Ratisbonne
Ratisbonne (en allemand : Regensburg) est une ville allemande, située dans le Land de Bavière et baignée par le Danube. Elle est située à 88 kilomètres de Nuremberg et à 103 kilomètres de Munich, proche de la Tchéquie. La ville est le chef-lieu du district du Haut-Palatinat et de l'arrondissement de Ratisbonne. Au , la ville comptait 153 542 habitants[1]. Elle est ainsi, par le nombre d'habitants, la quatrième ville de Bavière après Munich, Nuremberg et Augsbourg. Depuis le [2], la vieille ville médiévale de Ratisbonne ainsi que le quartier de Stadtamhof sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La ville est le siège d'un évêché catholique. Au Moyen Âge, par sa situation géographique, la cité possédait un rôle important dans les échanges commerciaux entre l'Italie, la Bohême, la Russie et Byzance. Elle était lieu de rencontre de nombreuses civilisations et fut très marquée par l'influence des patriciens, dont les tours d'habitation (les plus hautes au nord des Alpes) sont encore visibles aujourd'hui. Elle était aussi le siège de la diète du Saint-Empire romain germanique. De nos jours, la ville est très orientée vers l'industrie manufacturière (construction automobile, génie mécanique, électrotechnique, microélectronique) et le taux de chômage (3,0 % en février 2024)[3] se situe légèrement en dessous du niveau régional (3,8 % à la même période)[4]. ToponymieLe nom français de la ville repose sur son nom celtique Ratisbona, d'où Ratisbonne. Rate ou ratis signifie en celtique « muraille, rempart », d'où « fort » (cf. Argentoratum, ancien nom de Strasbourg). Il faut lire rāte ou rātis, car l'homographe ratis, fougère, se lit rătis (cf. breton raden). Le second élément bona signifie « fondation, ville » (cf. Juliobona, Vindobona, Augustobona). Le nom allemand de Regensburg est formé non directement sur celui de la rivière Regen auquel est adjoint l'appellatif Burg, qui signifie « château, fort », mais sur son nom latin qui a reçu le nom de la rivière. ArmoiriesLes clés croisées sont l'attribut de saint Pierre, le saint patron de la ville. Sa présence dans les armoiries de la ville remonte au moins au XIIe siècle. On trouve le blason actuel dès 1398 dans des recueils d'armoiries, et il est utilisé comme filigrane à partir de 1549 par les moulins à papier de Ratisbonne. GéographieSituation géographiqueRatisbonne se trouve sur le point le plus septentrional du Danube et à l'embouchure de deux de ses affluents, la Regen et la Naab. Deux îles du Danube se trouvent sur le territoire de la ville : l'Untere Wöhrd et l'Obere Wöhrd. Le quartier de Stadtamhof se trouvait à l'origine sur la rive nord du Danube, mais fut transformé en île par la construction du Canal de l'Europe,le canal permettant aux bateaux de contourner la vieille ville. Quatre zones naturelles très différentes se rencontrent sur le territoire de la ville :
Ces espaces naturels marquent la ville dans sa forme et dans son extension. La ville se trouve dans une classique situation de porte au lieu d'intersection entre le paysage de collines et la Gäuboden. Il s'ensuit que certains quartiers situés au nord ou à l'ouest n'ont pas ou peu de potentiel d'expansion. Tous les territoires de développement actuels et futurs de la ville se trouvent à l'est et au sud, c'est-à-dire dans la grande plaine du Danube et dans les débuts relativement plats du paysage de collines de Basse-Bavière. Communes voisinesLes villes et communes suivantes, qui appartiennent toutes à l'arrondissement de Ratisbonne, sont voisines de Ratisbonne[5]. Elles sont listées dans le sens des aiguilles d'une montre en commençant au nord : Lappersdorf, Zeitlarn, Wenzenbach, Tegernheim, Barbing, Neutraubling, Obertraubling, Pentling, Sinzing et Pettendorf. ClimatLe climat de Ratisbonne est de type continental, assez sec, ce qui le différencie du climat des régions alpines, qui est plus humide. Les brouillards sont fréquents en automne et en hiver, de même que la présence d'une couche fermée de neige. La température moyenne annuelle est de 8,0 °C, la moyenne annuelle de précipitations est de 636 mm.
Histoire
OriginesRatisbonne est une des plus anciennes villes d'Allemagne et possède un passé riche en événements, comme le prouve la multitude de noms que la cité a portés depuis presque deux millénaires. Le nom Radaspona est apparu pour la première fois dans la littérature vers 770, dans une œuvre d’Aribon de Freising. Il est néanmoins issu d'appellations celtes plus anciennes. C'est de cette appellation que découle le nom français actuel. Du camp romain à la cité fortifiée (an 79 – Ve siècle)Cette région du Danube est habitée depuis l'âge de pierre, de nombreuses découvertes archéologiques autour de la ville le démontrent. Plusieurs tombes celtes datant de 400 av. J.-C. furent par ailleurs découvertes début 2006, non loin des murs de l'ancien camp romain. Après avoir repoussé les Marcomans vers 170, Marc Aurèle ordonna la construction d'un nouveau camp, Castra Regina, Sa construction débuta vers 175. Il fut construit en pierre, protégé par des murs de 10 mètres de haut, quatre portes et de nombreuses tours. Les contours du camp et quelques restes des murailles sont encore visibles par endroits aujourd'hui, et une partie de la Porta Praetoria (porte Nord de ce camp) est incorporée dans un bâtiment médiéval. L'inscription de l'inauguration du camp en 179 dans une pierre ornant la porte Est du camp est considérée comme preuve de la fondation de la ville. La IIIe légion Italique était stationnée dans le camp. Le camp fut abandonné par les troupes au cours des invasions barbares du Ve siècle, il fut transformé en cité fortifiée. La cité ducale (500-739)À l'époque mérovingienne, Ratisbonne, capitale des Bavarii, était la résidence des Agilolfing, premiers ducs de Bavière. Ratisbonne était alors une cité de première importance pour le duché bavarois. Du diocèse à la cité épiscopale (739-1200)En 739 saint Boniface, l'apôtre de la nation allemande, y établit un évêché selon le droit canonique. La même année, le duc Odilon réalisa la division du diocèse de Bavière en quatre diocèses (Ratisbonne, Passau, Freising et Salzbourg) aux frontières bien définies. En 954, Ludolphe de Souabe, fils de l'empereur Otton Ier, se retira à Ratisbonne après sa défaite lors du soulèvement contre son père. Après un siège de la ville qui dura plusieurs mois, elle fut finalement prise et incendiée par le frère d'Otton, Henri Ier de Bavière. Ludolphe parvint à s'enfuir. En mai 1147, Conrad III de Hohenstaufen partit de Ratisbonne pour mener la deuxième croisade. De même, Frédéric Barberousse choisit la cité en mai 1189 pour lancer la troisième croisade. La situation stratégique et la présence d'un passage fortifié sur le Danube furent probablement la raison du choix de Ratisbonne. Ratisbonne, ville libre puis ville d'Empire (1200 - 1492)En 1207 et 1230, les rois du Saint-Empire romain germanique Philippe de Souabe et Frédéric II du Saint-Empire accordèrent d'importants privilèges à la cité, connus sous le nom de Philippinum et de Fridericianum. Ceux-ci permirent l'ascension de la ville et l'obtention du rang de ville libre d'Empire (Freie Stadt), qui lui conférait une certaine autonomie politique. C'est le 10 novembre 1245 que l'empereur Fréderic II l'octroya à Ratisbonne. En conséquence, les ducs de Bavière quittèrent la ville pour s'installer à Landshut. Grâce à la multiplication des échanges commerciaux, la ville accéda à une prospérité de plus en plus florissante, ce qui attisa la convoitise du duché de Bavière. Un siècle de transformations (1492-1594)Après des troubles intérieurs en 1500, le Roi des Romains et futur empereur Maximilien Ier intervint et appliqua une constitution (la Regimentsordnung) à la ville. Modifiée en 1514, elle reste formellement valable jusqu'en 1803. En 1519, lors d'un pogrom, la communauté juive, la plus grande d'Allemagne à l'époque, fut chassée de la ville. Les habitants profitèrent de la transition de pouvoir après la mort de Maximilien Ier pour détruire l'ancien quartier juif. Un regain d'importance : Ratisbonne, siège de la Diète d'Empire (1594 - 1806)Alors que la Diète d'Empire siégeait dans différentes villes, elle siège à partir de 1594 uniquement dans l'hôtel de ville de Ratisbonne puis n'est plus dissoute à partir de 1663, devenant diète perpétuelle. Des délégations venues de toute l'Europe assistaient alors aux réunions des princes impériaux, elles logeaient de façon permanente dans la ville, notamment dans les bâtiments de la Gesandtenstraße (littéralement « rue des émissaires »), dont une grande partie est restée inchangée depuis. Néanmoins, cette importance politique ne permit pas un nouveau décollage économique de la ville, les délégations étant exemptées de toutes taxes et impôts. Pendant la guerre de Trente Ans la ville accueillit un grand nombre de réfugiés protestants, notamment autrichiens. En 1633, la ville fut conquise par des troupes suédoises sous le commandement de Bernard de Saxe-Weimar, puis reconquise en 1634 par des troupes de l'Empire et de Bavière. En 1684, une trêve y fut conclue entre Louis XIV et l'empereur Léopold Ier. En 1748, le Maître général des postes Alexander Ferdinand von Thurn und Taxis fut nommé Prinzipalkommissar par l'Empereur, il était donc son représentant à la Diète d'Empire. Pour cette raison, il transféra la résidence de sa famille de Francfort à Ratisbonne. En 1803, la ville perdit son statut de ville libre d'Empire et fut rattachée à la principauté de Ratisbonne. C'est aussi en 1803 que l'Empire fut bouleversé par le recès d'Empire (Reichsdeputationshauptschluss) : Les principautés ecclésiastiques disparurent, ainsi que 45 villes libres sur 51. Cela se fit sous la pression des troupes françaises, qui avaient pris possession de la ville depuis trois ans. Bonaparte était le successeur de l'électeur de Mayence après la Diète d'Empire de 1802. L'empire disparut définitivement en 1806 avec l'abdication de François Ier. Une ville de second plan (1806-1933)Durant la guerre de la Cinquième Coalition, la ville fut prise par l'armée autrichienne le . Le 21, les troupes françaises reprirent la ville durant la bataille de Ratisbonne. De nombreuses maisons furent détruites ou pillées au cours de la bataille. En 1810, la ville fut annexée par le nouveau royaume de Bavière créé par Napoléon. L'économie de la ville, peu florissante auparavant, fut durement touchée, Ratisbonne devint peu à peu une ville de second rang. Même après la connexion au réseau ferroviaire en 1859, peu d'entreprises s'installèrent à Ratisbonne. Néanmoins, la ville garda une relative importance en tant que siège administratif et chef-lieu du Haut-Palatinat. Ratisbonne sous le national-socialisme (1933-1945)Le bourgmestre de Ratisbonne, Otto Hipp, du parti populaire bavarois, fut démis de ses fonctions le . Fervent opposant du NSDAP, il avait interdit aux membres du parti d'utiliser des bâtiments publics. Il fut remplacé par Otto Schottenheim le jour-même. Le eut lieu un autodafé. Le , au cours de la nuit de cristal, la synagogue du Brixener Hof fut incendiée et détruite, et les magasins tenus par des juifs pillés. Le , 106 Juifs de Ratisbonne furent transportés de la place de la synagogue détruite à Piaski, puis aux camps d'extermination de Bełżec et de Sobibor. D'autres déportations eurent lieu vers Auschwitz et Theresienstadt. Au total, environ 250 des Juifs déportés de Ratisbonne furent assassinés, 230 purent s'enfuir de la ville. Deux camps, situés à Stadtamhof et Obertraubling, étaient rattachés au camp de Flossenbürg. À partir de 1940, 638 personnes furent déportés du Bezirksnervenkrankenhaus de la rue Ludwig-Thoma vers la Tötungsanstalt Hartheim, un centre d' « euthanasie » des personnes handicapées au cours de l'Aktion T4. Plus de 500 autres subirent une stérilisation contrainte. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ratisbonne fut touchée par les bombardements alliés. Ces derniers visaient principalement l'usine Messerschmitt située à l'extérieur de la ville, notamment lors de l'Operation Double Strike du . Des bâtiments de la Reichsbahn étaient également visés. Au total, près de 3 000 personnes, dont de nombreux prisonniers de guerre, périrent lors de ces bombardements. Quelques bâtiments historiques, comme la Stiftskirche Obermünster furent totalement détruits, d'autres gravement endommagés, comme la Alte Kapelle ou la Neue Waag. Siège du Gauliga du Haut-Palatinat, la ville était au centre des rivalités entre responsables nazis durant le mois d'[7] : le Gauleiter Fritz Wächtler siégeant à Bayreuth, s'était replié dans un premier temps sur Ratisbonne ; à la suite d'un rapport malveillant du Kreisleiter de Ratisbonne, Ludwig Ruckdeschel, il fut exécuté sur ordre de Berlin[8]. Aussitôt nommé Gauleiter, Ludwig Ruckdeschel annonça par radio qu'il souhaitait défendre la ville jusqu'au bout face aux alliés[7] ; à la suite de quoi un millier de personnes environ, parmi elles beaucoup de femmes, mené par le religieux Johann Maier se rassembla, pour imposer la reddition de la ville[7]. Ruckdeschel réprima le mouvement en pendant le 24 avril ceux qu'il estimait responsables de cette tentative de sédition, c'est-à-dire Johann Maier, le citoyen Josef Zirkl et le policier Michael Lottner, avant de prendre la fuite la veille de la prise de la ville par les troupes américaines, le 26. Le 27 avril, des émissaires livrèrent la ville aux troupes alliées[9] et la 3e armée américaine prit possession de la ville. Après 1945Après la guerre s'implantèrent diverses entreprises, surtout du secteur automobile (BMW, Continental) et de l'industrie électronique (Siemens, AEG, Toshiba), ce qui donna une impulsion nouvelle à la région. De même, la fondation de la quatrième université bavaroise dans la ville en 1967 a contribué au développement de Ratisbonne, qui compte aujourd'hui plus de 20 000 étudiants. Bien avant d'être élu pape, Joseph Ratzinger y a été professeur de théologie de 1969 à 1977. Politique et administrationÉlections municipales de 2020
Bourgmestre
Le bourgmestre sortant Joachim Wolbergs, ancien candidat sous l'étiquette SPD, se représente à la tête de la liste citoyenne « Brücke ». Il avait été contraint de quitter le SPD au cours de son mandat à la suite de poursuites judiciaires pour corruption[12]. Il atteint la troisième place, ne parvenant pas au second tour. La candidate du SPD Gertrud Maltz-Schwarzfischer remporte le second tour de peu face à la candidate de la CSU Astrid Freudenstein. Conseil municipal
ReligionsL'évêché de Ratisbonne a été fondé en 739 par Boniface de Mayence. De nombreux couvents ont été fondés dans les années qui suivirent. Le diocèse de Ratisbonne faisait alors partie de la province ecclésiastique de Mayence. Il a ensuite été rattaché à l'archidiocèse de Salzbourg. Au début du XIIIe siècle, les Schottenklöster en Allemagne furent réunies en une seule congrégation dont le supérieur était l'abbé du monastère écossais de Ratisbonne. Ils entretinrent des liens culturels étroits avec Cashel en Irlande. Musées et monumentsÉdifices religieux
Monuments civils
Musées
GastronomieSituée au bord du Danube, la Historische Wurstküche, autrefois cantine des ouvriers des chantiers de la cathédrale et du pont de pierre, est encore en activité aujourd'hui. Elle propose la spécialité locale, la Bratwurst bavaroise, accompagnée de Händlmaier's süßer Hausmachersenf, une moutarde franche au goût sucré et fumé, spécialité de la ville. De nombreuses auberges et brasseries de longue tradition, comme le Hofbräuhaus ou la brasserie Kneitinger, proposent des spécialités bavaroises (notamment le Schweinebraten qui est un rôti de porc) et des bières brassées sur place. Parmi les spécialités locales, l'on peut citer le Schwarzer Kipferl. Le café Prinzess, premier café d'Allemagne, puisqu'il a été ouvert en 1686, est situé sur la place de l'Hôtel-de-Ville (Rathausplatz). ÉconomieLe décollage économique de Ratisbonne après la Seconde Guerre mondiale commença relativement tard. La haute école spécialisée et la fondation de l'université en 1967 formèrent les bases d'un développement économique très dynamique, renforcé par l'implantation d'une série de grandes entreprises. En juin 2006, le taux de chômage se situait à 6,2 %, soit au-dessous de la moyenne bavaroise. En décembre 2013, ce taux se situait à 2,9 %, toujours en dessous de la moyenne régionale. Avec 720 places par 1 000 habitants, Ratisbonne dispose par ailleurs de la seconde plus haute densité de places de travail en Allemagne, juste derrière Francfort. En 2005, 32 844 personnes travaillaient dans les services, 30 387 dans des industries de transformation, 11 365 dans le commerce, 6 147 dans différentes administrations des collectivités territoriales, 4 607 dans le secteur des médias et des transports, 3 220 dans celui du crédit et des assurances, 2 458 dans la construction, 75 dans l'agriculture et les activités forestières et 1 192 dans d'autres domaines. L'industrie de transformation - qui comprend la construction automobile, l'électrotechnique, la construction de machines, la production de sucre et de denrées alimentaires - forme la colonne vertébrale économique de la ville. De nombreuses entreprises exportatrices possèdent un site de production à Ratisbonne : BMW, Siemens, Osram, Toshiba, Bosch, Maschinenfabrik Reinhausen, Infineon, Continental. Le port de Ratisbonne est le plus grand port de Bavière avec un transbordement de marchandises en 2021 d'un total de 2 571 784 tonnes (1 488 906 tonnes par rail et 1 082 878 tonnes par bateau)[18]. Situé sur la berge sud du Danube, le port est un point de transbordement important entre les ports de la mer du Nord et d'Europe de l'Est. Le canal européen de Ratisbonne a été construit pour contourner le pont de pierre (Steinerne Brücke) par le nord, ce qui permet un accès fluvial aux villes situées en amont du Danube. PersonnalitésNées à RatisbonneDu IXe au XVIIe siècle
XVIIIe siècle
XIXe siècle
XXe siècle
Ayant résidé à Ratisbonne
Mortes à Ratisbonne
TransportsLa ville de Ratisbonne forme, avec son échangeur autoroutier et sa gare centrale, un nœud ferroviaire et routier en Bavière orientale. Chemins de ferRatisbonne a été, jusque dans les années 1970, le siège d'une direction des chemins de fer et un point d'intersection pour les trains à longue distance. La Deutsche Bahn dessert la ligne Nuremberg - Ratisbonne - Passau - Vienne avec un Eurocity toutes les deux heures. Cette ligne était, jusqu'à l'ouverture du canal Rhin-Main-Danube en 1992, le plus gros axe d'entrée de marchandises en Allemagne. Ratisbonne souffrit de la suppression des trains Interzones et de l'introduction des trains Interregios. Seuls des trains régionaux desservent désormais les lignes Ratisbonne - Landshut - Munich, Ratisbonne - Weiden in der Oberpfalz - Hof et Ratisbonne - Ingolstadt - Ulm. À partir de ce moment, Ratisbonne ne fut plus un point d'intersection pour les trains à longue distance. Les lignes régionales pour Alling et Falkenstein avaient déjà été supprimées dans l'immédiat après-guerre. Transports publics urbainsLes transports publics de Ratisbonne (Regensburger Verkehrsverbund, RVV) comportent 81 lignes de bus. Les 346 bus de la compagnie ont parcouru 13 242 000 km en 2012[19]. Au début des années 1980, le projet de percer un tunnel pour les bus dans la vieille ville échoua. Entre 1903 et 1964, la ville disposait d'un petit réseau de tramway. À son apogée, à la veille de la Seconde guerre mondiale, le réseau comptait quatre lignes et 12,3 kilomètres de voies. Il a été progressivement démantelé - comme dans de nombreuses autres villes européennes - entre 1955 et 1964. Actuellement, un projet de construction d'un réseau RER est à l'étude. Des tracés ont déjà été libérés et des constructions ont été aménagées à cet effet. Grandes routesLe recul du rail s'est accompagné d'une revalorisation des liaisons routières. Jusque dans les années 1980, toutes les autoroutes débouchaient sur des routes nationales autour de Ratisbonne. Dans les temps qui suivirent, la ville a été reliée progressivement au réseau autoroutier. Autoroutes :
Routes nationales :
Ratisbonne se trouve sur trois routes touristiques : la route allemande des Limes, la route des empereurs et des rois, ainsi que la route européenne de Goethe. Canal européen Rhin-Main-DanubeLe port fluvial de Ratisbonne est, avec un trafic total de 8 002 000 tonnes en 2013, le plus grand port de Bavière. Sa situation sur le Canal européen Rhin-Main-Danube en fait l'un des plus importants lieux de transit entre les ports de la Mer du Nord et l'Europe de l'Est. Routes cyclables à longue distanceRatisbonne est à l'intersection de plusieurs routes cyclables à longue distance : la route du Danube, qui va des sources du Danube à Budapest, la route Waldnaabtal/Naabtal qui conduit de Bärnau à Ratisbonne, la route du Regental qui va de Ratisbonne à Eisenstein, la route du Limes, qui conduit de Bad Hönningen à Ratisbonne et, enfin, la route Falkenstein-Festspiel-Chambtal, qui va de Ratisbonne à Furth im Wald. JumelagesLa ville de Ratisbonne est jumelée avec[20] :
DistinctionsEn 1997, la ville est lauréate du prix de l'Europe[21]. Notes
Bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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