Régis Marcon naît le dans une famille de sept enfants[1], à Saint-Bonnet-le-Froid, un village d'altitude (1 117 mètres) du département de la Haute-Loire[2], aux confins du Velay et du Vivarais[3]. Ses parents s'y sont établis en 1948. Son père, Joannès, est marchand de vin. Sa mère, Marie-Louise, est cuisinière[4]. Elle tient un café qu'elle a converti en un restaurant traditionnel, doté de quelques chambres, L'Auberge des Cimes[1],[4].
Joannès meurt en 1968, à 52 ans. Les enfants arrêtent leurs études pour aider leur mère à tenir l'affaire familiale[5].
Lorsque Régis a 15 ans, il est attiré par les métiers du sport et les arts plastiques[2]. Mais sa mère l'inscrit au lycée hôtelier de Grenoble[5]. Là, il prend goût à la cuisine, grâce notamment à son formateur en pâtisserie[2]. En 1973, il est sacré meilleur apprenti au championnat de France du Dessert[6]. En 1974, il obtient un CAP et un BEP de cuisine[7],[2].
En 1975, son frère André ouvre l'hôtel La Découverte dans le village natal[8]. En 1977, détenteur du brevet national de pisteur secouriste[6], Régis dirige une école de ski à La Bourboule[1]. En 1978, à 22 ans, il se marie avec Michèle, et revient à Saint-Bonnet-le-Froid pour aider sa mère à l'Auberge des Cimes[5].
En 1995, au Concours mondial de la cuisine, il représente la France lors de la finale et remporte le Bocuse d'or, qui lui vaut une renommée internationale[11]. En 1997, il décroche sa deuxième étoile Michelin[7],[2]. En 2000, le guide Gault et Millau lui décerne trois toques et le titre de Cuisinier de l’année[7]. L'année suivante, ce sont ses pairs qui l'élisent Cuisinier de l'année[7]. En 2004, il ouvre une boulangerie, La Chanterelle, au centre de son village[12].
Régis et Michèle Marcon ont quatre enfants : Jacques, Marie, Thomas et Paul[9]. En août 2005, l'aîné, Jacques[13], revient à Saint-Bonnet-le-Froid, après avoir fait ses classes au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, à l’école des arts culinaires Lenôtre et à l'Hôtel Élysée Palace de Paris[4]. L'Auberge des Cimes obtient sa troisième étoile Michelin en 2005[14].
Le , le restaurant est transféré au sommet d'une colline, au lieu-dit Larsiallias, dans une nouvelle construction qui offre également dix chambres d'hôtel. Le restaurant est doté d'une cuisine de 200 m2 et d'une salle de 60 places. L'établissement prend le nom de Régis et Jacques Marcon[15],[6]. Le , l'ancienne Auberge des Cimes devient le Bistrot La Coulemelle.
En juin 2013, Régis Marcon succède à Jacky Fréon en tant que président des Bocuse d'or France[16]. En 2013, il devient président du comité d’organisation stratégique de la Cité internationale de la gastronomie de Lyon[17]. Récompensé de cinq toques par Gault et Millau, il voit sa note portée à 19 sur 20 dans le guide 2018, et à 19,5 dans le guide 2019[18].
En juillet 2023, Paul, le plus jeune de ses enfants[19], intègre la cuisine du Restaurant Marcon[20]. Le , trente ans après son père, il remporte le Bocuse d'or[21].
Établissements
Contrairement à d'autres grands chefs français, Régis Marcon n'ouvre pas de nouveaux établissements à l'étranger[22]. Les « Maisons Marcon », où s'impliquent plusieurs membres de sa famille, sont toutes à Saint-Bonnet-le-Froid[2] :
Restaurant Marcon, 3 étoiles Michelin
Bistrot La Coulemelle
Bar de Païs
école de cuisine
La Chanterelle, boulangerie, pâtisserie, salon de thé
2019. 5 toques passant à 19,5 sur 20 dans le guide Gault et Millau[18]
2019. Entrée dans l’académie des « Toques d'or », créée cette année-là par le guide Gault et Millau. Distinguant dix grands chefs de la gastronomie française, elle est décernée à vie, et hors d'atteinte pour ce qui concerne la notation. « Les impétrants, précise la direction de Gault et Millau, doivent avoir obtenu, durant au moins trente ans, un minimum de 17 sur 20 et quatre toques, et prendre encore aujourd'hui une part active dans leurs(s) restaurant(s)[25]. »
Publications
Ma cuisine des champignons, Calmann-Lévy, 2001. Rééd. Marabout, 2003
La Cuisine de Régis Marcon, Le Miroir, 2003
Champignons, Paris, La Martinière, 2013
Régis Marcon, un chef 3 étoiles, Le Chêne, 2015
Herbes, La Martinière, 2016
Céréales et légumineuses, Paris, La Martinière, 2018
Légumes, Paris, La Martinière, 2020
« Ça ira mieux demain ? », dans La Cuisine de demain vue par 50 étoiles d’aujourd’hui (dirigé par Kilien Stengel, L'Harmattan, 2021
↑Caroline Girardon, « Lyon: Entre musée et lieu d'expériences gustatives, la Cité de la Gastronomie ouvrira à l'automne », 20 minutes, (lire en ligne)