Port-VilaPort-Vila
Port-Vila (en anglais : Port Vila, /ˌpɔːt.ˈviː.lə/) est la capitale du Vanuatu et le chef-lieu de la province de Shéfa. Elle est située sur la côte sud de l'île d'Éfaté et possède le plus grand port et le plus grand aéroport du pays, l'aéroport international Bauerfield, ce qui en fait le centre économique et commercial. Sa population était de 44 039 habitants au recensement de 2009[1]. HistoireLa région est occupée par des populations mélanésiennes. En 1606, les premiers Européens arrivent sur l'archipel qui va devenir les Nouvelles-Hébrides (« Big Bay », île d'Espiritu Santo), menés par Pedro Fernandes de Queirós et Luis Váez de Torrès. Au XIXe siècle, des colons français fondent Franceville, éphémère municipalité indépendante en 1889 (le territoire est officieusement sous administration franco-britannique depuis 1887). De 1889 à 1890, la colonie, forte de 500 autochtones et d'environ 50 colons occidentaux, a vécu une forme d'autonomie, avec suffrage universel direct (réservé aux blancs). Le premier président fut R.D. Polk, un proche du président américain James K. Polk. Au début du XXe siècle, Français et Anglais nomment des commissaires-résidents au Nouvelles-Hébrides ; leur résidence est édifiée à Vila. Le , ils signent un protocole de convention permettant l'administration conjointe de l'archipel, ratifié en et proclamé à Vila en décembre de la même année. La concentration des services administratifs, commerciaux et navals à Port-Vila en fait la capitale de facto du condominium des Nouvelles-Hébrides. En 1894, Efaté compte 119 Européens. En 1909, Port-Vila, ville blanche, abrite 400 personnes, uniquement européennes. En 1930, elle héberge 800 Européens et 200 Asiatiques (artisans chinois et japonais, et quelques travailleurs tonkinois, logés plutôt sur les plantations). La circulation diurne des Mélanésiens est très contrôlée. Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'aviso Chevreuil des Forces navales françaises libres, est envoyé aux Nouvelles-Hébrides et aux Îles Banks, par le commandant de la Marine dans le Pacifique, le capitaine de frégate Cabanier, pour des missions de visite et de maintien de l'ordre. Commandé par l'enseigne de vaisseau Fourlinnie, il fait un passage à Port-Vila entre le 10 et le [2]. Port-Vila devient une base militaire américaine importante du Pacifique. La mélanisation de la ville s'accélère après guerre : 200 en 1955, 3 000 en 1965, soit déjà 70 % de la population urbaine. À la fin de l'année 1959, la ville, qui compte alors 2500 habitants, est détruite à 60 % par un ouragan. En 1987, la ville est sérieusement endommagée par un cyclone tropical et connaît également des séismes destructeurs en , en et en . ClimatPort-Vila possède un climat équatorial (Köppen: Af); se caracterisé par une saison relativement sèche entre juin et octobre et une saison humide entre novembre et mai. À cause de cette position dans les tropiques, il n'y a pas beaucoup de variation saisonnière dans les températures moyennes: de 22,0 ºC en août et 26,5 ºC en février. La ville est aussi soumise aux alizés de sud-est et par conséquent, les précipitations annuelles sont vraiment abondantes: 2 338,9 mm. Il y a en moyenne 153.7 jours pluvieux, et la ville profite de 2135.3 heures d'ensoleillements.
Source : Deutscher Wetterdienst[3]
ÉducationLa ville abrite un des sites de l'université du Pacifique Sud (site ni-vanuatu, au campus Emalus). Depuis , l'Université Toulouse 1-Capitole y a délocalisé la licence Administration Economique et sociale (AES) avec l'appui de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Pour l'enseignement secondaire francophone la ville compte le Lycée français J.M.G Le Clézio, le lycée Louis-Antoine de Bougainville et le lycée catholique Montmartre. On trouve aussi des lycées anglophones : l'école PVIS, le lycée de Malapoa, le lycée Central School. LanguesLa langue parlée au quotidien est le bichelamar, un pidgin du Pacifique, mais l'anglais (85 % de la population le parle et le comprend), et le français (4 %) sont largement répandus. Les autres langues sont le vietnamien, parlé par environ 600 personnes, et le bahasa indonesia (indonésien) parlé par environ 200 personnes. Politique et administrationLes premières élections municipales, au suffrage universel, se tiennent le , dans le cadre de l'autonomie politique de la colonie et de sa transition vers l'indépendance. La liste de l'Union des communautés des Nouvelles-Hébrides (future composante de l'Union des partis modérés), francophone, remporte dix-huit des vingt-trois sièges au conseil municipal face au Parti national des Nouvelles-Hébrides (anglophone). Rémy Delaveuve devient ainsi le premier maire de la ville[4],[5]. La maire de Port-Vila est Jenny Tasale Regenvanu, du Parti terre et justice (centre-droit), élu en et devenant la première femme à occuper cette fonction, avec pour adjointe Marie-Louise Milne de la Confédération des Verts Vanuatu (gauche)[6]. Centres d'intérêt
Citation
AnnexesFilmographieDieu est américain, titre d'un film documentaire (2007, 52 min), de Richard Martin-Jordan, sur le culte de John Frum à Tanna. Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
|