Dans son enfance, elle lit de la science-fiction, qui l'inspirera plus tard pour ses romans[1].
Rosa Montero a une formation de psychologie et de journalisme[2]. Elle travaille pour le quotidien espagnol El País depuis 1976[2]. En 2011 paraît El amor de mi vida, recueil d'articles publiés entre 1998 et 2010 dans ce journal.
Elle publie son premier roman en 1979, Crónica del desamor.
Très populaire, elle a beaucoup de succès dans les pays hispanophones et notamment en Espagne, avec ses ouvrages comme La Folle du logis (La loca de la casa) ou La Fille du cannibale (La hija del caníbal), best-seller dans son pays[3], et qui a été couronné du Prix Primavera en 1997[2], Le temps de la haine[4] et figure parmi la liste « Les cent meilleurs romans en espagnol du XXe siècle » établie en 2001 par le journal El Mundo.
Ses œuvres traduites en français
En 2021, douze de ses ouvrages ont été traduits en français[2], aux éditions Métailié. Le premier est publié en 2002 Le Territoire des Barbares (El Corazon Del Tartaro). En 2004 La Folle du logis[5],[6] (La loca de la casa), qui, selon le magazine L'Express, est un « plaidoyer passionné pour l'écriture, la lecture et le rêve comme ultimes remparts contre la folie. »[7] En 2006 La Fille du Cannibale (La hija del caníbal), une « alternance des voix pour une alternance des rôles entre trois personnages qui racontent le passage de la jeunesse à la maturité, avec ce cap de la quarantaine où les réponses semblent enfin l'emporter sur les questions »[7] pour L'Express. En 2008, Le Roi transparent (Historia del Rey Transparente).
En 2010, Instructions pour sauver le monde (Instrucciones para salvar el mundo), dont la critique du journal Le Monde mentionne : « Au fil de son récit, l'auteur montre la frustration des humains, leurs souffrances physiques, leurs deuils, leurs échecs ; mais aussi leur désir de nuire, leur appétit de vengeance, la tendance à avilir tout ce qui peut l'être. Elle évoque la noirceur de l'univers, les grandes vagues de haine qui nous submergent, la répression instinctive de toute pulsion qui pourrait nous conduire vers un dieu bon. »[8] L'année suivante paraît Belle et sombre[9] (Bella y oscura).
En 2015, L'Idée ridicule de ne plus jamais te revoir[10] (La ridícula idea de no volver a verte), selon la critique du journal Le Monde, « introduit une rupture : pour la première fois, l’écrivaine espagnole a fait de sa douleur la plus intime, la perte de son compagnon, Pablo, en 2009, la matière d’un livre étrange et captivant, au genre inclassable, entre l’essai, le récit et la biographie – celle de Marie Curie (1867-1934) »[11].
L'année suivante, en , paraît Le Poids du cœur[12] (El peso del corazón), aux mêmes éditions Métailié.
En 2019 parait Le temps de la haine, mettant en scène Bruna Husky, une replicantecyborg qui ne se résout pas à subir le sort réservé à ses congénères, de mourir à une date précise. L'autrice considère que ses romans appartenant à l'univers de Bruna Husky sont parmi les plus réalistes qu'elle ait écrits[4].
En 2023, paraît aux éditions MétailléLe Danger de ne pas être folle, ouvrage hybride entre roman autobiographique et essai dans lequel Rosa Montero relie l'inspiration créative à la folie et, plus généralement, à la neuroatypie. Cette enquête étayée de nombreuses références scientifiques sur le fonctionnement psychique des artistes[13] lui permet de faire le récit des souffrances et de la vie de nombreux écrivains. Elle y raconte également l'usurpation d'identité dont elle a fait l'objet pendant de nombreuses années par une inconnue, évoquant tout à la fois la crainte et la fascination que cette usurpation a suscité chez elle[13].
La Fille du Cannibale[7], Métailié, coll. « Suite hispanique », 2006 ((es) La hija del caníbal, Espasa, 1997), trad. André Gabastou, 407 p. (ISBN978-2864245636)
Le Territoire des Barbares, Métailié, coll. « Suite hispanique », 2002 ((es) El corazón del tártaro, Espasa, 2001), trad. André Gabastou, 222 p. (ISBN978-2864245117)
La Folle du logis[5], Métailié, coll. « Suite hispanique », 2004 ((es) La loca de la casa, Alfaguara, 2003), trad. Bertille Hausberg, 200 p. (ISBN978-2864245070)
Instructions pour sauver le monde[8], Métailié, 2010 ((es) Instrucciones para salvar el mundo[15], Alfaguara, 2008), trad. Myriam Chirousse, 269 p. (ISBN978-2864247142)
Le Danger de ne pas être folle, Métailié, 2023 ((es) El peligro de estar cuerda, Seix Barral, 2022), trad. Myriam Chirousse, 288 p. (ISBN979-10-226-1293-7)
↑ a et b « Instructions pour sauver le monde, de Rosa Montero : l'effrayante de noirceur de Rosa Montero », critique du journal Le Monde, du 28 janvier 2010.