Roger d'AndriaRoger d'Andria Le roi Tancrède de Sicile ordonne l'emprisonnement de Roger d'Andria (image d'illustration du Liber ad honorem Augusti de Pierre d'Éboli).
Roger d'Andria (en italien Rugg(i)ero d'Andria) est un baron italo-normand du royaume de Sicile, prétendant au trône en 1189 et compétiteur malheureux de Tancrède de Lecce. BiographieNé vers le milieu du XIIe siècle[1], les origines de Roger d'Andria sont obscures. Il prétend en effet être un arrière-petit-fils de Drogon de Hauteville († 1051), 2e comte normand d'Apulie. C'est douteux. Ce qui est plus probable c'est que Roger fait partie de la haute aristocratie du royaume et qu'il semble avoir une certaine influence et des soutiens, notamment en Apulie. D'abord comte d'Andria (1168), Roger devient grand justicier, grand connétable d'Apulie et de la Terre de Labour, et grand chambellan du royaume sous le règne du roi Guillaume II de Sicile (1166-1189). En 1177, avec l'archevêque Romuald de Salerne, il représente le jeune roi à Venise lors d'un traité signé avec le Saint-Empire romain germanique de Frédéric Barberousse.
Vaincu, il tombe dans un guet-apens et est capturé par Richard d'Acerra. Livré au roi Tancrède, Roger d'Andria est exécuté fin 1190. Son fils Robert décide de poursuivre la lutte et s'enferme dans la forteresse de Sant'Agata où il résiste trois ans au roi Tancrède qui l'assiège ; la forteresse de Sant'Agata finit par tomber en 1193 et Robert est capturé[5]. Le poète Pierre d'Éboli, très hostile à Tancrède de Lecce, se lamente dans l'un de ses poèmes de la mort de Roger d'Andria : Heu ! Ubi tanta iacet maturi forma gigantis ! Notes et références
Sources
Bibliographie
Liens externes
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