Rigault de Genouilly (aviso)
Le Rigault de Genouilly est un aviso colonial de la classe Bougainville de la Marine française. Conception et constructionLe PG-80 est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le , lancé le et admis au service actif le . Il reçut le nom de l'amiral Rigault de Genouilly. Histoire opérationnelleTemps de paixEn , après sa mise en service, il effectue une mission scientifique à l'île de Pâques où il arrive le pour débarquer une mission scientifique du Muséum national d'histoire naturelle[1]. En , un petit groupe de marins entame un voyage de Marseille à bord du cargo mixte Ville d'Amiens, vers Nouméa où le Rigault de Genouilly prend en charge ce renfort de personnel, le dimanche [2]. Le navire appareille pour Port-Vila et effectue un exercice avec le croiseur école Jeanne d'Arc. Il poursuit sa croisière et arrive à Papeete le . Il reste sur zone avant d'appareiller pour Sydney, repeint en gris. Le commence une campagne en extrême orient avec l'appareillage pour Saïgon. Il sera relevé par le Savorgnan de Brazza. Puis, après un voyage vers la Chine (Shanghai), il entame une campagne dans l'océan Indien le . Une relève du personnel interviendra le à Diego Suarez. Temps de guerreLe , lors de la bataille de Mers el-Kébir, l'aviso est basé à Oran sous le commandement du Capitaine de frégate Louis Georges Emile Frossard. L'aviso sort rapidement du port pour tenter de rejoindre l'escorte du cuirassé Strasbourg, mais sa vitesse ne lui permet pas. Il fait demi-tour, et tombe alors face à l'escadre anglaise. Dans un bref échange de coups de canons, le Rigault de Genouilly est endommagé par le croiseur Enterprise, le navire français répond par 19 coups de 138 mm, sans succès. L'aviso ne faisant pas partie des objectifs des anglais, l'engagement est interrompu[3]. Il est coulé par mépris le lendemain devant Alger, au large du cap Matifou, par le sous-marin anglais HMS Pandora[4]. Le sous-marin britannique l'avait en effet pris pour un croiseur[3]. La perte de l'aviso causa la mort de 12 marins. À la suite de cette dramatique méprise, l'amirauté britannique présentera ses excuses à l'ambassade de France[3]. Aviation embarquéeL'aviso embarquait un hydravion triplace à flotteurs Gourdou Leseurre GL-810 HY (ou Gourdou Leseurre GL-811 HY) pour la reconnaissance et l'éclairage. Il était équipé pour le catapultage et le repêchage en mer. SourcesBibliographie
Liens externes
Notes et références
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