Rachid Ammar (arabe : رشيد عمار ), né à Sayada et âgé entre 63 et 65 ans en 2011 [ 1] , [ 2] , est un général tunisien .
Au sein de l’armée tunisienne , il exerce la fonction de chef d’état-major de l’Armée de terre [ 3] et de chef d'État-Major des armées [ 4] , [ 5] .
Biographie
Après une scolarité à Sayada, puis au lycée à Sousse , Ammar entre à l’Académie militaire de Fondouk Jedid et fait partie de la première promotion sortie en 1968 -1969 . À partir de 1974 , il suit une formation à l’École d'état-major de Compiègne et ensuite à l’École de guerre de Paris . Il occupe, à son retour de France , le poste de directeur-commandant de l’académie militaire[ 1] .
Nommé attaché militaire auprès de l'ambassade de Tunisie en France [ 6] , le colonel-major Ammar est promu comme chef d’état-major de l’Armée de terre [ 3] après que le titulaire, le général de brigade Abdelaziz Skik, ait été tué dans un crash d’hélicoptère en 2002 [ 7] ; le crash tue également cinq colonels, quatre majors et deux lieutenants[ 8] .
En juin 2010 , Ammar est promu général de corps de l’armée de terre[ 9] , [ 1] .
Le 13 janvier 2011 , il refuse les ordres du président Zine el-Abidine Ben Ali de tirer sur les protestataires participant à la révolution [ 2] , [ 4] . Ben Ali le démet alors pour désobéissance et l’assigne à résidence[ 2] . Le 14 janvier , Ben Ali fuit le pays et Ammar est rétabli dans ses fonctions[ 2] , [ 10] . Cette version des faits est démentie ultérieurement par le ministre de la Défense Ridha Grira , qui affirme que Ammar était en poste le 14 janvier et avait été nommé coordinateur des opérations, et par Ali Seriati , qui a déclaré l’avoir contacté le 14 janvier sur instruction du président pour ramener des blindés de Zarzis vers la capitale[ 11] .
Depuis le renversement de Ben Ali, et à la suite de son attitude pendant la révolution, Rachid Ammar jouit d’une popularité grandissante[ 12] . Il est nommé chef d'État-Major des armées le 19 avril 2011 [ 13] , [ 14] , [ 15] . Le 24 juin 2013 , il annonce qu'il quitte ses fonctions afin de bénéficier de son droit à la retraite[ 16] , [ 17] , [ 18] .
Décorations
Notes et références
↑ a b et c « Le général Ammar, l’homme qui a dit non », sur jeuneafrique.com , 7 février 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ a b c et d Samy Ghorbal, « Rachid Ammar, homme fort de la Tunisie : « L'armée ne tire pas » », sur tempsreel.nouvelobs.com , 16 janvier 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ a et b « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne , no 42, 24 mai 2002 , p. 1251 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 18 janvier 2016 ) .
↑ a et b (en) David D. Kirkpatrick, « In Tunisia, Clashes Continue as Power Shifts a Second Time », sur nytimes.com , 15 janvier 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ (ar) « Nomination du général Rachid Ammar comme chef d’état major de l’armée », sur essahafa.info.tn , 17 avril 2011 .
↑ Farhat Othman, « Mon hommage à Abdelhamid Escheikh et la raison de son limogeage de Paris », sur leaders.com.tn , 10 novembre 2014 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ (en) Joanne Maher, The Middle East and North Africa , vol. 53, Londres, Routledge , 2006 , 1395 p. (ISBN 978-1-85743-390-6 , lire en ligne ) , p. 1076 .
↑ (en) « Tunisian army chief dies in air crash », sur news.bbc.co.uk , 1er mai 2002 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Promotions », Journal officiel de la République tunisienne , no 98, 7 décembre 2010 , p. 3316 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 28 janvier 2016 ) .
↑ (en) « A dictator deposed », sur economist.com , 15 janvier 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « La chute du régime Ben Ali racontée par Ali Sariati, le chef de la garde présidentielle », sur nawaat.org , 3 avril 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ Isabelle Lasserre, « Rachid Ammar, le centurion du peuple », sur lefigaro.fr , 21 janvier 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « L'armée met en garde contre les risques de vacance politique », sur lemonde.fr , 24 janvier 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Rachid Ammar nommé chef d’état-major interarmées », sur afrik.com , 19 avril 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Le général de corps d'armée, Rachid Ammar, promu chef d'État-major interarmées », sur leaders.com.tn , 18 avril 2011 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Rachid Ammar : retraite ou nouveau départ ? », sur huffpostmaghreb.com , 28 juin 2013 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Démission du chef des armées tunisien », sur lemonde.fr , 25 juin 2013 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Le général Rachid Ammar, "garant de la révolution tunisienne", prend sa retraite », sur france24.com , 26 juin 2013 (consulté le 22 juillet 2017 ) .
↑ « Ordre de la République », Journal officiel de la République tunisienne , no 64, 9 août 1996 , p. 1708 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 8 janvier 2016 ) .
↑ « Ordre de la République », Journal officiel de la République tunisienne , no 56, 12 juillet 2013 , p. 2148 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 8 janvier 2016 ) .
↑ « Ordre du 7-Novembre », Journal officiel de la République tunisienne , no 15, 19 février 2008 , p. 742 (ISSN 0330-7921 , lire en ligne [PDF] , consulté le 8 janvier 2016 ) .