Le premier ministre nommé par le lieutenant-gouverneur prête les serments de discrétion et d'office. En tant que député, il est au préalable assermenté comme membre de l'Assemblée nationale : comme il en est la tradition, il prête alors, la main sur la Bible, les serments de fidélité et de vraie allégeance au roi du Canada ainsi que de loyauté envers le peuple du Québec[6].
Le mandat du premier ministre n'a pas de durée fixe. Les élections à date fixe ont lieu tous les 4 ans[7], mais tant que le premier ministre a la confiance de la majorité des députés, il reste en poste.
La fonction de premier ministre du Québec succède à celle de premier ministre du Canada-Est qui existait sous la période de colonie britannique.
Au cours du temps, le poste de premier ministre du Québec prend de l'importance au sein du gouvernement provincial. En effet, au début de la Confédération, les pouvoirs attribués au lieutenant-gouverneur étaient appliqués. Ce dernier pouvait révoquer les pouvoirs du premier ministre. De nos jours, même si les pouvoirs du lieutenant-gouverneur sont toujours les mêmes depuis 1867, le titulaire de ce poste se garde de pleinement les exercer puisqu'il n'est pas élu.
Trente-deux premiers ministres ont exercé cette fonction durant quarante-trois législatures différentes, sur une période approximative de 155 ans.
En 2012, Pauline Marois est la première femme à avoir occupé ce poste.
Traitement et résidence
La rémunération du premier ministre du Québec se compose de deux parties : la première est une indemnité commune à tous les députés de l'Assemblée nationale. En vertu de l'article 1 de la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale, l'indemnité annuelle de base est fixée à 90 850 $ (au ). De plus, tout député exerçant une fonction supplémentaire perçoit une indemnité supplémentaire. Dans le cas du premier ministre, celle-ci correspond à 105 % de son indemnité de base, ce qui totalise 186 243 $ (au ).
En plus de sa rémunération, le premier ministre, comme les autres députés, a aussi droit à diverses allocations, telles les allocations déplacement (variable selon la circonscription), de gestion de bureau de circonscription, ou de transition, etc[8]. Quant à la résidence officielle à Québec, elle est située dans l'édifice Price depuis 2001. De 1996 à 2001, elle était dans l'édifice H, ou bunker, sur la Grande Allée, et de 1994 à 1996 à l'Élysette, soit le 1080 avenue des Braves (quartier Montcalm)[9].
Désigné par le lieutenant-gouverneur le . Déjà minoritaire, son parti arrive en 2e place à l'élection 1878 mais accède au gouvernement par un appui des indépendants conservateurs. Son gouvernement est toutefois renversé par le Conseil législatif le .
Désigné à la suite de son élection lors de l'élection partielle du . Son parti est d'abord minoritaire (32/65), puis devient légèrement majoritaire (33, 34) puis obtient ensuite une large majorité gouvernement lors de l'Élection générale québécoise de 1881. Il démissionne le pour être nommé au cabinet fédéral.
Nouveau chef du Parti conservateur. Élu à l'élection partielle du . Annulation de cette élection le . Nouvelle élection partielle le . Démissionne à la suite de sa nomination comme juge à la Cour supérieure du Québec le .
Désigné plusieurs mois après que son parti eut obtenu la majorité la plus précaire (33/65) à la générale de 1886. Élection partielle le . Le Parti libéral est réélu à l'élection de 1890. Écarté par le Lieutenant-gouverneur le sous prétexte de soupçons de corruption à la suite d'une enquête non concluante.
Ancien ministre dans tous les gouvernements du Parti québécois, il succède à Lucien Bouchard comme chef du Parti québécois. Son parti est défait à l'élection de 2003.
Ministre sous tous les gouvernements du Parti québécois, dont elle prend la direction le , avant de devenir un an plus tard cheffe de l'opposition officielle. À l'issue de l'élection générale de 2012, elle devient, le , la première femme à occuper le poste de première ministre du Québec. N'ayant pas été élue dans son district électoral et son parti étant défait lors de l'élection générale de 2014, elle démissionne de son poste de cheffe du Parti québécois.
Depuis , six anciens premiers ministres québécois (dont une femme) sont toujours en vie, le plus âgé étant Lucien Bouchard (1996-2001, né en 1938). Le dernier premier ministre à mourir est Bernard Landry (en poste de 2001-2003), qui s'est éteint le à l'âge de 81 ans.
La promenade des Premiers-Ministres a été nommée en l'honneur des personnes ayant exercé cette fonction. Elle a été dénommée en 1997 et est situé dans la ville de Québec du côté nord de l'Assemblée nationale du Québec[10].
↑Ce montant comprend l'indemnité annuelle de base du député ainsi que l'indemnité additionnelle pour l'exercice d'une fonction parlementaire, mais non les allocations diverses accordées pour les dépenses liées aux activités officielles.
Jocelyn Saint-Pierre, « Les lieux de résidence des premiers ministres à Québec de 1920 à aujourd'hui », Bulletin, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, vol. 38, no 1, , p. 26 (lire en ligne, consulté le ).
Jocelyn Saint-Pierre, « Les lieux de résidence des premiers ministres à Québec de 1867 à 1920 », Bulletin, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, vol. 37, no 2, , p. 13 (lire en ligne, consulté le ).