Il apparaît en 943 aux côtés du roi Louis IV d'Outremer et l'assiste dans la lutte que ce dernier mène contre le comte Herbert II de Vermandois qui meurt en 943[2]. Renaud continue de servir le roi et prend pour son compte la ville de Sens en 945.
Vers 945, Louis IV, pour le récompenser lui donne en mariage sa belle-fille[n 1] Albérade de Lotharingie et lui donne en fief la terre de Roucy, située entre Reims et Laon, avec charge pour lui de bâtir une forteresse, ce dont il s'acquitte entre 947 et 953. Durant cette époque, il valide, en tant que comte, une charte de déguerpissement en faveur de l'abbaye bénédictine de Charlieu fondée en 875[3].
En 946, Hugues de Vermandois, archevêque de Reims est destitué par le roi et remplacé par Artaud. Ce dernier confie le pouvoir temporel du diocèse à Renaud, qui devient ainsi comte de Reims.
En 954, à la mort de Louis d'Outremer, il reporta sa fidélité au fils du roi, Lothaire. Il meurt le , laissant au moins quatre enfants, encore jeunes :
Charles Clémencet, L'art de vérifier les dates des faits historiques des chartes des chroniques et autres anciens monuments, depuis la naissance de Notre seigneur, t. 12, Paris, impr. C.-F. Patris, , 532 p. (lire en ligne), p. 280-282.
↑La Genealogia Comitum Flandriæ mentionne une fille sans la nommer. Édouard de Saint-Phalle et Jean Noël Mathieu proposent le prénom de Giselberte en s'appuyant sur la base d'une charte de 1058 (mais peut-être mal datée), reprise et publiée sous la direction Mathieu Maximilien Quantin dans le Cartulaire Général de l'Yonne, 1854-1860.
Références
↑Il ne peut pas avoir été décédé en 967 car l'année de sa sépulture à l'église abbatiale de Saint-Remy (Saint-Remi) de Rheims (Auj. Reims), Archidiocèse de Rheims (Auj. Reims), département de la Marne, Région Champagne-Ardenne, France - aujourd'hui une Basilique mineure - indique qu'il a été enterré dans cette église en 963. Vous pouvez la consulter la liste des sépultures de personnages importants enterré à cet endroit ici: Basilique Saint-Remi de Reims. Notez que : 'Rheims' est l'orthographe ancien de 'Reims.' Au moment de sa sépulture cette église était rattachée à l'abbaye de Rheims. La plaque comporte également l'ancien othrographe: 'Saint-Remy' plutôt que 'Saint-Remi'.
↑Jean-Noël Mathieu, « La Succession au comté de Roucy aux environs de l'an mil », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN1-900934-01-9), p. 75-84.