ReghinReghin
Reghin (Reen en saxon, Sächsisch Regen en allemand, Szászrégen en hongrois) est une commune roumaine du județ de Mureș, dans la région historique de Transylvanie et dans la région de développement du Centre. GéographieLa ville de Reghin est située dans le nord du județ, sur un bras de la rive droite du Mureș appelé Mureșul Mic (Petit Mureș), à son confluent avec le Gurghiu, qui descend des Monts Gurghiu (Munții Gurghiului), sur le Plateau de Transylvanie (Podișul Transilvanei) à sa limite avec la zone de montagne. La ville se trouve à 32 km au nord-ouest de Târgu Mureș, le chef-lieu du județ. La région qu'elle commande est appelée Pays de Reghin (Reener laendchen en dialecte saxon et Ținutul Reghinului en roumain). La municipalité est composée de la ville de Reghin elle-même et des deux villages suivants (population en 2002)[1] :
HistoireLa première mention écrite de la ville date de 1128 sur un document émanant de la cour du roi André II de Hongrie. Toutefois, son importante position stratégique au débouché des Carpates sur la plaine de Transylvanie laisse supposer une origine plus ancienne sous le règne de Ladislas Ier de Hongrie au XIe siècle. Malgré sa destruction par les Mongols en 1241 et 1289, la ville se développe rapidement. Dès le XIIIe siècle, elle est la résidence et le centre du pouvoir des puissantes familles Tomaj et Kacsik sur des terres concédées par la couronne hongroise, à charge pour elles défendre la frontière orientale du royaume. Au début du XIVe siècle, Reghin obtient le droit de cité, puis, en 1427, le droit d'organiser des marchés et des foires. Durant le XVIe siècle et le XVIIe siècle, elle est dévastée plusieurs fois lors des guerres entre les Habsbourg et les Ottomans et en 1848, elle subit un grave incendie. Lors de la réorganisation administrative de la Transylvanie, la ville est intégrée au comitat de Maros-Torda En 1920, lors du Traité de Trianon, elle devient roumaine et perd petit à petit sa particularité de ville saxonne. Après le Deuxième arbitrage de Vienne, elle a été occupée, de 1940 à 1944, elle est occupée par la Hongrie avant d'être de nouveau incorporée à la Roumanie. L'importante communauté juive est détruite par les Nazis pendant la Shoah lors des déportations de juin 44. Le retour de la population allemande vers sa terre d'origine, malgré plusieurs siècles de présence, s'accentue après la guerre. En 1994, Reghin obtient le statut de municipalité. Politique
Démographie
En 1900, la ville comptait 2 090 Roumains (20,55 %) pour 4 817 Hongrois (47,36 %) et 3 186 Allemands (31,33 %)[3]. En 1930, on recensait toujours une communauté hongroise de 4 970 personnes (40,13 %) au côté de 3 119 Roumains, de 2 251 Allemands (17,75 %), de 1 724 Juifs (13,92 %) et de 285 Roms (2,30 %). En 2002, la proportion des différentes communautés a été bouleversée. 23 611 Roumains (65,35 %) cohabitent avec 10 396 Hongrois (28,77 %), 1 831 Roms (5,06 %) et une petite communauté allemande de 237 personnes (0,65 %)[4]. En 2002, la composition religieuse de la ville était la suivante[4] :
Lors du recensement de 2011, 65,56 % de la population se déclarent roumains, 24,79 % comme hongrois, 6,21 % comme roms (5,67 % ne déclarent pas d'appartenance ethnique et 0,74 % déclarent appartenir à une autre ethnie)[5]. ÉconomieLa ville de Reghin possède des usines de fabrication de meubles, de maroquinerie, d'agroalimentaire (Sucmerom) et une importante manufacture d'instruments de musique renommée (lutherie notamment). Lieux et monumentsDans la ville allemande (quartiers saxons) :
Dans la ville hongroise :
Dans le village d'Apalina :
Jumelages
Personnalités liées à Reghin
Liens externes
Notes et références
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