Jusqu'en 1790, l'histoire de Joigny est marquée par sa quarantaine de comtes issus de neuf dynasties différentes.
Haut Moyen Âge
Fromond 1er de Sens (~914-948), vicomte (939) puis premier comte héréditaire de Sens (entre 942 et 948)[1]
Renard Ier de Sens dit le Vieux (~937-996[/999]), comte de Sens, fils du précédent. Il fit bâtir le château fort pour la défense du pays[1].
Moyen Âge central jusqu'à l'extinction de la première famille comtale
La première famille comtale est peut-être issue de la famille de Sens. La tradition fait du comté de Joigny un démembrement et un partage successoral du comté de Sens en faveur de la FromonideAlix/Adélaïde de Sens[2], dite fille de Renard Ier (ou peut-être de son fils Fromond II), et de son premier mari supposé Geoffroy (Ier) de Joigny. L'affaire se situerait au XIe siècle, mais des questions surgissent :
- On remarque des distorsions chronologiques ; le nouveau comté est censé émerger de manière fort imprécise entre 996 et 1080, alors que Renard II le Mauvais, dernier comte de Sens depuis 1012, fils de Fromond II et peut-être neveu (ou frère ?) d'Alix, meurt en 1055. Chronologiquement, Geoffroy (Ier) de Joigny (vers 980/990-vers 1020/1040) ne peut être le premier comte de Joigny actif dans la deuxième moitié du XIe siècle, mais peut-être son père ou son grand-père.
- Geoffroy (Ier), en admettant son existence, était-il de Joigny du chef de sa femme supposée Alix, ou de son propre chef, ou simplement par la grâce du roi capétien de plus en plus actif dans la région (cf. la lutte de Robert II le Pieux contre Renard II en 1015) et chasant[3] un vassal loyal ? ; en tout cas on retrouvera cette politique avec les rois Henri Ier ou Philippe Ier, fils et petit-fils de Robert II, en faveur du premier comte avéré de Joigny, Geoffroy Ier ou II, issu ou pas du couple Alix/Geoffroy (Ier) : voir plus bas).
- Selon une charte de 1042, Geoffroy (Ier) et Alix avaient pour fils l'archevêque de SensGilduin[N 1] (intronisé en 1032 - + apr. 1049 ; déposé en 1049 pour simonie par le concile de Reims à la demande du pape Léon IX). Or on sait que la famille de l'évêque Gelduin était possessionnée à Migennes et vassale du comte de Valois, de Vexin et d'AmiensRaoul III-IV, qui était le petit-fils de Gautier II le Blanc comte de Valois-Vexin-Amiens, et aussi – selon la thèse de l'historien Christian Settipani – comte de Gâtinais (comté jouxtant à l'ouest le comté de Sens : le Valois, le Vexin ou Amiens sont loin, mais le Gâtinais est le voisin immédiat !). D'autre part, remarquons que la mère du comte Raoul est Adèle de Breteuil, famille où l'on rencontre des Gelduin/Gilduin/Hilduin et qui diffuse ce nom vers les seigneurs du Puiset vicomtes de Chartres ou les seigneurs de Dol, les Hilduin de Montdidier-Ramerupt-Arcis pouvant aussi leur être apparentés. Si les liens familiaux ainsi suggérés (une parenté, donc, entre les Joigny et les comtes de Vexin-Gâtinais) sont fondés, on peut imaginer que le jeune comté de Joigny, émergeant dans la seconde moitié du XIe siècle, a continué la tradition familiale et s'est d'abord placé sous la suzeraineté du comte Raoul de Vexin jusqu'à sa mort en 1074, avant de se mettre dans la vassalité des comtes de Champagne, héritiers de Raoul (Thibaud III-Ierde Blois-Troyes-Champagne était le gendre de Raoul III-IV dont il avait épousé en deuxièmes ou troisièmes noces la fille Adélaïde, héritière des comtés de Valois et – par sa mère Aélis/Adèle – comtesse de Bar-sur-Aube ; Adèle de Bar-sur-Aube, avant d'épouser Raoul IV, avait été la femme de... Renard Ier de Joigny, frère du premier comte Geoffroy Ier-II) : ainsi s'expliquerait la vassalité avérée des comtes de Joigny vis-à-vis de la Champagne, dont ils sont dits les premiers pairs. Geoffroy pourrait ainsi être un proche parent des comtes de Vexin-Valois-Amiens et du Gâtinais (eux-mêmes parents possibles des Rorgonides, dont le nom Geoffroy/Gausfred est un marqueur : cf. Geoffroy Ier – plausible frère de Gautier le Blanc ci-dessus – et Geoffroy II) : Geoffroy Ier, notamment, aurait eu un fils homonyme dont on perd la trace en 997...
On notera l'existence d'une importante cession opérée en 1035 par l'archevêque Gilduin de biens patrimoniaux en lisière de la forêt d'Orléans (entre Lorris et Beaune-la-Rolande), au profit de l'abbaye Saint-Benoît-sur-Loire, en présence de son père Geoffroy (qui n'est pas qualifié de comte mais de seigneur), sous la contrainte du Roi. De même, ledit Gilduin, pour tenter d'obtenir l'appui de Raoul de Valois, favori du Roi dans sa tentative de récupérer l'archevêché de Sens, lui donnera "ses châteaux paternels", au rang desquels figure apparemment Amilly. La suzeraineté des comtes de Valois sur le haut-Gâtinais sera ensuite échangée. Enfin, une charte originale de 1042 mentionne que Migennes appartient au "pagus de Sens", établissant par là que le comté de Joigny n'est pas encore créé en 1042. Gilduin est alors le frère d'un comte Geoffroy. Tous ces éléments (chartes originales du temps et une chronique du XIe siècle) permettent de conclure : à l'absence de liens entre la famille comtale de Sens et la future famille comtale de Joigny ; à la détention d'un vaste patrimoine des futurs comtes de Joigny sur le Haut-Gâtinais (et à leur probable échange pour obtenir le Jovinien) ; à la cession d'une suzeraineté au comte de Blois transférée plus à l'Est par la suite.
- Geoffroy (Ier) a-t-il vraiment existé ? Et Alix de Sens était-elle bien sa femme ? Ce n'est qu'une supposition : pour certains, le comte Geoffroy Ier-II qui suit et qui fonde les comtes de Joigny n'a pas de lien avec la dynastie fromonide de Sens, il n'est qu'une créature du roi capétien (Henri Ier ou Philippe Ier) qui institue le comté de Joigny, Alix et Geoffroy (Ier) ne sont pas même présents dans sa généalogie (cf. les articles Joigny et Château-Renard)... Mais l'hypothèse d'un lien familial est séduisante et est généralement conservée par les spécialistes de généalogie historique : elle expliquerait l'apparition du nom Renard chez les comtes de Joigny par diffusion onomastique, ainsi que les prénoms partagés avec les Joinville, cf. ci-dessous. Le fait qu'on ne peut plus raisonnablement considérer, contrairement à la tradition, Alix et Geoffroy (Ier) comme les premiers comtes de Joigny n'empêche pas un lien étroit avec le premier comte avéré Geoffroy Ier-II : s'il n'y a pas d'élément probant, il existe un faisceau de présomptions ; et il fallait assurément que Geoffroy Ier-II eût une noble origine pour être choisi par le roi comme comte de Joigny...
En fait le premier comte de Joigny connu n'est cité qu'en 1080[4] ; ce serait Geoffroy Ier-II, fils supposé de Geoffroy (Ier) de Joigny et d'Alix, promu comte entre 1042 (Migennes est dite alors encore dans le comté de Sens),1055 (mort du dernier comte de Sens Renard II le Mauvais ci-dessus) et 1080 (Geoffroy est cité comme comte à la fondation du prieuré Notre-Dame de Joigny) sous les auspices des CapétiensHenri Ier (roi de 1031 à 1060) ou son fils Philippe Ier (roi de 1060 à 1108). C'est l'époque où le roi Philippe élargit le domaine royal en mettant la main sur le Gâtinais (1068) et lavicomté de Bourges (1101), après que son grand-père Robert le Pieux s'est emparé de Sens, d'Auxerre et du duché de Bourgogne dès 1015. En tout cas, il faut abandonner le système longtemps reçu qui faisait des premiers comtes de Joigny aussi les sires de Joinville : les érudits ont été induits en erreur par la similitude des noms portés dans ces deux familles. Mais justement cette ressemblance troublante est un argument en faveur d'une parenté proche : Alix est en fait connue comme l'épouse d'Engelbert III de Brienne, et leur fille (aussi une Alix/Adélaïde ?) comme la femme d'Étienne de Vaux fondateur du château et de la dynastie de Joinville ; si Alix de Sens a bien d'abord épousé en premières noces Geoffroy (Ier) puis s'est remariée à Engelbert de Brienne, Étienne serait donc le beau-frère du comte Geoffroy Ier-II de Joigny[N 2], et les deux familles effectivement très proches au départ, issues de la souche commune qui serait Alix de Sens. Cela pourrait aussi expliquer le nom de Joinville dont Étienne de Vaux aurait fondé le château vers 1027-1030, et qui serait de même étymologie latine que Joigny (Joviniacum Villa, domaine de Jovinius, ce nom (gallo)-romain pouvant évoquer, comme Jonzac : Jucundus, Juventius ou Jovius/Jupiter).
Remarque : les Renard de Joigny sont aussi nommés Raynard ou Renaud. D'autre part, la succession familiale n'est pas connue avec certitude, comme on le voit, jusqu'à Renard IV inclus : nos indications ne sont données que sous toute réserve.
(1) Geoffroy Ier ou II de Joigny (+ apr. 1080), premier comte de Joigny (les comtes de Joigny porteront le titre de premier pair de Champagne) ; est-ce lui qui fonde le prieuré Notre-Dame de Joigny en 1080, ou plutôt Geoffroy II-III qui serait son fils aîné ou peut-être son neveu, fils de Renard Ier[5].
Renard II († apr. 1096), comte de Joigny. (Renard II et Geoffroi III sont généralement donnés comme deux frères, fils de Geoffroi II ; mais il arrive que Geoffroi Ier-II soit donné sans postérité : on trouve alors Geoffroi II-III fils de Renard Ier de Joigny, voire Renard II fils de Geoffroi III) x (Vaindemonde ?)[N 3] de Courtenay, seule enfant connue de Joscelin de Courtenay[N 4] et de sa première femme Isabelle de Montlhéry[6]. Les Courtenay seraient des Fromonides, issus de Renard Ier de Sens.
Gui[N 4], comte de Joigny (1145/1150). Il fait une croisade avec Louis VII de France en 1147. Il se fait enterrer dans le prieuré de Joigny qu'il a fait bâtir.
? Elisabeth/Alix ? Une Alix, qui épouse vers 1130 Ithier III de Toucy, est souvent présentée comme la fille de Renard III.
(1) Renard Ier, comte de Joigny. Oncle ou peut-être père de Geoffroi II-III (le possible fondateur de 1080, lui-même frère voire père de Renard II ?) x (séparés vers 1040/42) Aélis/Adèle comtesse de Bar-sur-Aube, fille de Nocher III, remariée à Raoul IV de Valois-Vexin-Amiens.
(2) Guillaume II († avant avr. 1248)[15], fait remise du droit de mainmorte aux habitants en 1221 et confirme cette remise en totalité en 1238. x Isabelle/Elisabeth de Noyers fille de Miles VI de Noyers. Un seul enfant connu :
Jean II Blondel[N 6] († 1324)[18]. Il confirme les franchises et les fait confirmer par Philippe le Bel[réf. souhaitée]. Inhumé en 1324 dans un des prieurés de Joigny. x Agnès de Brienne fille d'Hugues comte de Brienne et de Lecce, régent d'Athènes, et de sa première femme Isabelle d'Athènes[18].
Simon de Sainte-Croix († 1338) : grand-cousin héritier de la comtesse Jeanne, dernier comte héréditaire de la première Maison de Joigny, il vend le comté à Charles de Valois-Alençon ci-dessus.
Agnès († 1202 ou apr.), dame de Ramerupt (en partie, et par son mariage). x 1) Simon de Broyes († 1187 ou apr.) seigneur de Beaufort, fils cadet de Simon Ier de Broyes et oncle de Simon le Jeune ci-dessus. x 2) Henri d'Arzillières
Hélisende († 26 fév., après 1226)[24]. x 1) Jean d'Arcis († 7 Jul 1189) seigneur d'Arcis, fils d' Anséric III, seigneur de Montréal et de sa femme Alaidis de Pleurre ; mort à Acre. x 2) Milon IVdu Puiset († 17 ou ), comte de Bar-sur-Seine, fils de Hugues [IV] du Puiset, comte de Bar-sur-Seine, et de sa femme Pétronille, comtesse de Bar-sur-Seine ; mort à Damiette.
Moyen Âge tardif
1337 : Charles de Valois(Charles Ier comte de Joigny) († , bataille de Crécy), veuf de Jeanne comtesse de Joigny ci-dessus († 1336). Comte de Joigny du chef de sa femme et héritier en partie de ses droits, il négocie avec Simon de Ste-Croix († 1338) l'acquisition du comté de Joigny ; mais il l'échange dès 1337/1338 avec Jean Ier de Noyers. En fait la transaction est faite par le père de Jean, l'influent maréchalMiles (IX ou VI), Grand-bouteiller de France, 1271-1350 ; Jean (1323-1362) n'est alors qu'un adolescent, fils de Miles et de Jeanne de Montfaucon-Montbéliardd'Antigny, arrière-petite-fille de Richard IV de Montfaucon-Montbéliard, fils cadet du comte Richard III
Jean Ier de Noyers († , bataille de Brignais; il peut aussi être numéroté Jean III comte de Joigny), épouse Jeanne de Joinville fille du maréchal Anseau et petite-fille du chroniqueur (les Joinville sont traditionnellement considérés comme issus d'Alix de Sens, cf. au début ; la femme d'Anseau et mère de Jeanne était Laure, fille de Simon IV de Sarrebruck-Commercy)
1362 : Miles (Ier, X, XIII) de Noyers († ), petit-fils du maréchal Miles et fils de Jean Ier, épouse Marguerite de Melun-Tancarville fille du comteJean II (dont la grand-mère paternelle Jeanne de Sully était fille de Péronelle de Joigny, l'épouse d'Henri II de Sully : voir ci-dessus) ; fait prisonnier à la bataille de Poitiers, les habitants paient sa rançon. Il confirme en 1368 les chartes d'affranchissement. Il est enterré à l’hôpital de Joigny.
~1376/1378 : Miles (II, XI, XIV) de Noyers, fils du précédent, épouse Marguerite fille de Bernard II comte de Ventadour et de Montpensier.
~1376/1378 : Jean III de Noyers († , brûlé au bal des Ardents), fils du précédent, règne d'abord sous la tutelle de son grand-oncle Jean (II) frère puîné de Miles (Ier) de Noyers de Joigny.
1393 : Louis de Noyers(Louis Ier comte de Joigny), frère de Jean III de Noyers.
1409 : Marguerite de Noyers, sœur des précédents, apporte le comté en dot à Guy de La Trémoille, baron de Bourbon-Lancy et sire d'Uchon par sa mère Marie de Mello, cousin germain de Georges.
Guy de La Trémoille(Guy Ier comte de Joigny), mari de Marguerite de Noyers.
1438 : Louis de La Trémoille(Louis II comte de Joigny), fils de Marguerite et Guy, mort sans enfant.
1464 : Charles de Chalon-Arlay(Charles II comte de Joigny) (1464-1485), fils de Jean de Chalon-Arlay (sire de Vitteaux, deuxième fils du prince d'OrangeJean III) et de Jeanne de La Trémouille-Uchon-Bourbon-Lancy, sœur de Louis de La Trémoille et fille de Marguerite de Noyers x Guy de La Trémoille ci-dessus.
1485 : Charlotte de Chalon, fille du précédent et de Jeanne de Ba(i)nquetin, épouse Adrien de Sainte-Maure-Montgauger, qui devient comte de Nesle et de Joigny (veuve, Charlotte se remaria en 1506 avec François, fils cadet de Jacques Ier de Tourzeld'Alègre).
Jean de Sainte-Maure(Jean VI comte de Joigny), fils des précédents, épouse Anne d'Humières sœur de Jean II d'Humières.
1572 : Charles de Sainte-Maure(Charles III comte de Joigny) († 1576 à l'âge de 6 ans ?), fils des précédents.
1576 : Jean de Laval-Loué(Jean VII comte de Joigny) († , Paris), cousin germain du précédent par sa mère Louise de Sainte-Maure, fille et sœur des comtes Jean et Louis ci-dessus et femme de Gilles II de Laval-Loué.
1590 : Gabrielle et Anne de Laval-Loué, sœurs de Jean et tantes du précédent (or le fils d'Anne de Laval, René de Chandieu/de Chandio est tué lors d'un duel : cette branche s'éteint donc).
: Pierre de Gondi(Pierre II comte de Joigny) (1533-1616), évêque de Paris. Il achète le comté de Joigny à Gabrielle de Laval et à son fils René Aux-Épaules dit de Laval (~1575-1650), fils du mari de Gabrielle, François Aux-Épaules ; s'ils cèdent Joigny, les Laval-Aux-Épaules gardent le marquisat de Nesle, et leur postérité est remarquable). Pierre de Gondi fonde le couvent des capucins du faubourg Saint-Jacques.
1716 : Louis-Nicolas de Neufville de Villeroy (1663-), 5e duc de Retz et 3educ de Villeroy, pair de France, fils du maréchalFrançois et de Marie-Marguerite de Cossé-Brissac, elle-même fille de Louis de Cossé-Brissac troisième duc de Brissac et de Marguerite-Françoise de Gondi qui était fille d'Henri de Gondi (1590-1659, deuxième duc de Retz), et par là cousine issue de germain de Paule-Marguerite ; mais par un autre chemin, la parenté était plus resserrée : par sa mère Catherine de Gondi, Paule-Marguerite était aussi la cousine germaine de Marie-Marguerite de Cossé-Brissac, la mère de Louis-Nicolas ; d'autre part, le père de Louis-Nicolas, le maréchal François, était par sa mère Madeleine de Créquy le cousin germain de François-Emmanuel de Créquy-Lesdiguières, le mari de Paule-Marguerite... ; postérité de l'union entre Louis-Nicolas et Marguerite Le Tellier de Louvois, fille du ministre : leur fils aîné le duc Louis-François-Anne de Neufville de Villeroy (1695-1766), puis leur petit-fils le duc Gabriel-Louis-François de Neufville de Villeroy (1731-guillotiné en ; neveu de Louis-François-Anne) sont les derniers comtes de Joigny[N 8].
Notes et références
Notes
↑Charte du (Chronique d'Aubry de Trois-Fontaines, 1055, éd. Pertz, Hannovre, 1866, 1925 ; MGH SS XXIII, p. 790) :
"Gaufridus comes" ("Geoffroy comte") renonce aux droits sur le village de Migennes que "domnus Gaufridus pater meus" ("mon père le seigneur Geoffroy") s'était appropriés, en faveur de Notre-Dame et de Saint-Julien d’Auxerre sur la demande de "matris meæ Adhelaidis" ("ma mère Alix") et avec le consentement de "fratrum meorum Gilduini…archiepiscopi Senonensis et Rainardi" ("mes frères Gilduin archevêque de Sens et Renard"). Cité dans « Alix de Sens », sur MedLands. Le "Notre-Dame" de cette charte peut être l'église Notre-Dame de la Cité (qui a son propre chapitre) ou l'abbaye Notre-Dame-la-d'Hors.
↑Mais remarquons que cette hypothèse fonctionne mal chronologiquement si Étienne de Vaux fonde bien Joinville vers 1030. Tout semblerait plus cohérent avec l'ajout d'un Geoffroy supplémentaire, soit une génération intermédiaire.
↑La femme de Renard II (le Renard mort après 1096) est appelée Vaindemonde dans Europäische Stammtafeln (vol. III, p. 629), sans indication de source primaire. Cité dans « [Vaindemonde] de Courtenay », sur MedLands. Il pourrait y avoir confusion avec le prénom de la femme de Renard (III) fils de Renard II, qui a épousé Wandalmode de Beaujeu.
↑ ab et cSelon le moine Aimon (Historia), la mère de "Guidonem et Raynardum Comitem de Johegneio" est la fille de "Joscelinum de Cortinaco" par "filiam comitis Gaufridi Foerole" ("[sa femme] fille du comte Geoffroy Foerole"). Cité dans MedLands.
↑La famille Blondel de Joigny prétendait à tort depuis les XVe – XVIe siècles descendre de la famille comtale, particulièrement de Jean II...)
↑Gaucher de Joigny seigneur de Château-Renard a parfois été décomposé en Gaucher Ier († après 1211, qui épouse Adèle de Trainel dame de Venisy ; ils ont pour enfant Pétronille), et Gaucher II (actif vers 1232-1235, qui épouse Amicie de Montfort). Il s'agit en fait du même Gaucher (né vers 1165 - † vers 1235), marié deux fois. Sa descendance par les Artois et les Sully est considérable, à laquelle appartient par exemple le roi Henri IV.
↑Les amateurs de généalogie historique pourront toujours trouver, pour les Gondi et les Neufville de Villeroy, des liens avec les anciens comtes de Joigny ; par exemple par leurs alliances Orléans-Longueville et Melun (par là, ascendance Sully, donc Joigny), ou Silly et Roucy (par là, ascendance Chaumont d'Amboise et Chauvigny, donc Joigny)... Enfin, le roi Henri IV, fils d'Antoine de Bourbon-Vendôme et Jeanne d'Albret, descendait plusieurs fois des anciens Joigny, puisqu'il comptait parmi ses ancêtres les Toucy (→ Bar → Anjou, Lorraine, Alençon, Bourbon-Vendôme), les Mehun/Yèvre (→ Courtenay, Artois, Bourgogne, Albret), les Sully (→ Albret), les Vierzon (→ d'Harcourt, Lorraine, Alençon, Bourbon-Vendôme).
Références
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↑Etienne Meunier, « L'origine du comté de Joigny. », L'Echo de Joigny, n° 58, , p. 3 à 23
↑ ab et c« Geoffroy de Joigny (mar. Alix de Sens) », dans « Champagne nobility - Sens & Joigny », ch. 3 : « Joigny », section A : « Comtes de Joigny », sur MedLands (consulté le ).
↑« [Vaindemonde] de Courtenay », dans « Champagne nobility - Sens & Joigny », ch. 2 : « Nobility in Sens », section A : « Seigneurs de Courtenay », sur MedLands (consulté le ).
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Liens externes
(en) Charles Cawley, « ch. 3 : « Joigny » », dans « Champagne nobility - Sens & Joigny », sur MedLands – Foundation for Medieval Genealogy (consulté le ).