Polly ApfelbaumPolly Apfelbaum
Polly Apfelbaum, née à Abington, en Pennsylvanie, le , est une artiste visuelle contemporaine américaine, principalement connue pour ses dessins colorés, ses sculptures et ses pièces de sol en tissu, qu'elle qualifie de « peintures tombées » ou de « sculptures affaissées ». Elle vit et travaille à New York. Dans ses œuvres, elle chercher à brouiller les frontières entre l'art de l'installation, la peinture, la sculpture ; entre le minimalisme, l'expressionnisme abstrait et le pop art, s'inscrivant dans différents contextes politiques et l'héritage de l'art américain d'après-guerre. BiographiePolly Apfelbaum naît le à Abington, dans le comté de Montgomery en Pennsylvanie[1]. En 1978, elle obtient une lycence en beaux-arts à la Tyler School of Art and Architecture (en) d'Elkins Park (en), en Pennsylvanie[1]. Apfelbaum reçoit également une formation à l'université d'État de New York à Purchase (en)[1],[2]. Elle vit et travaille à New York depuis son diplôme et expose régulièrement ses œuvres aux États-Unis et à l'étranger depuis sa première exposition personnelle en 1986[1]. Apfelbaum se fait connaître dans les années 1990, en particulier pour ce que l'artiste appelle ses « Fallen paintings » (peintures tombées)[1]. Ces installations à grande échelle consistent en des centaines de morceaux de tissu en velours découpés et teints à la main, disposés sur le sol. Elles existent comme un hybride entre la peinture et la sculpture et occupent un espace ambigu entre les deux genres. Lane Relyea affirme que « le travail d'Apfelbaum est à la fois peinture et sculpture, et peut-être aussi photographie, mode et processus matériel informe[a] ». En 2003, une importante première rétrospective de l'œuvre d'Apfelbaum est inaugurée à l'Institute of Contemporary Art de Philadelphie[4]. L'exposition voyage jusqu'en 2004 au Centre d'art contemporain Rosenthal de Cincinnati et au Kemper Museum of Contemporary Art (en) de Kansas City. À l'occasion de l'exposition, un catalogue retraçant 15 ans de travail de l'artiste a été publié par l'Institute of Contemporary Art de Philadelphie. Polly Apfelbaum s'essaie aussi à d'autres médiums, comme la gravure, en produisant notamment des lithographies en couleur au Tamarind Institute[5] ou des gravures sur bois[6],[7]. En 2018, Apfelbaum fait partie des artistes choisis par Christian Dior pour proposer un design alternatif à l'un de ses produits phares, le sac à main Lady Dior[8]. Prix et reconnaissanceEn 1998, Polly Apfelbaum reçoit le prix Anonymous Was A Woman[9]. En 2002, elle reçoit un Academy Award de l'Académie américaine des arts et des lettres[10]. En 2012-2013, elle reçoit le prix de Rome Joseph H. Hazen, un prix qui est décerné à un groupe restreint de personnes qui représentent le plus haut niveau d'excellence dans les arts et les sciences humaines[11]. Elle a également reçu une bourse Joan Mitchell, une bourse Richard Diebenkorn, une bourse Guggenheim[12], une bourse d'artiste de la New York Foundation for the Arts (en) et une bourse de la Pollock-Krasner Foundation (en)[13]. ŒuvrePolly Apfelbaum commence sa carrière les années 1980 en réalisant de petites sculptures sur bois[14],[15]. Tandis qu'elle cherche à combiner la sculpture et les œuvres en deux dimensions, elle est influencée par des artistes tels que Helen Frankenthaler, Morris Louis et Jackson Pollock[1]. Elle se fait connaître la décennie suivante avec ses « œuvres au sol » (en anglais, on parle de « fallen paintings » — « peintures tombées » — ; Apfelbaum s'y réfèrerait en parlant de « sculptures affaissées »), des installations qui mêlent peinture et sculpture avec de sujets adoptant « des formes à la fois géométriques et organiques, ou totalement indéfinies avec des motifs floraux abstraits »[14],[16]. Elle utilise plusieurs types de textiles (velours, paillettes, etc.), céramiques, la pâte à modeler et dessins et choisit pour ses compositions des couleurs très vives[14],[16],[4]. Ces œuvres sont souvent disposées sur le sol, s'étendant assez largement et s'adaptant au lieu dans lequel elles sont exposées. « Les formes générales d'Apfelbaum sont composées de couches complexes, presque psychédéliques, de tissu teint, comme si une myriade de peintures plus petites s'étaient accumulées ou avaient grandi à partir d'un groupe central de formes et de couleurs[4]. » L'artiste y transforme les thèmes et les couleurs d'éléments de la culture de masse (télévision, publicité, objets de consommation) en « spectres sauvages et oscillants à la limite de l'organique »[4]. « Le travail d'Apfelbaum appelle le public à réfléchir au plaisir de l'expérience esthétique et à expérimenter le plaisir de l'esthétique[4]. » En utilisant des objets et des matériaux que l'on trouve habituellement dans le domaine domestique, Apfelbaum « Apfelbaum assume une position politique et féministe, défiant les hiérarchies dans la pratique culturelle »[16]. Elle brouille ainsi les frontières entre l'art de l'installation, la peinture, la sculpture ; entre le minimalisme, l'expressionnisme abstrait et le pop art, s'inscrivant dans différents contextes politiques et l'héritage de l'art américain d'après-guerre[4],[16],[17],[18]. Expositions notablesPolly Apfelbaum a beaucoup exposé depuis les années 1980, notamment dans le cadre d'expositions personnelles à : Burlington City Arts Center (2014)[19] ; Lumber room (Portland, 2014)[20] ; Worcester Art Museum (Worcester, 2014)[21] ; Clifton Benevento (2014)[22] ; Bepart, Waregem (Belgique, 2015)[23] ; 56 Henry (2016)[24] ; Otis College of Art and Design (Los Angeles, 2016)[25] ; la chapelle Saint-Jean (Le Sourn), dans le cadre de la 26e édition de L'art dans les chapelles (2017)[26] ; Alexander Gray Associates (2017)[27]. Elle participe aussi à des expositions à deux personnes, notamment : « Studiowork » avec Nicole Cherubini (en) (2010)[28] ; « Karma Funk Factory » avec Steven Westfall (2014)[18] ; « The Sound of Ceramics » avec Wang Lu[b] (2016)[29] ; « Erasing Tracing Racing Paint » avec Dona Nelson (en) (2016)[30]. Son œuvre a été présentée dans de nombreuses expositions collectives d'institutions muséales, notamment : « Sense and Sensibility: Women and Minimalism in the 90s » (1994)[31], « Comic Abstraction » (2007)[32] et « Lines, Grids, Stains and Words » (2007)[33] au Museum of Modern Art (New York) ; « The Night », San Francisco Art Institute (San Francisco) ; « Reckless », Kiasma (Helsinki) ; « Skin and Bones », Bowdoin College (Brunswick) ; « What Does Love Have to Do With It », Massachusetts College of Art and Design (Boston)[34] ; « Crazy Love, Love Crazy », Contemporary Art Museum St. Louis (en) (Saint Louis) ; « Operativo », Musée d’art contemporain Tamayo, Mexico, 2001) ; « Regarding Warhol: Sixty Artists, Fifty Years », Metropolitan Museum of Art, New York, 2012) ; « AMERICANA: Formalizing Craft », Pérez Art Museum Miami, Miami, 2013) ; « Pathmakers: Women in Art, Craft and Design, Midcentury and Today », Museum of Arts and Design, New York, 2015) ; « Pretty Raw: After and Around Helen Frankenthaler », Rose Art Museum, Waltham, 2015) ; « Three Graces », Everson Museum of Art, Syracuse, 2015)[35] ; « An Irruption of the Rainbow » (Musée d'Art du comté de Los Angeles, Los Angeles, 2016) ; « Wall to Wall » (Museum of Contemporary Art Cleveland (en), Cleveland, 2016) ; « The Eye of the Beholder », Dundee Contemporary Arts (en) (Dundee) ; « As Painting: Division and Displacement », Wexner Center for the Arts (Columbus) ; « Flowers Observed, Flowers Transformed », The Andy Warhol Museum (Pittsburgh) ; « Extreme Abstraction », Galerie d'art Albright-Knox (Buffalo). Polly Apfelbaum a aussi été invitée à des biennales, notamment à la 4e Biennale d'art contemporain de Lyon en 1997 et à la 11e Biennale de Sydney l'année suivante[17]. Conservation
Notes et référencesNotesRéférences
AnnexesBibliographie
Liens externes
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