La présidence de l'Assemblée nationale du Québec est la plus importante et la plus ancienne fonction de cette assemblée. Elle arbitre les débats, interprète le règlement de l'Assemblée nationale, voit à l'administration de l'Assemblée (préside ainsi la Commission de l'Assemblée nationale) et s'occupe de la représenter, notamment au niveau international.
Avant la réforme parlementaire de 1968, on parlait de l'orateur (traduction du terme anglais speaker) de l'Assemblée législative.
Rôle
La personne titulaire est élue par vote secret des parlementaires à la première session qui suit une élection générale. Elle a trois fonctions principales[1] :
arbitrer les séances, assurer le bon déroulement des travaux, le respect des droits des membres en appliquant le règlement de l'Assemblée et en faisant évoluer celui-ci.
administrer l'Assemblée et en dirige les services. En particulier, préparer un budget, assurer la sécurité des édifices et des personnes, ceci assisté par le Bureau de l'Assemblée, composé de députés du gouvernement et de l'opposition.
représenter l'Assemblée nationale au Québec et dans le monde, particulièrement en maintenant des liens avec les autres législatures. Cette fonction inclut la remise de la Médaille d'honneur de l'Assemblée nationale du Québec.
Évolution de la fonction
Le parlementarisme ayant été introduit au Bas-Canada (prédécesseur du Québec actuel) sous le régime britannique, c'est naturellement sous l'influence du système de Westminster que cette fonction a évolué.
Le principe du gouvernement responsable étant déjà acquis lors de la mise en place de l’Assemblée législative du Québec en 1867 dans le cadre de la Confédération canadienne, la fonction d'orateur est déjà considérée comme étant au-dessus des partis politiques. La fonction maintiendra son prestige jusqu'au premier tiers du XXe siècle, faute à un recours abusif à la procédure d'appel (où la majorité de la chambre peut renverser une décision de l'orateur). Cette procédure sera abolie en 1969, ce qui redonnera au président l'autorité nécessaire pour appliquer le règlement sans qu'une majorité partisane viennent remettre en question ses décisions.