Renault TERenault TE
État ZZ 23921 à 23930 SE M1 à M4 et M21 à M30 Autorail Renault TE du réseau de l’État en gare de Trouville - Deauville, septembre 1931.
Le Renault TE est un autorail diesel conçu par Renault pour les chemins de fer de l'État. Entré en service en 1930 en dix exemplaires (ZZ 23921 à 23930), quatre sont également livrés aux chemins de fer économiques de la Gironde (SE M1 à M4). Passés à la SNCF, les dix TE ex-État (SE M21 à M30) rejoignent en 1939 leurs quatre frères. Ils sont retirés du service dans les années 1950. Sept Renault TE sont reconstruits à partir de 1948 par les ateliers des Chemins de fer économiques de la Gironde, désignés MX 201 à MX 207. Deux sont livrés au Réseau breton (MX155 et MX156) et les autres restent en Gironde. Les deux derniers MX, déclassés comme draisine, sont retirés du service en 1972. ConceptionLes TE sont conçus à la demande de Raoul Dautry pour assurer une desserte moderne des lignes secondaires du réseau de l’État[1]. Doté d'une caisse en bois tôlée avec des panneaux d'aluminium, l'autorail n'est pas réversible, n'ayant qu'une seule cabine de conduite. Les TE de la Gironde ont une carrosserie plus haute que ceux de l’État[2]. Les premiers TE sont équipés de moteurs à essence, très consommateurs (36 l au 100 km)[3]. Dès 1931 les TE reçoivent des moteurs Diesel Renault 6C 115[1], plus économes (21 l au 100 km[3]). Il s'agit du premier moteur diesel Renault[4]. Les TE recevront de nombreux autres moteurs au cours de leur carrière (voir plus bas). La caisse rectangulaire du TE est très peu aérodynamique et un TE de l’État teste en 1934 un nouveau carénage[3]. Ces essais donneront naissance au type VG[4]. ServiceLes TE de l’État sont livrés entre septembre 1930 et septembre 1931. Ils sont numérotés ZZABf 23921 à 23930. D'abord équipés en 1re et 2de classes (10 places de 1re, 25 de 2de[3]), sept des TE sont révisés en 1935-1936 et reçoivent un aménagement avec 34 places en classe unique, devenant des ZZEf. Les ZZ 23921 à 23930 sont très appréciés des voyageurs pour leur rapidité mais leur capacité limitée devient problématique et nécessite leur remplacement par des engins plus longs[3]. Les TE État passent à la SNCF fin 1937, étant renumérotés ZZR 10001 à 10010. Ils sont peu utilisés par la SNCF après les nombreuses fermetures de lignes secondaires décidées en 1938[2]. Les quatre premiers TE des chemins de fer économiques de la Gironde sont reçus en 1930. Numérotés M1 à M4, ils sont mis en service autour de Lacanau, reliant en général Bordeaux, Lesparre-Médoc et Facture. Le département de la Gironde achète en 1939 les dix TE de la SNCF. Sept sont remis en état et remotorisés, tandis que trois sont à l'état d'épaves, destinées à fournir des pièces de rechange. Mis en service entre février et juillet 1939, les TE servent sur la ligne de Bordeaux à Saint-Ciers. Ils sont souvent couplés par deux entre Bordeaux et Blaye, les deux cabines étant positionnées à chaque extrémité[1],[5]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les TE sont équipés pour la marche au gazogène. Mal entretenus, ils sont retirés du service après-guerre, entre 1948 et 1952[2]. ReconstructionCinq des Renault TE sont reconstruits à partir de 1948 par les ateliers des Chemins de fer économiques de la Gironde à Lacanau et à Saint-Symphorien. Rallongés et dotés d'une caisse métallique, ils sont désignés MX 201 à MX 205. La reconstruction du MX206 est abandonnée en 1952, de même que celle du MX207, qui prévoyait sa transformation en autorail à bogies[2]. Les MX201 à 205 relient Bordeaux et Saint-Ciers jusqu'à la suppression du service voyageur en janvier 1954. Deux sont transférés au Réseau breton, devenant MX155 (ex-MX204) et 156 (ex-MX203). Ils servent sur la ligne de Guingamp à Paimpol jusqu'à leur remplacement par des Renault AEK en 1962. Les autres restent en Gironde dans des tâches secondaires (transport d'huîtres ou remorquage de wagons de marchandises). Accidenté en 1952, le MX202 est reconstruit comme locotracteur TX202, plus court et remotorisé à 120 ch. Le MX205 et le TX202, déclassés comme draisine, sont retirés du service en 1972[6]. Historique par unité
Notes et références
Voir aussi |
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