Sa forme faible permet de démontrer rapidement le théorème du point fixe de Caristi[4]. De plus, cette propriété des espaces complets les caractérise (parmi les espaces métriques).
Alors, pour tout δ > 0, il existe un point y de X tel que :
Variantes
L'énoncé usuel ci-dessus équivaut à son cas particulier ε = δ = 1 (en remplaçant f par f/ε et d par d/δ), ainsi qu'aux quatre variantes suivantes. Il est commode, pour formuler et démontrer tous ces théorèmes, d'associer à f le préordre[5] ≼ défini par : u ≼ v ⇔ f(u) + d(u, v) ≤ f(v).
Soient (X, d) un espace métrique complet et f : X → [0, +∞] une application semi-continue inférieurement et non constamment égale à +∞.
Tout point de X dont l'image par f est inférieure ou égale à 1 + inf(f(X)) possède un ≼-minorant ≼-minimal[9].
« Forme faible[10] » — Il existe dans X un élément ≼-minimal dont l'image par f est inférieure ou égale à 1 + inf(f(X)).
Il existe dans X un élément ≼-minimal.
Démonstrations
Dans les variantes ci-dessus, on a évidemment 1 ⇒ 2, 3 ⇒ 4 et, en notant 2½ la version ε = δ = 1 de l'énoncé usuel, 2 ⇒ 2½ et 2½ ⇒ 3.
Preuve de 1[6] : à partir de y0 = x, on définit par récurrence une suite(yn), en notant Fn l'ensemble des ≼-minorants de yn et en choisissant dans Fn un point yn+1 tel que f(yn+1) ≤ 1/(n + 1) + inf(f(Fn)). L'unique point y commun aux fermésFn est alors solution.
4 ⇒ 1, en changeant d'espace : le sous-espace des ≼-minorants d'un point arbitraire de X est fermé donc complet.
Si X vérifie 3 (ou même seulement 4) pour toute application f comme dans l'énoncé, alors il est complet[11],[6] : soit (yn) une suite de Cauchy dans X. L'application f définie sur X par f(x) = 2 limn→∞d(yn, x) est uniformément continue. Soit y minimal pour l'ordre ≼ associé à f. Pour tout entier naturel m, f(ym) + d(ym, y) ≥ f(y) donc par passage à la limite, 0 + f(y)/2 ≥ f(y), par conséquent f(y) = 0, autrement dit (yn)converge vers y.
↑(en) Efe A. Ok, Real Analysis with Economics Applications, PUP, , 802 p. (ISBN978-0-691-11768-3, lire en ligne), « Addenda: The Ekeland Variational Principle », p. 664.
↑Sur l'ensemble des points où f est à valeurs finies, c'est un ordre.
↑ ab et c(en) Osman Güler, Foundations of Optimization, New York, Springer, coll. « GTM » (no 258), (ISBN978-0-387-68407-9, lire en ligne), chap. 3, § 1 (« Ekeland's ϵ-Variational Principle »), p. 61-64.
↑(en) Georgiana Goga, « Some equivalent geometrical results with Ekeland's variational principle », An. Şt. Univ. OvidiusConstanța, vol. 13, no 1, , p. 79-88 (lire en ligne), Theorem 2.2.
↑(en) George Isac, Vladimir A. Bulavsky et Vyacheslav V. Kalashnikov, Complementarity, Equilibrium, Efficiency and Economics, Springer, , 445 p. (ISBN978-1-4020-0688-3, lire en ligne), « 13, § 5 », p. 407.