C'est sous Hervé II de Donzy, baron du lieu, qu'est construit au début du XIIe le prieuré Notre-Dame du Pré qui dépend directement de l'abbaye de Cluny et dont le prieur y a le droit de totale justice[1]. Son père, Hervé I de Donzy, avait donné le l'église paroissiale du Vieux-Donzy à l'abbaye de Cluny avec l'assentiment de Geoffroi, évêque d'Auxerre, et le consentement de ses deux fils Geoffroi II et Hervé II, ainsi que de Savaric, son frère[2].
Au sud de l’église se trouve un corps de logis à pignons qui était l’ancienne demeure du prieur[3] et que celui-ci désignait, en 1786, comme un château seigneurial[4]. C'est aujourd'hui une demeure privée, qui ne se visite pas.
Bâtiments conventuels
Au sud de l'église et du logis prioral se trouve encore la porterie dont la construction semble remonter au XVIIe siècle.
1164 - Maurice Pons : témoin d’une donation du baron Geoffroy de Donzy à l’abbaye de Bourras, aux côtés de Alain, évêque d’Auxerre, de Rainard, abbé de Bourras et des prévôts de Donzy et de Gien ;
1230 - Robert : apparaît aux côtés d’autres supérieurs clunisiens dans un document concernant le prieuré de La Charité ;
1245 - Robert : (on ne sait pas s’il s’agit du même que le précédent), prête serment d’obéissance à l’abbé Guillaume III de Pontoise ;
1233 - Landry : 22e prieur de La Charité, dans une charte il est mentionné comme ayant été auparavant prieur de Donzy-le-Pré[5] ;
1446 - Denis le Fèvre : apparaît comme témoin dans deux actes touchant à la veuve de Perrinet Gressart, Huguette de Corvol ;
1684 - René Fouquet dit l'abbé Du Breuil, aumônier du roi, abbé commendataire de Saint-Eusèbe de Saignon ; abbé commendataire de Saint-Jacut, proche parent de Nicolas Fouquet[7] ;
1756 - François Georges Marie Sol : il eut au sujet de la justice un différend avec les habitants de la paroisse et fut débouté en appel[8].
Moines connus
1164 - Stéphane, Arnaud et Geoffroy : respectivement cellérier et moines du Pré, ils sont présents aux côté du prieur Maurice Pons lorsque Alain, évêque d'Auxerre, confirme le don de son prédécesseur, Hugues, des églises de Pougny et de Bouhy au monastère de Donzy ;
1343 - Durand Sautelli et Archambaud de Mota : moines, ils ne s'entendent pas à cause d'une rancoeur ancienne. À la suite d'une enquête, Durand est transféré dans un autre monastère ;
1390 - Étienne Loupin : moine, il entretient une relation avec une femme, il a malmené le prieur et certains moines, il porte un épervier dans le cloître et il sert avec négligence dans les affaires divines. Cet être violent et frivole est alors transféré à Cluny pour y être puni.
Revenus et dépendances
En 1764, le prieuré vaut environ mille livres de rentes, toutes charges déduites[9].
Archives départementales de la Nièvre, série H clergé régulier avant 1790 - Ordres et communautés d'hommes, Bénédictins - Prieuré Notre-Dame du Pré à Donzy H.117/1 : Biens et droits correspondance (1708-1790) - H.117/2 Transaction (1615)
↑René de Lespinasse, Cartulaire du prieuré de La Charité-sur-Loire, Nevers, Paris, 1887, p. 386-369, N°CLXIX, cité par Jean Gaudemet dans Les élections dans l'église latine des origines au XVIe siècle , éd. Bishops, 1979, p. 265, note no 248.
↑Christian Julien, Le Prieuré Notre-Dame de Longpont - VII les visites clunisiennes du XVe siècle, 2010.
↑Notice de Sandrine Jauneau et Samuel Halopau, au centre de recherche du château de Versailles René Fouquet.
↑Mr Mars, Gazette des Tribunaux , T. XVIIe, no 1, p. 194-195., Paris, 1784.
↑Abbé Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, t.II, Amsterdam et Paris, 1764, p. 677.