René Thomsen meurt le , quelques jours après que, à l'occasion de son soixante-dix-neuvième anniversaire, la mairie de Versailles l'ait honoré de la médaille de peinture de la ville.
Guy Loudmer et Hervé Poulain, commissaires-priseurs à Paris, vente de l'atelier René Thomsen, Drouot Rive Gauche, Paris, [16].
Rétrospective René Thomsen, galerie 6, Dijon, 1988.
Paris-Centre (Bondu, Grandin, Mercier, commissaires-priseurs), vente de l'atelier René Thomsen, Hôtel Drouot, Paris, [17].
René Thomsen - Dessins sur les lieux de combats de la Première Guerre mondiale, provenant de la collection du peintre et sculpteur Fernand Belmonte, mairie de Méry-sur-Marne, [5].
« Tempérament résolu, indépendant des influences à la mode, un être équilibré, incapable de s'embarquer sur le dernier bateau ou de sauter dans la mare à cubes parce que les moutons montparnassiens de Panurge s'y ventrouillent. Ni sous-impressionniste, ni puriste, ni surréaliste, insoucieux des écoles inutiles et éphémères, il dessine, met en place, respecte les valeurs, colore avec une force délicate, en un mot exerce sa profession avec honnêteté. » - Louis Vauxcelles, 1922[24]
« La meilleure œuvre de ce salon : Le repos, de René Thomsen. Dédaignant les déformations, le peintre s'est attaché à rendre avec vérité ce jeune corps mince, son élégante arabesque, la façon dont il se voile d'ombre. Voilà un tableau, non une étude. Thomsen n'a rien esquiisé ; et l'on en appréciera les moindres détails, la main fine qui se détache sur le fauteuil, la petite tête enfantine… Les qualités qui le distinguent, les recherches qui le tentent : respect de la nature, passion de résoudre les problèmes de lumière plutôt que les problèmes de couleur, goût pour les harmonies sourdes plutôt que vives… » - François Fosca, 1927[6]
« Œuvre lumineuse, tissée de reflets, et qui fait songer à Vuillard sans que pourtant Thomsen lui ait rien emprunté. » - François Fosca, 1930[14]
« Tous ses paysages et figures sont dans une même vibration de la sensibilité, dans une même tenue sérieuse et chaude, dans un même amour de la vie et de l'art. » - Claude Chamfray, 1933[15]
« René Thomsen s'efforce de ne rien escamoter. Il bâtit, non sans énergie, des figures d'une réelle concentration, pour s'abandonner ensuite à des paysages indiqués avec vigueur, et d'une grande liberté de facture. » - Gaston Poulain, 1934[25]
« Le Salon d'automne : j'aurais placé dans la salle d'honneur René Thomsen. Son Nu couché, qui se souvient de l'Olympia, est peint avec autorité. Cette composition, qui ne prétend rien casser et, d'aspect, ne fait pas "moderne", a du caractère. Un rythme simple et vrai se développe avec fierté. Une femme enfin, aux membres bien articulés, une, et qui respire ! Je me garderai bien d'oublier une eau-forte du même artiste, La femme noire couchée. Quant à la Vue d'Avignon, c'est un des meilleurs paysages du salon. » - Claude Roger-Marx, 1937[20]
« René Thomsen : his figures are robust without being heavy. He loves colour and while he is interested in the plasticity and solidity of objects, he nevertheless retains suppleness of feeling. » - Dallas Public Art Gallery, 1932[3]
« Des toiles de bonne compagnie, des paysages, des nus, des bouquets de fleurs aux tons intimistes d'un peintre frappé par l'intimisme de Sisley. Sur les conseils d'Élie Faure, il cultive sa personnalité tout en butinant chez ses grands aînés. » - Gérald Schurr, 1980[26]
Récompenses
Prix Velasquez, 1930 ou 1931.
Médaille de peinture de la ville de Versailles, 1976.
Libourne, musée des Beaux-Arts, Petite fille à la robe verte, huile sur toile 61x46cm, 1947 (dépôt du Centre national des arts plastiques)[33].
Méry-sur-Marne, mairie : fonds de dessins de René Thomsen sur les lieux de combats de la Première Guerre mondiale, don à la ville du peintre et sculpteur Fernand Belmonte (1897-1981)[4].
Ministère des affaires étrangères, La Princesse Clémentine, huile sur toile, vers 1936 (dépôt du Centre national des arts plastiques)[36].
musée du Louvre : Vue de la salle Michel-Ange au Louvre lors de l'inauguration des nouvelles salles de sculptures par le Président Albert Lebrun en 1933, huile sur toile[37].
↑ a et b« Fernand Belmonte », Dictionnaire Bénézit, t.2, Gründ, 1999, p. 75.
↑ a et b« Rétrospective 2014 », Le petit Méry, magazine municipal d'informations de Méry-sur-Marne, novembre 2014.
↑ ab et c François Fosca, « La Salon des indépendants », L'Amour de l'art, n°2, février 1927, pp. 36-37.
↑Casa de Velázquez, Annuaire des membres et anciens membres.
↑ a et b Musée d'art moderne de la ville de Paris, Salon des Tuileries - XXIe exposition, catalogue, 1944, « René Thomsen » p. 39.
↑René Thomsen, « Note concernant la composition du tableau “Victorine Meurent en costume d'espada” », Bulletin de la Société d'études pour la connaissance d'Édouard Manet, no 2, janvier 1968, p. 28.
↑« Les expositions à visiter », Le bulletin de la vie artistique, no 8, 15 avril 1922.
“Petites Tuileries” - quarante peintures de l'École de Paris, College Art Association/Dallas Public Art Gallery, Dallas (Texas), 1932 ([PDF] en ligne).
Christine de Saint-Jacob, René Thomsen, Dijon, éditions de la Galerie 6, 1988.
Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions André Roussard, 1999.
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs, Gründ, 1999.
(en) Martin Wolpert et Jeffrey Winter, Modern figurative paintings - The Paris connection, Éditions A Schiffer book, 2004 (présentation du livre).
Pierre Sanchez (préfaces de Josiane Sartre et Chantal Beauvalot), Dictionnaire du Salon des Tuileries (1923-1962) - Répertoire des exposants et liste des œuvres présentées, L'Échelle de Jacob, Dijon, 2007.