La résurrection à Naïn (ou Naïm) est un épisode de la vie de Jésus que l'on trouve uniquement dans l'Évangile selon Luc, au chapitre 7, versets 11 à 17. Arrivant à la porte de Naïn en Galilée, Jésus, suivi de ses disciples et d'une foule, rencontre un cortège funéraire. Consolant la veuve et touchant la civière, Jésus rend à la vie le fils unique de la mère éplorée. Bien que l'on parle traditionnellement de « miracle », ce mot n'est pas utilisé par l'évangéliste. Le mot-clé est : « Lève-toi » ou « Réveille-toi » (verset 14).
Texte
Évangile selon Luc, chapitre 7, versets 11 à 17 :
« Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu'il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l'ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit : Ne pleure pas ! Il s'approcha et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s'arrêtèrent. Il dit : Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s'assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour. »
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Dans les arts
Peinture
Maître de la Passion de Darmstadt, Résurrection du fils de la veuve de Naïm, vers 1450-1460, 95,9 x 70,4 cm (fragment d'un retable de l'ancien couvent des religieuses cisterciennes de Baindt près de Ravensburg), Alte Pinakothek, Munich.
Lucas Cranach le Jeune, Résurrection du fils de la veuve de Naïn, panneau d'autel, église de Wittenberg, vers 1569.
Résurrection du fils de la veuve de Naïm, Mont Sacré de Varallo, Varallo Sesia dans le Piémont.
Matveï Tchijov, La Résurrection du jeune homme de Naïn, 1867, œuvre réalisée pour la fin de ses études à l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, conservée au Musée russe[4].
↑Annie Scottez-De Wambrechies, « La Résurrection du fils de la veuve de Naïm de Wicar : le défi pictural », dans Maria-Teresa Caracciolo, Gennaro Toscano (dir.), Jean-Baptiste Wicar et son temps 1762-1834, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, , 356-358 p. (ISBN978-2-85939-992-4, lire en ligne).
↑(ru) S. N. Kondakov, Юбилейный справочник Императорской Академии художеств. 1764-1914. Т. 2 (Часть биографическая), Товарищество Р. Голике и А. Вильборг, Saint-Pétersbourg, 1915, lire en ligne.
Bibliographie
Gérard Rochais, « La résurrection du fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17 », dans Les Récits de la résurrection des morts dans le Nouveau Testament, Londres et New York, Cambridge university press, coll. « Monograph series / Society for New Testament studies » (no 40), (ISBN0-521-22381-4, lire en ligne).
Marie-Laure Veyron-Maillet, « Polysémie d’un texte. Analyse narrative et psycho-anthropologique de Luc 7, 11-17 », Études théologiques et religieuses, t. 82, no 2, , p. 179-191 (lire en ligne)