Dans le cas contraire, on dit que q est un non-résidu quadratique modulo n
Exemples
Par exemple :
modulo 4, les résidus quadratiques sont les entiers congrus à 22 ≡ 02 = 0 ou à (±1)2 = 1. Les non-résidus quadratiques sont donc ceux congrus à 2 ou à 3 ;
modulo 2, tout entier est un résidu quadratique ;
modulo p, tout multiple de p est un résidu quadratique. Pour cette raison, certains auteurs[1],[2] excluent les multiples de p de la définition et imposent même que p et q soient premiers entre eux.
Modulo un entier quelconque
Modulo un entier n > 0, la classe de x2 ne dépend que de celle de x, donc les résidus quadratiques sont les restes obtenus dans la division euclidienne de x2 par n en faisant varier x dans , ou dans n'importe quel ensemble de n entiers consécutifs, comme (c.-à-d. si n est pair et si n est impair).
On peut même se limiter à , puisque .
En outre, 0 et 1 sont toujours résidus quadratiques.
Exemple :
Le tableau ci-dessous des résidus quadratiques modulo 10 expose bien la symétrie et montre que l'on peut se restreindre à .
Soient a et b deux entiers premiers entre eux. Un entier x est un résidu quadratique mod ab si (et bien sûr seulement si) est un résidu quadratique à la fois mod a et mod b.
Cette propriété permet de ramener la détermination des résidus quadratiques modulo un entier quelconque à celle des résidus modulo les puissances de nombres premiers qui apparaissent dans sa décomposition.
La loi de réciprocité quadratique permet de calculer (–1/p), (2/p) et, si q est un autre nombre premier impair, (q/p) en fonction de (p/q). Elle fournit par exemple, pour un entier n donné, un critère sur le nombre premier p en termes de classes de congruence modulo 4n, qui détermine si n est un résidu quadratique modulo p. Le théorème de la progression arithmétique permet[3],[4] d'en déduire que si n n'est pas un carré parfait, il existe une infinité de nombres premiers modulo lesquels n n'est pas un résidu quadratique[5],[6], et que pour tout ensemble fini , il existe une infinité[7] de nombres premiers tels que chaque élément de est un carré .
Modulo 2r avec r ≥ 3, les résidus quadratiques sont[8] 0 et les entiers de la forme 4k(8m + 1).
Pour p premier impair, tout entier non divisible par p qui est un carré mod p est aussi un carré mod pr — en effet[9],
si α est une racine primitive modulo pr, c'est une racine primitive modulo p. Donc si un élément αk du groupe des unités (ℤ/prℤ)× de ℤ/prℤ est un carré modulo p, son exposant k est pair, et est donc un carré modulo pr — et les résidus quadratiques mod pr sont les pkn avec k ≥ r, ou (n/p) = 1 et k pair < r.
Localisation
Soit p un nombre premier impair. Le plus petit entier n qui n'est pas un résidu quadratique modulo p vérifie [4] et même, si , [4].
Plus généralement, on conjecture[4] que pour tout , pour tout nombre premier p assez grand, cet entier n est inférieur à .
↑ abc et dPascal Boyer, Petit compagnon des nombres et de leurs applications, Paris, Calvage et Mounet, , 648 p. (ISBN978-2-916352-75-6), Arithmétique de ℤ, chap. I.3.2 (« Résidus quadratiques : applications »), p. 47-49.