Por tijeríllas

Dans le monde de la tauromachie, la por tijeríllas ou tijeríllas (qui signifie « ciseaux » en espagnol), est une passe de cape très ancienne.

Description

C'est une passe spectaculaire, quoique considérée comme sans difficulté[1]. Le matador croise les avant-bras, puis les décroise au cours de la suerte, exécutant ainsi un mouvement de ciseaux d'où son nom. Elle permet d'exécuter à la suite des véroniques et des farols. Considérée comme sans valeur au XXe siècle, on la voit réapparaître au XXIe siècle en même temps que le premier tercio reprend de l'importance[2].

Historique

On ne sait à qui attribuer l'invention de cette passe. Le matador Pepe Hillo précisait déjà une façon de l'exécuter assez peu claire dans son traité de tauromachie La Tauromachie ou l'art de toréer dans les plazas à pied comme à cheval : « Il faut envoyer le toro du côté droit et il faut mettre le bras gauche au-dessus, et vice-versa[1]. »

Cayetano Sanz, Paquiro et El Salamanquíno l'exécutaient avec brio. Puis elle a été abandonnée jusque dans les années 1980, et reprise par Victor Mendes lors d'une corrida à Maracaibo (Venezuela) le [3].

Bibliographie

  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
  • José Antonio Del Moral (trad. de l'espagnol), Comment voir une corrida : manuel de tauromachie pour les "nouveaux" aficionados, Paris et Madrid, La Presqu'ïle et Alianza Editorial, , 313 p. (ISBN 2-87938-063-4) préface de Jacques Durand
  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)

Notes et références

  1. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 164
  2. del Moral 1995, p. 118
  3. Bérard 2003, p. 645

Lien externe