Rosemary Isabel Dickeson naît à Londres en 1916[R 1]. À l’âge de 15 ans, elle est d’abord embauchée par les services postaux britanniques avant de travailler pour une cantine scolaire[R 2]. En 1948, elle acquiert un piano droit d’occasion et prend des cours pendant trois ans[2]. En 1952, elle épouse Charles Philip Brown[H 1], un scientifique œuvrant pour le compte du gouvernement. L’union donne naissance à un fils — Tom Brown[R 3] — et une fille. En 1961, elle perd à tour de rôle sa mère, puis son mari[H 1],[2]. Elle commence dès lors à s’investir davantage dans le « spiritualisme » dont la pensée émergente tend désormais à prévaloir au sein de quelque mouvement assimilable au New Age[2].
Émergence d’alléguées facultés médiumniques
Plusieurs membres de l’environnement familial de Rosemary Brown auraient développé des dispositions spiritualistes. Baignée de cette ambiance, c’est à partir de l’âge de sept ans que la jeune fille commence, elle aussi, à communiquer avec le monde des esprits et, plus particulièrement, ceux émanant de musiciens disparus. Elle raconte qu’un jour un être aux longs cheveux blancs affublé d’une longue soutane noire tombant en cascade lui apparaît en lui confiant être compositeur. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard, relate-t-elle, qu’elle y reconnaîtra Franz Liszt à la faveur d’une photographie. Elle se remémore alors le fait que le compositeur lui avait confié, en son temps, qu’il ferait d’elle une musicienne accomplie[R 1].
En 1964, Liszt aurait repris contact avec Rosemary Brown pour lui demander de bien vouloir s’attacher à retranscrire le fruit de compositions originales qui lui seraient dictées par l’entremise post mortem émanant de célèbres musiciens disparus. Dans son livre Look beyond today, Rosemary Brown rapporte que Liszt lui aurait alors confié que le but desdits compositeurs viserait à lui insuffler — par voie de médiumnité — des œuvres musicales « à la signature stylistique aisément identifiable » à dessein d’attester l’existence d’une hypothétique vie après la mort[H 2]. C’est ainsi qu’au cours des six années suivantes, elle « retranscrit » plus de 400 pièces qu’elle prétend réceptionner d’outre-tombe[H 3]. Elle « restitue » dès lors par ce biais des œuvres inédites virtuellement signées par Johannes Brahms, Jean-Sébastien Bach, Sergueï Rachmaninov, Franz Schubert[H 4], Edvard Grieg, Claude Debussy, Frédéric Chopin, Robert Schumann, Ludwig van Beethoven[H 5], Wolfgang Amadeus Mozart et Franz Liszt[4]. Parmi ce florilège figurent notamment une sonate de 40 pages attribuée à Franz Schubert, une Fantaisie-Impromptu en trois mouvements imputée à Frédéric Chopin ainsi que 12 Lieder — qui lui auraient conjointement été insufflés par Schubert — auxquels s’ajoutent deux sonates et deux symphonies imparties à Ludwig van Beethoven.
Elle précise que chaque compositeur adopte une manière de procéder qui lui est propre :
Liszt prend le contrôle de ses mains[V 1] durant quelques mesures, puis lui demande de retranscrire après-coup le résultat exécuté sur partition[R 4].
Quant à Chopin, il lui « inocule » chaque note en articulant ses doigts sur les touches ad hoc du clavier[R 4].
La technique utilisée par Schubert diffère de celles mises en œuvre par ses confrères puisqu’il se contente de « chantonner » sa musique.
Beethoven et Bach, eux, énoncent oralement le nom de chaque note[R 5], à l’instar d’un processus mathématique[H 6].
Rosemary Brown précise que chaque compositeur s’adresse à elle systématiquement en anglais[3].
« À une époque où l’esprit des hommes se retrouve prisonnier d’un matérialisme ambiant induit par l’environnement dans lequel il baigne, là même où l’Église peine tellement à les orienter vers la beauté d’une existence plus noble, les expériences de Rosemary Brown représentent à la fois un défi et un signe bienvenus destinés à celles et ceux qui réussiront à y entrevoir une ouverture vers d’autres hémisphères. Il existe en effet un monde invisible qui prévaut bien au-delà du nôtre. Si une telle certitude pouvait nous imprégner, notre vie sur terre s’écoulerait à l’aune d’une éternité radieuse[5],[V 2]. »
L’un des autres titres, Look beyond today, paru en 1982, rédigé en collaboration avec Sandra White, se voit annexé, quelques années plus tard, en 1989, de 5 cassette-audio distribuées par Kay Oakland. L’une d’entre elles se pare d’une chanson au demeurant inconnue du palmarès de John Lennon puisque revendiquée comme inédite par Rosemary Brown qui affirme avoir réussi à en capter la musique et les paroles depuis l’outre-tombe.
À ce jour, la majeure partie des centaines d’œuvres musicales « composées » par Rosemay Brown demeure à l’état latent de partitions manuscrites « retranscrites » mais jamais publiées[V 3]. Néanmoins, une vingtaine d’entre elles est éditée en Allemagne par Keturi Musikverlag[M 1] dont le catalogue inclut notamment la pièce pour piano solo intitulée Lyric que Rosemary Brown attribue à Sergueï Rachmaninov[M 2] et dont les premières mesures, interprétées par Howard Shelley, illustrent le préambule du film Music from the beyond?[V 4].
Les affirmations irrationnelles de Brown — au regard des facettes médiumniques qu’elle revendique et dont les alléguées facultés paranormales lui permettraient, selon elle, de réussir à entrer en communication avec des esprits désincarnés — se voient contestées par les sceptiques[8],[9].
En effet, après s’être davantage penché sur les fondements présidant à l’élaboration des « œuvres » concernées, nombre de musicologues et psychologues en arrivent à la conclusion commune selon laquelle les soi-disant « créations inédites » allusivement revendiquées par Rosemary Brown comme provenant, selon elle, d’un « autre monde » sont, en réalité, beaucoup plus vraisemblablement imputables à de simples imitations musicales issues des sphères inconscientes dont la compositrice en herbe ne réaliserait même pas formellement l’évidence.
Dans leur livre Anomalistic Psychology : A Study of Magical Thinking publié en 1989, Leonard Zusne et Warren H. Jones relèvent que même si « Brown a écrit des centaines de pièces de musique soi-disant dictées par divers compositeurs, il ne s’agit en réalité que d’œuvres de modeste facture tout juste « passables » voire de qualité franchement « médiocres », certes élaborées peu ou prou dans le style desdits compositeurs, mais calquées et remaniées à la lumière de morceaux préexistants[10]. »
Dans le même ordre d’idée, le professeur de psychologie John Sloboda(en) argue que la musique de Brown offre « le cas le plus convaincant de composition inconsciente à grande échelle[11]. ». Il formule son diagnostic de la manière suivante :
« Le cas le plus convaincant de la « composition inconsciente » à grande échelle est celui de Rosemary Brown qui affirme recevoir sous forme de dictée des compositions émanant de compositeurs disparus. Les œuvres ainsi produites, principalement pour le piano, sont assurément cohérentes et caractéristiques des divers compositeurs qu’elle nomme. Bien qu’elle soit une pianiste raisonnablement compétente, coutumière du répertoire pianistique classique et romantique, elle ne possède aucune formation formelle à la composition. Ses récits oraux et sa technique d’écriture sont compatibles avec un processus de dictée littérale note par note. Aussi, à moins qu’elle ne soit l’auteur d’un canular élaboré qui perdure depuis plusieurs années, ses compositions fournissent-elles la preuve irréfutable de la possibilité de composer inconsciemment à large spectre[12]. »
Le musicologue Denis Matthews(en) compare la musique de Brown à de « sympathiques pastiches » tout en laissant implicitement entendre que Rosemary Brown se borne à « recréer » des compositions « à la manière de[13] ».
Alan Rich, critique musical au magazine New York, conclut, après écoute d’un enregistrement privé de pièces pour piano de Brown, qu’il s’agit tout bonnement de reprises — de niveau inférieur — puisées et remaniées à partir de compositions rendues publiques bien avant elle.
Le psychologue Robert Kastenbaum, après analyse des compositions musicales de Brown, en vient même à douter que leur contenu puisse être dicté à celle-ci par la moindre incarnation émanant de quelque compositeur reconnu :
« Il n’y a aucun thème fondateur, aucune structure complexe, aucune profondeur de sentiment et encore moins d’innovation harmonique, tonale ou rythmique. Au cours de leur séjour sur terre, les compositeurs ont non seulement écrit de la musique, mais ils ont en outre contribué au développement magistral d’innovations destinées à magnifier l’art du clavier. L’une des caractéristiques qui, de leur vivant, les rendaient remarquables résidait essentiellement dans leur imprévisibilité. En effet, chacune de leurs créations augurait un nouveau champ d’exploration encore inexploité dans le domaine de la sensibilité ou de la technique musicale dont ils offraient la démonstration. Inversement, dans le présent cas de figure, les talents originels qu’ils essaimaient jadis semblent s’être littéralement volatilisés dans le néant au risque de tomber en désuétude. Chez Rosemary Brown, rien de nouveau sous le soleil, rien d’inattendu qui, de près ou de loin, ne parviendrait, ne fût-ce que symboliquement, à enrichir le palmarès d’antan. En somme, rien de surprenant ne parvient à se greffer post-mortem sur la trame des génies de jadis, si ce n’est assurément le manque consternant de surprises dont les prétendues « compositions » de Rosemary Brown font état[14]. »
Le même Kastenbaum suggère en outre une hypothèse selon laquelle les compositeurs allusivement évoqués correspondraient plus vraisemblablement à des personnalités secondaires directement issues du subconscient de Rosemary Brown[14].
L’ensemble de ces paramètres se voit cependant contredit par Wilhelm Tenhaeff, psychologue et professeur de parapsychologie à l’université d'Utrecht qui, ayant supervisé un protocole diagnostique et psychiatrique effectué sur la personne de Rosemary Brown, en arrive à la conclusion que le sujet examiné présente toutes les caractéristiques d’une personne mentalement saine et émotionnellement équilibrée[V 5]. Il déclare en outre :
« Quand bien même je ne suis pas quelqu’un que l’on pourrait qualifier de particulièrement compétent en matière de musique, les experts avec lesquels je me suis entretenu à cet égard suggèrent que les ébauches que Rosemary Brow retranscrirait ne résulteraient pas du fruit de son inconscient. D’autres musicologues postulent qu’il ne s’agirait non plus pas d’« imitations » et que, par extension, Mme Brown ne saurait donc avoir composé ces œuvres elle-même, leur teneur revêtant d’autant moins de chances de provenir de son propre chef que les caractéristiques qui en découlent ne reflètent en rien son individualité intrinsèque tout en fournissant paradoxalement un ensemble d’indices pluriels imputables à un florilège de personnalités toutes différentes les unes des autres. Un tel constat amène donc à s’interroger sur l’émergence d’hypothèses connexes[V 6]. »
Assomptions
Sheller
« On est intrigués de voir une personne comme ça recevant des messages, mais on peut se demander ce qui se passe. Je crois qu’il ne s’agit pas de supercherie... c’est trop difficile à écrire... la musique[V 7]. [...] Le cas de Rosemary Brown, ça m’a conforté dans l’idée d’une inspiration qui est au-dessus de toutes les techniques, elle en apporte les témoignages, c’est plus ou moins convaincant, mais ça veut bien dire qu’il y a quand même quelque chose ailleurs[V 8]. »
« Eh bien moi, j’ai une autre hypothèse — et c’est peut-être le seul être humain à propos duquel on peut émettre cette hypothèse — et on va dire qu’elle est audacieuse, mais ça ne me pose pas problème, les hypothèses audacieuses, pour peu qu’on soit rigoureux quand on les étudie : ce n’est pas de la voyance, c’est peut-être une mutation de personnalité, c’est-à-dire qu’à certains moments, Madame Brown — Mrs. Brown — devenait Liszt, devenait Bach et donc, par conséquent, s’il y avait une mutation dans sa personnalité, si elle devenait Liszt, quoi d’étonnant à ce qu’elle ait écrit du Liszt ? Moi, je m’en tiens à cette hypothèse-là[R 6]. »
Quand bien même Brown aurait originellement affirmé n’avoir jamais bénéficié de la moindre formation musicale, hormis quelques leçons de piano, l’enquêteur voué au paranormal Harry Edwards récuse, lui, carrément de telles assertions en soutenant diamétralement leur contraire. Il émet en outre le constat suivant : « Ce n’est pas parce qu’une œuvre musicale est écrite et interprétée conformément au style d’un compositeur en particulier que celui-ci s’en avérerait pour autant à l’origine de sa création[15]. »
Idem pour la presse consacrée à Rosemary Brown qui met en exergue un certain nombre de renseignements contredisant son prétendu manque d’éducation musicale. À l’origine, elle déclare n’avoir bénéficié d’aucun enseignement à cet égard ; plus tard, on rapporte qu’elle n’aurait suivi que quelques années de cours de musique... puis elle reconnaît enfin appartenir à une lignée de musiciens qui ont fait d’elle une pianiste et musicienne relativement qualifiée.
Le psychologue Andrew Neher écrit qu’« enfant, elle appréciait la musique [et qu’]il y avait un piano dans la maison familiale. Sa mère jouait du piano et la petite Rosemary prenait elle-même des leçons en conséquence. Ces éléments contextuels — joint aux fréquents accroissements de facultés sensorielles développées par certains états modifiés de conscience — pourrait contribuer à mieux comprendre les fondements de son aptitude accrue envers la composition musicale[16] ».
Le Dr Keith Parsons — qui tente de décrypter la controverse par le biais d’une étude documentaire consacrée Rosemary Brown assortie de plusieurs extraits musicaux associés aux « compositions » en question — écrit :
« Rosemary, à la fois médium reconnue par les uns, contestée par les autres, voire l’une des femmes les plus étranges que le XXe siècle ait connu. Elle prétend canaliser la musique émanant de plus d’une douzaine de compositeurs classiques décédés et mondialement connus. Elle est l’auteur de plus de 1000 œuvres musicales qu’elle leur attribue à eux seuls et non à elle-même. Le but poursuivi par ces disparus viserait, selon elle, à prouver leur survivance dans une autre dimension, postulant ainsi qu’il existerait une alléguée vie après la mort. Plusieurs interrogations demeurent néanmoins en suspens : qui est véritablement à l’origine de cette musique ? l’a-elle vraiment composée elle-même ? »
Œuvres
Livres
(en) Unfinished Symphonies : Voices from the Beyond [« Symphonies inachevées : voix de l’au-delà »], New York, William Morrow, , avant-propos d’Arthur Mervyn Stockwood(en), évêque de Southwark ; le livre est concomitamment publié la même année à Londres chez Souvenir Press (LCCN75880539) (ISBN978-0-688-02697-4, LCCN78151911)
Version française : Rosemary Brown (trad. de l'anglais par Florent B Peiré), En communication avec l’au-delà [« Unfinished symphonies, voices from the beyond »], Paris, éd. J’ai lu, coll. « L’Aventure mystérieuse » (no 293), , 187 p. (OCLC462142443, BNF35150750)
Le fichier — encrypté au format DAISY et contenant l’entièreté de l’ouvrage — peut être téléchargé à partir d’une archive [zip] puis, après décompression, un logiciel permettant de lire le format SMIL est alors implicitement requis.
Complément audio : Look Beyond Today [audio], Sydney, Australian Listening Library, , distribution : Kay Oakland, contient 5 audiocassettes, dont une chanson inédite que Rosemary Brown revendique lui avoir été insufflée d’outre-tombe par John Lennon en personne, 1 7/8 ips, 2 track, mono (OCLC219810124)
(en) Ian Parrott, The Music of Rosemary Brown [« La musique de Rosemary Brown[V 10] »], London & New York, Regency Press, , 92 p., ports. 4 pages of plates: music, portraits, facsims. 23 cm. Includes index. Bibliography (ISBN0-7212-0524-0, OCLC4615583, LCCN78319817), p. 91–92
Joël André, Beethoven, Bach, Mozart, ou... Rosemary Brown ?, Paris, coll. « [Psi International] » (no 4), (lire en ligne [PDF]), p. 8–20
(de) Ludwig Finscher (auteur), Friedrich Blume (direction éditoriale), Die Musik in Geschichte und Gegenwart : allgemeine Enzyklopädie der Musik : Personenteil [« Musique d’hier et d’aujourd’hui : encyclopédie générale de la musique / section Biographies »], t. 4 : Cam-Cou, Kassel/Basel/London/Stuttgart/Weimar, Cassel : Bärenreiter ; Stuttgart : Metzler, , 1778 p., XI p., 1778 kol. : ill., muz. ; 27 cm, begründet von Friedrich Blume (ISBN3-7618-1114-4, 9783761811146 et 3476410137, EAN9783476410139, OCLC772852625), Personenteil, chap. 3, p. 1019–1021.
(ro) « Mediumul muzical Rosemary Brown : Muzică din Lumea Spiritelor » (trad. de l'allemand par Răzvan-Alexandru Petre), Spiritus, Colectia Spiritus de documentare spirituale, (résumé, lire en ligne)
(en) Melvyn J. Willin, Music, Witchcraft and the Paranormal [« Musique, sorcellerie et paranormal »], Melrose Press, (1re éd. 2005), 315 p. (ISBN1-905226-18-7, EAN9781905226184, OCLC61352469, lire en ligne), chap. 5 (« Musical mediumship »), p. 46-95.
Réimpression en 2012 c/o David & Charles (Iola) in coll. « The Paranormal » (OCLC936701951) & réimpression connexe également en 2012 c/o F+W Media (Cincinnati, Ohio) in coll. « Seri paranormal » (OCLC907459550).
(en) Elene Gusch, B. Mus., DOM, « The Music of Rosemary Brown from a Pianist’s Perspective », Journal of the Society for Spirituality and Paranormal Studies, (résumé, lire en ligne)
Compléments ultérieurs additionnellement publiés le 15 mai 2011, puis nouvelle mise à jour effectuée le 19 juillet 2016.
(en) « Nationwide profiled composer and spiritualist Rosemary Brown, who channelled her music from dead composers » [« Nationwide dresse le portrait de la compositrice spirite Rosemary Brown qui retranscrit de la musique émanant de compositeurs disparus par voie de canal médiumnique »] (publié par BBC Archives(en)), Nationwide, BBC News, (lire en ligne [vidéo])
« David’s guests are actor Arthur Hill, comedian David Brenner, sportscaster Jim McKay(en), English pianist Rosemary Brown—a woman who claims she has communicated with Mozart and other spirits of dead composers, Major GeneralJeanne Marjorie Holm—the first female General in the U.S. Air Force, and John Stokey and D.W. Bennett who recently completed a canoe trip around New York City. »
(en) Klaus Keil (réalisation), Berhnard Raimond (co-réalisateur & directeur de la photographie), Peter Hilbich (ingénieur du son), Howard Shelley (piano), Peter Andreas (commentaires & conduite des entretiens), Music from the Beyond? – medial music by Rosemary Brown [« Musiques de l’au-delà dictées à Rosemary Brown par voie médiumnique »], Londres, Parafilm, , ce reportage comporte divers entretiens incluant — outre Rosemary Brown — des personnalités telles que le professeur Dr W. H. C. Tenhaeff de l’Institut de parapsychologie affilié à l’université d'Utrecht ainsi que le professeur Ian Parrott de l’université d'Aberystwyth (lire en ligne [vidéo]), autre lien alternatif permettant d’accéder à la version originale en langue allemande : (de) ITK - Rosemary Brown : Musik aus dem Jenseits, (lire en ligne [vidéo]).
(en) Dr Keith Parsons, The Rosemary Brown Mystery [« Un mystère nommé Rosemary Brown »] (documentaire), Plausible Pictures, iDigitalMedium Team, (lire en ligne [vidéo]), durée : 29:15
(en) Jenni Murray (presenter), Kirsty Starkey (producer), « Anne-Marie Duff in Heisenberg: The Uncertainty Principle », Woman’s Hour(en), BBC Radio 4 FM, (résumé, écouter en ligne), le sujet consacré à Rosemary Brown débute aux alentours du minutage 34:30 : « Anne-Marie Duff on her new role, the women’s officer at Cambridge University, Latin American Women’s Aid and Christin Wismann, Chetna Makan, and ’psychic’ composer Rosemary Brown. »
« A comedy featuring Rosemary Brown the psychic dinner lady from Balham to whom some of history’s greatest composers dictated new music from beyond the grave. »
Anne Voisin, « Pièces pour piano « transmises » par la médium Rosemary Brown », Vinyle classique, France Musique, (écouter en ligne)
« I am no musical expert but I have spoken to experts and we agreed that it is it is not a case of subconscious reproducing melodies without the person in question knowing that she is reproducing. Musicologists are also convinced that there’s no imitation and that Mrs Brown herself is no composer. The melodies aren’t her own: they do not mirror her personality but give characteristics of quite different personalities. We must therefore find another hypothesis. »
Rosemary Brown — à l’occasion de sa participation télévisée à l’émission intitulée The Amazing World of Kreskin(en) en janvier 1972 — interprète au piano une alléguée Polonaise qu’elle revendique comme lui ayant été dictée de manière médiumnique par Frédéric Chopin en personne depuis d’autres sphères, cf. minutage 13:36 à 17:17 → [lire en ligne]
À partir du minutage 35:21, la journaliste Jenni Murray s’entretient avec Tom Brown qui est le fils de Rosemary Brown. Marion Bailey — actrice qui joue le rôle de Rosemary Brown dans le drame radiophonique The Lambeth Waltz — participe également au débat.
↑(de) Rosemary Brown, Rimsting / Chiemsee, Keturi Musikverlag. c/o Paul C. R. Arends Verlag OHG & Edition Trumpf GmbH (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), Kataloge
Morceau interprété au piano par Rosemary Brown en personne en janvier 1972 à l’occasion de sa participation télévisée à l’émission intitulée The Amazing World of Kreskin(en)[V 9].
Rosemary Brown, lors d’un programme diffusé en direct par la British Broadcasting Corporation (BBC), aurait composé cette pièce musicale « en live ». Le seuil de compétences pianistiques requis ne lui aurait pas permis d’en surmonter elle-même les difficultés d’exécution. Un autre interprète, davantage à la pointe de la virtuosité escomptée, aurait alors de ce fait été expressément mandaté à cet effet.
↑Liszt-Brown, Jesus walking on the water [« Jésus marchant sur les eaux »], attribuée à Franz Liszt par Rosemary Brown (écouter en ligne)
Pianiste : Peter Katin : la partition de musique s’affiche simultanément à l’écran.
↑ a et b(en) J. Uglow et M. Hendry, The Palgrave Macmillan Dictionary of Women’s Biography, Springer, , 4e éd., 668 p. (ISBN0-230-50577-5, EAN9780230505773, lire en ligne), Brown, Rosemary, p. 98
↑(en) Kerry Woodward, « Music without borders », The Bacon, , pp. 18-20s (lire en ligne [PDF])
↑Rosemary Brown’s Music (Vinyl, LP, Album, Stereo, Gatefold) (inspired by Liszt, Chopin, Beethoven, Debussy, Schubert, Schumann, Grief, Brahms), UK, Philips – 6500 049, , performed by Rosemary Brown and Peter Katin (lire en ligne)
↑[JEF/TD 6452] (en) Rosemary Brown – Derived From (Vinyl, LP, Album), Scotland, Warwick & Sons, ℗1968, Mary Firth, piano (OCLC57490302, présentation en ligne)
↑Zusne, Leonard; Jones, Warren H. (1989). Anomalistic Psychology: A Study of Magical Thinking. Lawrence Erlbaum Associates, Inc. p. 105. (ISBN978-0-805-80507-9).
↑Brown, Matthew. (2012). Debussy Redux: The Impact of His Music on Popular Culture. Indiana University Press. pp. 36–37. (ISBN978-0-253-35716-8)
↑John A. Sloboda(en) (trad. de l'anglais par Marie Isabelle Collart), L’esprit musicien : la psychologie cognitive de la musique [« The Musical mind in coll. « Oxford psychology series » (no5) (LCCN85213018) »], Liège, Bruxelles, P. Mardaga, coll. « Psychologie et sciences humaines » (no 177), (1re éd. 1985 en anglais) (OCLC628195218)
Réimpression en français en 1989 chez le même éditeur (OCLC1009539429) puis en anglais en 2008 sous forme de fichier électronique publié sous l’intitulé suivant :