Red Alert est un groupe de punk rock et oi!britannique, originaire de Sunderland, en Angleterre. Il est formé en mai 1979, compte plusieurs albums, et a participé à de nombreuses compilations, dont Punk and Disorderly (Abstract Records, 1981) et Carry on Oi! (Secret Records, 1981). Trois titres du groupe sont classés dans le top 30 des hit-parades anglais indépendants (UK Indie Chart)[1]. Dissous en 1985, le groupe se reforme quatre ans plus tard, et reprend la scène ainsi que le travail en studio[2].
Biographie
La formation d’origine - Steve « Cast Iron » Smith (voix), Tony Van Frater (guitare), Gaz Stuart (basse) et Dona (batterie) - fait sa première apparition à l’été 1979, à l’occasion d’un festival dans le Suderland[3],[4], jouant essentiellement des reprises de The Clash et de UK Subs.
Les morceaux de leur première démo fournissent la substance de leur première sortie, l'EP quatre titres Third and Final ; le disque, auto-produit, est tiré à 250 exemplaires vendus lors des concerts. Avec un nouveau batteur, Mitch, le groupe enregistre sa seconde démo, In Britain, ainsi que deux titres pour la compilation Carry on Oi!, dont un seul, « SPG », est finalement retenu pour cette dernière. Garry Bushell suggère alors d’envoyer les bandes au label No Future Records[5] ; le groupe suit son conseil et signe la semaine suivante un contrat avec le label. En l’espace de deux ans, le groupe enregistre deux EP (In Britain, Take No Prisoners), leur premier album We've Got the Power, un single (City Invasion) et six titres pour un EP (There's a Guitar Burning). Suit l'EP Guitar Burning tandis qu’un nouveau batteur rejoint le groupe, Matty Forster. Le changement porte peu de fruits : désabusés et lassés, les membres du groupe décident de se séparer. Tony et Matty rejoignent alors le groupe Red London.
En 1989, les quatre membres fondateurs du groupe décident de se reformer, dans le Kazbah club, nouvellement ouvert dans le Sunderland. Au début de l’année 1990, le groupe remonte sur scène pour une date en compagnie de Red London et d’Attila the Stockbroker ; le chaleureux accueil que leur fait le public les convainc de continuer - à exception de Gaz, qui est remplacé par Tom Spencer. Après une tournée en Europe de l’Ouest avec Red London, le quatuor (qu’a rejoint à la basse Gaz Stocker, de Red London) enregistre un second album, Blood, Sweat 'n' Beers, produit par le label allemand Nightmare Records, suivi d’un EP, Beyond the Cut (Nightmare/Knockout). Avec leur nouveau batteur John Forster (frère de Matty) et plus tard avec Lainey du groupe Leatherface, le groupe effectue une tournée aux États-Unis et enregistre le split-album Super Yobs avec The Templars. Les deux groupes poursuivent cette collaboration avec le double EP Street Survivors / Drinkin' with Red Alert.
En août 1994, un nouveau batteur, Ian, rejoint le groupe. C’est avec lui qu’est enregistré le CD Breakin' All the Rules (Dojo Records). Peu après la sortie du disque, Lainey rejoint à nouveau la formation, comme bassiste à présent. C’est avec cette formation que sera enregistré l’album Wearside, en 1999 (PlasticHead Records), tandis que sort au même moment l’anthologie de titres inédits Red Alert - The Rarities (Captain Oi! Records).
Tony Van Frater est décédé le . Ce membre fondateur du groupe avait été en outre le producteur artistique des trois premiers albums. Il avait par ailleurs officié dans Angelic Upstarts[6] et Cockney Rejects[7], tout comme Keith « Stix » Warrington[8].
↑Le magazine Sounds prend acte dans divers articles de 1981-1982 de la naissance d'une scène nouvelle à l'époque dans la région, dont Red Alert et Blitz auraient été les principaux représentants. Cf. l'ouvrage du collectif The Subcultures Network, Fight Back: Punk, Politics and Resistance, Manchester University Press, 2014 (ISBN978-07190-9029-5), page 40.
↑(en) Matthew Worley, Oi! Oi! Oi!: Class, Locality, and British Punk, Twentieth Century British History, Volume 24, n°4, 1er décembre 2013, pages 606–636, DOI10.1093/tcbh/hwt001 (ISSN0955-2359 et 1477-4674).
↑(en) Alexis Petridis, Misunderstood or hateful? Oi!'s rise and fall, The Guardian, 18 mai 2010.
↑(en) Angelics Upstarts, Sons of Spartacus (Captain Oi! Records) 2002.
↑(en) Cockney Rejects, East End Babylon (Cadiz Music, Randale Records) 2012.
↑Sur le parcours musical des divers membres du groupe et plus largement sur son histoire, voir notamment Ian Glasper, Burning Britain - Seconde vague punk britannique (traduit de l'anglais), Rytrut éditions, 2015 (ISBN978-2-9546441-1-0); également: Collectif, Oi! The Book - Here Comes The New Punk, 2014, rééd. 2017 (SKU: E18052), avec une notice détaillée sur Red Alert.