Si le champ électrique appliqué est suffisamment faible, le lien entre et est linéaire[4]:
étant la polarisabilité d’un édifice. Dans le cas le plus général, il s’agit d’un tenseur du second ordre ; sauf exception nous nous limitons ici aux milieux isotropes, auquel cas nous pouvons traiter la polarisabilité comme scalaire.
La polarisabilité s’exprime en C m2 V−1 ou en C2 m2 J−1.
On peut remarquer que la polarisabilité électronique diminue lorsqu’on escalade une colonne du tableau périodique et qu’elle augmente lorsqu’on se déplace, sur une ligne, vers les métaux alcalins.
Polarisabilité électronique des ions
Le tableau 2 donne les valeurs de la polarisabilité électronique de quelques ions[5].
Tableau 2
Atomes
Li+
Na+
K+
O2−
Cl−
Te2−
Si4+
Ti4+
Ba2+
× 1040 C2 m2 J−1
0,03
0,19
0,92
4,32
4,07
15,6
0,07
0,2
1,72
On peut constater d'abord que la polarisabilité électronique des anions est plus grande à celle des cations et qu'elle augmente avec la taille de l'ion.
Polarisabilité électronique des molécules
Le tableau 3 donne les valeurs de la polarisabilité électronique de quelques molécules[2].
Tableau 3
Molécules
HF
HCl
HBr
HI
0,09
0,128
0,141
0,161
× 1040 C2 m2 J−1
0,75
2,93
4,01
6,06
On constate que, pour une molécule diatomique, la polarisabilité électronique dépend fortement de la longueur de liaison. Elle augmente avec ce facteur.
Polarisabilité ionique (ou atomique)
Cette polarisabilité est associée à la mise en mouvement des ions (ou atomes) par rapport au cristal auquel appartient. Il se crée deux moments dipolaires[5] ;
Nous obtenons le moment dipolaire total en sommant sur tous les dipolaires :
On voit que la polarisabilité d’orientation varie en fonction de ; on dit qu'elle suit une loi de Curie.
Polarisabilité totale
Dans le cas d’un solide diélectrique, la polarisabilité totale se décompose en trois parties : une polarisabilité électronique, une polarisabilité ionique (ou atomique) et une polarisabilité d’orientation (dipolaire),
Rappelons que chaque type de polarisabilité correspond un mécanisme de solide diffèrent.
Relation entre la polarisabilité et la constante diélectrique relative
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Cristaux piézoélectriques
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Références
↑Petrucci Ralph-H - Hill John-W - McCreary Terry - Perry Scott, Chimie Générale, bibliothèque, Bibliothèque Universitaire d'Orsay - Université Paris-Saclay, , 556 p.
↑ a et bBonardet, Jean-Luc Fraissard, Jacques, L'indispensable en liaisons chimiques, Bibliothèque Universitaire d'Orsay - Université Paris-Saclay, Rosny-sous-Bois Seine-Saint-Denis : Bréal, , 112 p. (ISBN978-2-7495-0055-3), page 21
↑Calvet, Raoul Mariotti, André, Le sol : propriétés et fonctions. Tome 1. Constitution, structure, phénomènes aux interfaces, Bibliothèque Universitaire d'Orsay - Université Paris-Saclay, Paris : éd. France agricole Dunod , impr. 2003, 455 p. (ISBN2-85557-082-4), pages 147-150
↑Peter William Atkins, Éléments de chimie physique
↑ abcde et fPerez, Carles, Fleckinger, Electromagnetisme: fondements et applications, Bibliothèque Universitaire d'Orsay – Université Paris-Saclay, pages 455-472
↑ a et b(en) H.A. Lorentz, The theory of electrons and its applications to the phenomena of light and radiant heat, Bibliothèque Universitaire d'Orsay - Université Paris-Saclay, Germany: B.G. Teubner; G.E. Stechert & co,