Allemagne (Yves Le Bris et Michel Péron) ; Jean Le Postollec et Jean Morvan, marsouins, sont disparus en mer le lors du naufrage du Provence II torpillé au large du cap Matapan, en Méditerranée, par le sous-marin allemand U 35 et Louis Le Borgne le lors du naufrage du Gallia, torpillé par le même sous-marin U 35 au large de la Sardaigne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Jacques Le Bec et Pierre Péron, décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Louis Cozic et Jean Jamet, décorés de la Croix de guerre et Yves Bleuzen, décoré de la Médaille militaire[55]. L'Entre-deux-guerresLes familles nombreuses étaient alors fréquentes à Roudouallec : par exemple la famille Kervran[Note 5], qui a 11 enfants obtient la Médaille d'or de la famille française en 1932, les familles Le Bihan[Note 6] (8 enfants) et Le Dren[56] (9 enfants) la Médaille d'argent et la famille Le Floch[Note 7] (7 enfants) la Médaille de bronze la même année[57]. Autre exemple : la famille Le Goff[58] (8 enfants) avait obtenu la Médaille d'argent en 1929 et 3 familles[Note 8] ayant 7 enfants et une[Note 9] 6 enfants la Médaille de bronze cette année-là[59]. La famille Le Guillou[Note 10] (10 enfants) avait déjà obtenu la Médaille d'or de la famille française en 1925[60]. Selon un article du journal L'Ouest-Éclair publié en 1928 « à Roudouallec, (...) l'on parle maintenant presque partout l'anglais » en raison de l'importance de l'émigration vers les États-Unis[61]. Certains émigrés, de retour au pays, qui avaient abandonné la nationalité française pour se faire naturaliser américains, demandent à obtenir à nouveau la nationalité française : c'est par exemple le cas de Mathurin Le Bas[Note 11] en 1931 ou encore de Jean-Marie Canaff[62] en 1934[63]. La Seconde Guerre mondialeLe monument aux morts de Roudouallec porte les noms de 8 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, Yves Le Goff, disparu en mer le lors du naufrage du Siroco et Jean Mahé, mort le à Potsdam (Allemagne)[55]. La rafle du 14 mai 1944Le dimanche , des troupes allemandes investissent le bourg de Roudouallec et arrêtent 70 à 80 hommes qui se rendaient à la messe du matin, qui sont transportées à Carhaix pour vérification d'identité (plusieurs personnes furent ensuite déportées). Au Trépas, situé en plein centre du bourg, Louis Guiffès, 22 ans, qui est clandestinement sous-lieutenant FTP, tente de s'enfuir en franchissant un talus, mais est abattu d'une balle par un soldat allemand[41]. L'après Seconde Guerre mondialeLa Guerre d'AlgériePierre Le Guen est mort pour la France le pendant la Guerre d'Algérie ; il a reçu la Légion d'honneur à titre posthume[55]. Le mandat de maire de Louis Le BrisLouis Le Bris fut maire entre 1953 et 1980 : « on lui doit la construction d'une école, d'une cantine, du bureau de Poste, du presbytère, de 25 km de chemins ruraux dans le cadre du remembrement, de la création du service d'aide à domicile, l'extension du ramassage des ordures ménagères, le service d'eau au bourg, etc. »[64]. Plus de 800 habitants de Roudouallec (alors peuplé de 856 habitants) signèrent une pétition pour garder leur curé, Marcel Le Mouël, muté dans une autre paroisse, dans la décennie 1980[64]. La fermeture du bureau d'Air FranceLe bureau d'Air France à Roudouallec, tenu en dernier et pendant 40 ans par Jean Fichen, a fermé en avril 1987 ; ce bureau a contribué au départ de 2 000 à 3 000, peut-être plus, vers le Nouveau monde[65]. La communauté de Lann-AnnaÀ l'automne 1999, s'est installée la communauté dite de "Lann-Anna" ou Tiegezh Santez Anna ("Famille de sainte Anne" en breton), au village du Moustoir[66]. Il s'agit d'une communauté catholique exclusivement bretonnante. N'étant pas un ordre monacal mais laïc, la fraternité ne porte pas la bure et la corde mais son habit religieux se distingue par la place qui est faite au costume breton, porté le dimanche et les jours de fêtes d'obligation. La communauté vit principalement de la solidarité catholique et de travaux de recherche et d'enseignement relatifs à la foi catholique en Bretagne et à la langue bretonne[67]. Elle édite une lettre d'information : Breizh da Jezuz (La Bretagne à Jésus)[68]. Politique et administrationDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[76]. En 2021, la commune comptait 709 habitants[Note 12], en évolution de −2,61 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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