La Grèce a déposé sa candidature à la Communauté économique européenne le . Par cette candidature, la Grèce souhaite notamment développer son économie, consolider la démocratie après la dictature des colonels, s'ancrer à l'Ouest et s'affranchir de la tutelle politique et économique américaine. À cette époque, la Grèce évoque un possible retrait du pays de la structure militaire intégrée de l'OTAN[1].
En Grèce, le parti conservateur Nouvelle Démocratie, dirigé par Constantin Caramanlis, soutien la procédure d'adhésion tandis que le parti socialiste d'Andréas Papandréou et les communistes pro-soviétiques s'y opposent craignant une plus grande dépendance économique du pays. Konstantínos Karamanlís compte sur le soutien de la France à la candidature grecque[1].
La Commission, réservée sur la candidature, formule un avis détaillé au Conseil dans un rapport du . Ce rapport, tout en soulignant l'importance politique que constituerait l'adhésion de la Grèce à la CEE, souligne les retards économiques et agricoles de la Grèce par rapport à l'Europe des Neuf[1]. Afin d'harmoniser la situation de la Grèce avec celle des autres États membres, la Commission propose une période de pré-adhésion. Elle souligne aussi le contentieux entre la Grèce et la Turquie au sujet de l'occupation de la partie nord de l'île par l'armée turque[1].
À l'origine réticent, le chancelier Helmut Schmidt[2] finit par soutenir l'adhésion de la Grèce au même titre que le président Valéry Giscard d'Estaing[1],[N 1],[N 2]. Le premier pour des raisons économiques, le second pour des raisons politiques[2]. Selon le président français, l'adhésion permettra la stabilisation et la consolidation de la démocratie grecque tandis que le chancelier allemand y verrait l'opportunité d'améliorer les relations commerciales de l'Allemagne avec la Grèce[1].
Finalement, les ministres des Affaires étrangères allemand, Hans-Dietrich Genscher, et néerlandais, Max van der Stoel, vont relancer le processus politique et convaincre leurs homologues de soutenir la demande grecque[1]. Finalement, le Conseil des ministres accepte la candidature grecque le sans prendre en compte la position de la Commission européenne au sujet d'une période de pré-adhésion[1].
Dès lors les négociations commencent officiellement le pour s'achever le . Le traité d'Athènes est signé le puis est ratifié par le Parlement grec le [1].
Sous le gouvernement de Geórgios Rállis (1981)
La Grèce adhère finalement à la CEE le , lors du mandat de Geórgios Rállis. Au terme de ce processus, la Grèce se voit accorder un délai de cinq ans (donc prenant fin en 1986) pour adapter son économie aux règles communautaires afin de pouvoir, par la suite, intégrer l'union douanière. En outre, un délai de sept ans (donc jusqu'à 1988) est prévu pour certains sujets : la libre circulation des travailleurs et des produits agricoles (pêches, tomates, etc.)[1].
Sous les gouvernements d'Andréas Papandréou I et II (1981-1989)
Andréas Papandréou devient Premier ministre après les élections du 18 octobre 1981. Opposé à l'adhésion durant les négociations et durant sa campagne, il exige des dérogations et des aides accrues pour maintenir le pays dans la CEE. Bien qu'ils ne parviennent pas à faire modifier les règles fondamentales des traités, il réussit à obtenir davantage d'aides communautaires[1]. Finalement, il maintient l'adhésion de la Grèce à la CEE ainsi que sa place dans l'OTAN[2].
Avec les aides publiques disponibles à la suite de l'adhésion, Andréas Papandréou modernise le pays, à l'exception de son économie[1] et de ses administrations (dans lesquelles le clientélisme persiste[2]). Joëlle Dalègre estime ainsi que le pays ne s'adapte pas aux règles européennes[3].
Sous le gouvernement de Xenophón Zolótas (1989-1990)
Sous le gouvernement de Konstantínos Mitsotákis (1990-1993)
Sous le gouvernement d'Andréas Papandréou III (1993-1996)
Sous le gouvernement de Kóstas Simítis (1996-2004)
En , le gouvernement grec affirme respecter les critères de convergence. Toutefois, l'agence Eurostat remarque que la Grèce a utilisé des « astuces comptables » pour améliorer la perception de sa situation économique. Finalement, la Grèce intègre la zone euro le [2].
Sous le gouvernement de Kóstas Karamanlís (2004-2009)
Sous le gouvernement de Geórgios Papandréou (2009-2011)
Le , le gouvernement de Geórgios Papandréou requiert l'aide du FMI et de l'UEM. En effet, la dette du pays est alors de 350 milliards d'euros et le pays ne peut plus emprunter sur les marchés pour la rembourser[4]. Après négociation un accord est trouvé le . Athènes obtient des crédits de l'Union européenne et du FMI à hauteur de 110 milliards d'euros sur trois ans[4] (80 milliards d'euros prêtés par les pays de la zone euro et 30 milliards par le FMI)[5].
En , la Troïka dénonce le retard prit par le gouvernement grec dans les réformes[4].
Le , Papandréou annonce par surprise la tenue d'un référendum sur le second plan de sauvetage. Le , lors du sommet du G20 de Cannes, la chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy demandent des explications au Premier ministre grec et avertissent ce dernier que, si un référendum devait être organisé, celui devra porter sur le maintien de la Grèce dans la zone euro[4]. Finalement, Geórgios Papandréou renonce au référendum et démissionne le [4].
Sous le gouvernement de Loukás Papadímos (2011-2012)
Le , un accord est trouvé entre les créanciers privés et la Grèce qui permet l'effacement d'une partie de la dette grecque, évitant ainsi un défaut de paiement[4].
Sous le gouvernement de Panagiótis Pikramménos (2012)
Rapport entre le droit de l'Union européenne et le droit grec
Constitution
Transposition
Positionnement vis-à-vis de l'Union européenne
Opinion publique
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Partis politiques
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Notes
↑Il aurait déclaré, au sujet de la candidature grecque, « On ne ferme pas la porte à Platon » ou « On ne laisse pas Platon attendre » (Salles et Ricard 2015).