Régis Marcon

Régis Marcon
Régis Marcon lors du Trophée Paul Haeberlin
à Strasbourg, en mars 2014
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Régis Joannès MarconVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
Enfant
Paul Marcon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Régis Marcon, né le à Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire, est un chef cuisinier français. Il est propriétaire dans son village natal du Restaurant Marcon, récompensé de trois étoiles au Guide Michelin depuis 2005, et qui lui vaut le titre de maître restaurateur.

Il est le frère de l'homme politique Jean-Pierre Marcon.

Carrière

Régis Marcon naît le dans une famille de sept enfants[1], à Saint-Bonnet-le-Froid, un village d'altitude (1 117 mètres) du département de la Haute-Loire[2], aux confins du Velay et du Vivarais[3]. Ses parents s'y sont établis en 1948. Son père, Joannès, est marchand de vin. Sa mère, Marie-Louise, est cuisinière[4]. Elle tient un café qu'elle a converti en un restaurant traditionnel, doté de quelques chambres, L'Auberge des Cimes[1],[4].

Joannès meurt en 1968, à 52 ans. Les enfants arrêtent leurs études pour aider leur mère à tenir l'affaire familiale[5].

Lorsque Régis a 15 ans, il est attiré par les métiers du sport et les arts plastiques[2]. Mais sa mère l'inscrit au lycée hôtelier de Grenoble[5]. Là, il prend goût à la cuisine, grâce notamment à son formateur en pâtisserie[2]. En 1973, il est sacré meilleur apprenti au championnat de France du Dessert[6]. En 1974, il obtient un CAP et un BEP de cuisine[7],[2].

En 1975, son frère André ouvre l'hôtel La Découverte dans le village natal[8]. En 1977, détenteur du brevet national de pisteur secouriste[6], Régis dirige une école de ski à La Bourboule[1]. En 1978, à 22 ans, il se marie avec Michèle, et revient à Saint-Bonnet-le-Froid pour aider sa mère à l'Auberge des Cimes[5].

Statuette dorée représentant Bocuse les bras croisés.
En 1995, l'obtention du Bocuse d'or accroît la renommée de Régis Marcon.

Le , il reprend l'affaire[9],[5]. En 1983, il obtient le brevet de maîtrise cuisine[7],[2]. En 1981 et en 1986, il aménage et rénove son établissement[6]. En 1987, le restaurant apparaît pour la première fois dans le guide Gault et Millau, avec la note de 15 sur 20[10]. En 1989, Régis Marcon est lauréat du prix culinaire international Pierre-Taittinger[9],[10] et, en 1990, il est récompensé d'une première étoile dans le Guide Michelin[9]. En 1992, il est lauréat du prix Brillat-Savarin[7],[9].

En 1995, au Concours mondial de la cuisine, il représente la France lors de la finale et remporte le Bocuse d'or, qui lui vaut une renommée internationale[11]. En 1997, il décroche sa deuxième étoile Michelin[7],[2]. En 2000, le guide Gault et Millau lui décerne trois toques et le titre de Cuisinier de l’année[7]. L'année suivante, ce sont ses pairs qui l'élisent Cuisinier de l'année[7]. En 2004, il ouvre une boulangerie, La Chanterelle, au centre de son village[12].

Régis et Michèle Marcon ont quatre enfants : Jacques, Marie, Thomas et Paul[9]. En août 2005, l'aîné, Jacques[13], revient à Saint-Bonnet-le-Froid, après avoir fait ses classes au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, à l’école des arts culinaires Lenôtre et à l'Hôtel Élysée Palace de Paris[4]. L'Auberge des Cimes obtient sa troisième étoile Michelin en 2005[14].

Le , le restaurant est transféré au sommet d'une colline, au lieu-dit Larsiallias, dans une nouvelle construction qui offre également dix chambres d'hôtel. Le restaurant est doté d'une cuisine de 200 m2 et d'une salle de 60 places. L'établissement prend le nom de Régis et Jacques Marcon[15],[6]. Le , l'ancienne Auberge des Cimes devient le Bistrot La Coulemelle.

Régis Marcon en mars 2012.

En juin 2013, Régis Marcon succède à Jacky Fréon en tant que président des Bocuse d'or France[16]. En 2013, il devient président du comité d’organisation stratégique de la Cité internationale de la gastronomie de Lyon[17]. Récompensé de cinq toques par Gault et Millau, il voit sa note portée à 19 sur 20 dans le guide 2018, et à 19,5 dans le guide 2019[18].

En juillet 2023, Paul, le plus jeune de ses enfants[19], intègre la cuisine du Restaurant Marcon[20]. Le , trente ans après son père, il remporte le Bocuse d'or[21].

Établissements

Contrairement à d'autres grands chefs français, Régis Marcon n'ouvre pas de nouveaux établissements à l'étranger[22]. Les « Maisons Marcon », où s'impliquent plusieurs membres de sa famille, sont toutes à Saint-Bonnet-le-Froid[2] :

  • Restaurant Marcon, 3 étoiles Michelin
  • Bistrot La Coulemelle
  • Bar de Païs
  • école de cuisine
  • La Chanterelle, boulangerie, pâtisserie, salon de thé
  • Hôtel Marcon, 4 étoiles, Relais & Châteaux
  • hôtel Le Clos des Cimes, 3 étoiles
  • hôtel La Découverte, 3 étoiles
  • spa Nature et Santé, dirigé par Thomas, le deuxième fils de Régis Marcon[23]

Récompenses et distinctions

Il obtient[Quand ?] le titre de Maître Restaurateur, le seul titre d'État. En fait partie de l'Association Française des Maîtres Restaurateurs (AFMR).

  • 1987. Entrée dans le guide Gault et Millau[10]
  • 1989. Prix Taittinger[9],[10]
  • 1991 : Prix de l'accueil Auvergnat,
  • 1992. Prix Brillat -Savarin[7],[9]
  • 1994 : Prix qualité Auvergne,
  • 1995. Bocuse d'or[11]
  • 1997 : Entrée au Relais et Châteaux, Blason bleu et Relais Gourmand,
  • 2000 : Chef de l'année au Gault et Millau 2001,
  • 2001 : Auvergnat de l'année et cuisinier de l'année par le magazine "Le Chef",
  • 2002. Chevalier de la Légion d'honneur[9]
  • 2008 : Grand chef Relais et Châteaux,
  • 2008. Il est[Quand ?] président d'honneur des Rencontres François-Rabelais
  • 2018. Meilleur restaurant gastronomique européen[24]
  • 2019. 5 toques passant à 19,5 sur 20 dans le guide Gault et Millau[18]
  • 2019. Entrée dans l’académie des « Toques d'or », créée cette année-là par le guide Gault et Millau. Distinguant dix grands chefs de la gastronomie française, elle est décernée à vie, et hors d'atteinte pour ce qui concerne la notation. « Les impétrants, précise la direction de Gault et Millau, doivent avoir obtenu, durant au moins trente ans, un minimum de 17 sur 20 et quatre toques, et prendre encore aujourd'hui une part active dans leurs(s) restaurant(s)[25]. »

Publications

  • Ma cuisine des champignons, Calmann-Lévy, 2001. Rééd. Marabout, 2003
  • La Cuisine de Régis Marcon, Le Miroir, 2003
  • Champignons, Paris, La Martinière, 2013
  • Régis Marcon, un chef 3 étoiles, Le Chêne, 2015
  • Herbes, La Martinière, 2016
  • Céréales et légumineuses, Paris, La Martinière, 2018
  • Légumes, Paris, La Martinière, 2020
  • « Ça ira mieux demain ? », dans La Cuisine de demain vue par 50 étoiles d’aujourd’hui (dirigé par Kilien Stengel, L'Harmattan, 2021

Notes et références

  1. a b et c Denis Meynard, « Régis Marcon, enraciné dans le Vivarais », sur lesechos.fr, 25 août 2011 (consulté le 26 janvier 2025).
  2. a b c d e f et g « Régis Marcon : « Ma cuisine reflète mon parcours d'autodidacte et mon approche de la nature », sur lhotellerie-restauration.fr, 9 novembre 2020 (consulté le 26 janvier 2025).
  3. Anaïs Digonnet, « Saint-Bonnet-le-Froid, ce village gourmand entre Velay et Vivarais », sur leprogres.fr, 21 mai 2023 (consulté le 26 janvier 2025).
  4. a b et c « La famille Marcon, bonne étoile de Saint-Bonnet-le-Froid », sur myhauteloire.fr, 8 avril 2024 (consulté le 26 janvier 2025).
  5. a b c et d « Les sept enfants de Johannès et Marie-Louise restent très attachés à leur village », surlamontagne.fr, 2 août 2014 (consulté le 26 janvier 2025).
  6. a b c et d « Régie Marcon raconte », sur lesmaisonsmarcon.fr (consulté le 26 janvier 2025).
  7. a b c d e f et g Joséphine de Caumont, « Régis et Jacques Marcon. Les champions du champignon », sur terroirsdechefs.com, 2011 (consulté le 26 janvier 2025).
  8. Sandrine Kauffer, « Régis Marcon. De l’Auberge des Cimes à La Coulemelle », sur nouvellesgastronomiques.com, 11 octobre 2015 (consulté le 26 janvier 2025).
  9. a b c d e f g et h Elena Bizzotto, « Régis Marcon : engagé pour la transmission », sur journaldesfemmes.fr, 7 avril 2023 (consulté le 28 janvier 2025).
  10. a b c et d « Régis Marcon », sur gaultmillau.com, 2025 (consulté le 26 janvier 2025).
  11. a et b Julie Garnier, « Régis Marcon : « Avec le Bocuse d’Or, je suis passé du chef d’un petit village à une dimension internationale », sur leprogres.fr, 25 janvier 2025 (consulté le 27 janvier 2027).
  12. Vincent Marcilhac, « Revitalisation d’une économie locale et stratégie familiale : le cas Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid », sur openedition.org, Norois, no 219, 2011, p. 41-56, § 14.
  13. Mickaël Rolland, « Jacques Marcon, l’héritier de l’excellence », sur aucoeurduchr.fr, 21 mars 2024 (consulté le 28 janvier 2025).
  14. « Le Guide Michelin a décerné ses étoiles pour 2005 », sur lemonde.fr, 23 février 2005 (consulté le 27 janvier 2025).
  15. Vincent Marcilhac, op. cit., § 21.
  16. Régis Marcon, nouveau président des Bocuse d’or France
  17. Caroline Girardon, « Lyon: Entre musée et lieu d'expériences gustatives, la Cité de la Gastronomie ouvrira à l'automne », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  18. a et b Marie Rouarch, « Gastronomie : un 19,5/20 au Gault & Millau 2019 pour Régis et Jacques Marcon », sur francebleu.fr, 31 octobre 2018 (consulté le 28 janvier 2025).
  19. Thaïs Leroy, « Qui sont les 24 candidats du Bocuse d'or ? », sur lyoncapitale.fr, 27 janvier 2025 (consulté le 28 janvier 2025).
  20. « Après Jacques son premier fils, le chef Régis Marcon intègre Paul le plus jeune à la direction des cuisines », sur foodandsens.com, 26 juillet 2023 (consulté le 28 janvier 2025).
  21. Alice Bosio, « Trente ans après son père, Paul Marcon remporte le Bocuse d’or pour la France », sur lefigaro.fr, 27 janvier 2027 (consulté le 28 janvier 2027).
  22. Vincent Marcilhac, op. cit., § 15.
  23. Fred Sauron, « Saint-Bonnet-le-Froid : la famille Marcon au cœur d’un documentaire sur France 2 dimanche », sur leprogres.fr, 13 janvier 2023 (consulté le 28 janvier 2025).
  24. Chantal Descazeaux, « Régis et Jacques Marcon – Dîner au Clos des Cimes », sur assiettesgourmandes.fr, 23 mai 2019 (consulté le 28 janvier 2025).
  25. Pierre Carrey, « Gastronomie. Le Gault et Millau lance la catégorie des intouchables », sur liberation.fr, .

Voir aussi

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Bibliographie

Véronique André, Petits Secrets de grands chefs, Vanves, Hachette cuisine, 2021

Articles connexes

Liens externes

 

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