Place Saint-Étienne (Toulouse)
La place Saint-Étienne (en occitan : plaça de Sant Estèfe) et la rue Samuel-Paty (en occitan : carrièra Samuel Paty) sont deux voies de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Situation et accèsDescriptionLa place Saint-Étienne et la rue Samuel-Paty sont deux voies publiques. Elles se situent au cœur du quartier Saint-Étienne, dans le secteur 1 - Centre. La place Saint-Étienne forme un triangle irrégulier d'environ 4 000 m², dont le côté sud fait plus de 100 mètres, le côté ouest 105 mètres et le côté est – qui correspond à la rue Samuel-Paty – 77 mètres. Elle reçoit, à l'angle ouest, la rue Croix-Baragnon qui débouche à l'ouest sur la place Rouaix, et la rue Boulbonne qui aboutit à la place Saint-Georges puis, par la rue Saint-Antoine-du-T., à la place Wilson. Au sud, la rue Pierre-de-Fermat délimite les bâtiments utilisés par l'hôtel de la Préfecture de Haute-Garonne. Enfin, au nord, la place est prolongée par la rue Riguepels, qui aboutit d'une part à la rue de Metz, et d'autre part à la rue Sainte-Anne. La chaussée compte, au nord, une voie de circulation automobile dans chaque sens et, au sud, une seule voie à double-sens. Elle appartient une zone de rencontre et la vitesse est limitée à 20 km/h. Le côté est de la place est quant à lui entièrement dévolu aux piétons. Il n'existe en revanche ni bande, ni piste cyclable. Voies rencontréesLa place Saint-Étienne rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :
TransportsLa place Saint-Étienne est traversée à l'ouest, entre les rues Croix-Baragnon et Boulbonne, par la navette Ville. À l'est, le long du boulevard Lazare-Carnot se trouvent la station François-Verdier, sur la ligne de métro , ainsi que les arrêts des lignes des Linéo L1L8L9 et du bus 29. À l'ouest, sur la place Étienne-Esquirol, se trouvent la station du même nom, sur la ligne de métro , ainsi que les arrêts des lignes du Linéo L4 et du bus 44. Il existe une station de vélos en libre-service VélôToulouse, la station no 24 (14 place Saint-Étienne). Plus loin se trouve également la station no 99 (7 rue du Rempart-Saint-Étienne). OdonymieLe nom de la place Saint-Étienne est connu depuis le début du XIIIe siècle : on le trouve sous la forme de platea Sancti Stephani en latin médiéval (1226), plassa de Sant Estèphe en occitan médiéval (vers 1478). Il lui vient de l'église cathédrale de Toulouse, dédiée au protomartyr Étienne[1]. Le nom de Saint-Étienne a d'ailleurs été attribué à plusieurs voies du quartier ou des quartiers voisins : on compte ainsi la rue Saint-Étienne (partie est de l'actuelle rue Croix-Baragnon entre le XIIe siècle et 1948), la rue du Faubourg-Saint-Étienne (actuelle rue des Frères-Lion entre le XVIIe siècle et 1947), la rue du Foirail-Saint-Étienne (actuelle rue Bida entre le XVIIIe siècle et 1896), la rue du Port-Saint-Étienne (depuis le XVIIIe siècle), la rue de la Porte-Saint-Étienne (partie est de l'actuelle rue de Metz entre 1857 et 1873)[2], la rue du Rempart-Saint-Étienne (depuis 1840)[3], ou encore les allées Saint-Étienne (actuelles allées Forain-François-Verdier entre 1806 et 1904)[4]. En 1794, pendant la Révolution française, la place prit le nom de place la Raison, car le culte de la Raison, encouragé par les autorités révolutionnaires, était célébré dans la cathédrale Saint-Étienne, transformée en temple de la Raison[1],[5]. Le nom en avait aussi été donné à la porte Saint-Étienne, mais il ne subsista pas[6]. Le 29 janvier 2021, le conseil municipal a attribué le nom de rue Samuel-Paty au passage sous la cathédrale, dans l'axe de l'hôtel de la Préfecture. Samuel Paty (1973-2020), enseignant en collège d'histoire-géographie, avait été assassiné à la sortie de son établissement par un réfugié tchétchène qui lui reprochait d'avoir montré des deux caricatures de Mahomet lors d'un cours d'enseignement moral et civique sur la liberté d'expression[7]. Par ailleurs, l'allée qui traverse le square du Cardinal-Jules-Saliège avait été nommée en 2019 d'après Arnaud Beltrame et Jacques Hamel, deux autres victimes du terrorisme islamiste en France[8]. HistoireAntiquitéLe site de l'actuelle place Saint-Étienne se trouve à l'est de la colonie romaine de Tolosa, à proximité du rempart monumental et de la porte est de la ville, et du decumanus maximus. Dans les premiers siècles, c'est un espace non bâti, probablement parce qu'il appartient à l'aire sacrée d'un vaste complexe cultuel qui s'organise autour d'un grand temple (emplacement de l'actuelle chapelle Sainte-Anne, no 11 rue Sainte-Anne). Cet ensemble monumental est peut-être délimité au nord par le decumanus maximus, à l'est par le rempart et à l'ouest par un cardo secondaire (emplacement de l'actuelle rue Pierre-de-Fermat)[9]. Le quartier autour de l'actuelle place Saint-Étienne commence à s'urbaniser au IVe siècle. Il est alors divisé par de larges rues de six mètres, bordées de vastes demeures (telle une maison équipée de thermes privés), d'ateliers d'artisans et de jardins[10]. Le quartier est alimenté en eau potable par l'aqueduc de Guilheméry, un des deux aqueducs qui alimentent la ville[11]. Un égout souterrain permet également d'évacuer les eaux usées[12]. À la fin du IVe siècle, le grand temple est probablement voué au culte chrétien, car dans le prolongement de l'édit de Théodose, les religions païennes sont interdites[12]. Dans le même temps, une église est probablement construite plus au nord (emplacement de l'actuelle cathédrale)[13]. Moyen ÂgeAu début du Ve siècle, l'empire romain autorise les Wisigoths à se fixer en Aquitaine et à Toulouse. Ils font même de la ville la capitale de leur royaume indépendant à partir de 466. Mais après la défaite de Vouillé en 507, ils sont chassés et la ville est conquise par les Francs. Toulouse connaît un certain déclin et l'habitat dans le quartier Saint-Étienne recule, montrant un visage plus rural qu'urbain[14]. Le site est utilisé comme carrière de pierre et pour l'extraction de limon argileux[10]. Le groupe cathédral subsiste cependant. Au IXe siècle, il s'organise autour de deux églises, Saint-Étienne et Saint-Jacques (emplacement de l'actuelle chapelle Sainte-Anne, no 11 rue Sainte-Anne), d'un baptistère et d'un vaste cloître (emplacement de la cour Sainte-Anne, actuel no 15 rue Sainte-Anne)[15]. La cathédrale est particulièrement ornée, comme en témoigne le chancel carolingien[16]. Un cimetière occupe, à la même époque, l'emplacement de la place Saint-Étienne[10]. Progressivement, la place Saint-Étienne devient une des plus importantes de la ville. Elle est dominée à l'est par le groupe cathédral que fait aménager, à la fin du XIe siècle, l'évêque Isarn (1071-1105). Celui-ci souhaite réformer le chapitre cathédral et il impose en 1073 la vie en communauté aux chanoines[17]. Le quartier canonial, entre la place Saint-Étienne et le rempart, est séparé du reste de la ville par un mur de clôture[18], percé de trois portes, dont une ouvre sur la place[19]. Une nouvelle cathédrale de style roman, plus vaste (environ 85 mètres de long, 20 mètres de large), est élevée à la fin du XIIe siècle[20],[21]. Devant la cathédrale s'étend un cimetière, espace ouvert et fréquenté qui sert de place publique, d'autant plus que c'est le seul espace non bâti du quartier[1]. La cathédrale est d'ailleurs le cadre de grandes cérémonies, particulièrement de processions, comme celle des Rameaux, de Saint-Étienne à la Daurade[22]. En 1216, pendant la croisade des Albigeois, la place est également le théâtre de terribles combats entre les troupes de Simon de Montfort et les Toulousains, décrits dans la Chanson de la croisade albigeoise de Guillaume de Tudèle[23] :
À partir du XIIIe siècle, la place Saint-Étienne devient un espace majeur de la cité. Dans le contexte de reprise en main religieuse que mène les autorités ecclésiastiques à la suite de la croisade, elle représente le cœur du pouvoir religieux de la ville et de son diocèse. Les travaux se poursuivent dans la cathédrale, particulièrement sous l'épiscopat de l'évêque Foulques de Marseille qui fait construire la nef « raimondine » dans le style gothique méridional dans les années 1210-1250, puis de Bertrand de L'Isle-Jourdain, qui fait élever le chœur dans un style gothique francilien à partir de 1274[25]. À proximité de la cathédrale se trouve le palais épiscopal où loge l'évêque et la chambre des décimes, c'est-à-dire les entrepôts qui reçoivent la dîme et les autres ressources du diocèse. Devant la cathédrale même, le cimetière est abandonné et déplacé hors les murs près de l'église Saint-Sauveur (emplacement de l'actuelle place Dupuy) et un parvis est aménagé. Le sol de la place est encore en terre battue et graviers, mais elle devient malgré tout un haut lieu du commerce, où sont en particulier vendues les richesses du chapitre cathédral[26]. On trouve, au centre de la place, un couvert abritant des mesures en cuivre pour les grains[23]. De plus, la place, une des plus grandes de la ville, profite de sa situation, à proximité de la porte Saint-Étienne, sur le principal axe commercial qui traverse la ville d'est en ouest, par les rues de la Porte-Saint-Étienne et Tirepel (actuelle rue Riguepels), rejoint la place Saint-Étienne et se prolonge jusqu'au Pont-Vieux et jusqu'au pont de la Daurade. La place accueille enfin les grands événements de la ville. En 1303, lorsque le roi Philippe le Bel vient tenir un parlement à Toulouse à l'occasion des États généraux de la province de Languedoc, une salle en planches est édifiée devant la cathédrale[26]. Plusieurs exécutions ont également lieu sur la place, où on trouve un pilori de pierre où les condamnés étaient attachés à deux carcans. Les hérétiques étaient également condamnés et exécutés sur la place, face à la cathédrale. Enfin, une estrapade est dressée en 1595 pour punir les criminels, qui avaient les mains liées et un poids énorme aux pieds, puis étaient successivement montés et balancés pour disloquer leurs membres[23]. Période moderneAprès la crise de la fin du XIVe siècle et du XVe siècle, marquée particulièrement à Toulouse par la peste et la guerre de Cent Ans, les travaux reprennent. La cathédrale est provisoirement achevée. Dans le même temps, l'archevêque Bernard du Rosier fait reconstruire le palais archiépiscopal. Au début du XVIe siècle, l'archevêque Jean d'Orléans-Longueville fait agrandir et embellir le palais[27]. Sous l'influence des idées de la Renaissance, les capitouls se préoccupent d'hygiène publique et décident d'édifier sur la place la première fontaine publique de la ville. Les capitouls entreprennent de dériver le réseau de l'aqueduc de Guilheméry, qui alimente la fontaine du cloître Saint-Étienne, afin d'acheminer l'eau sur la place devant la cathédrale, mais le chapitre cathédral s'y oppose. Après un long procès jugé au parlement, les capitouls obtiennent gain de cause le 29 août 1523. Les travaux ne commencent cependant qu'en 1545-1546 et la fontaine Saint-Étienne est achevée en 1549. Dans le même temps, la place est pavée de galets de la Garonne[28]. La place se borde également de belles demeures, tel l'hôtel de la famille Catel (actuel no 6). Les constructions en corondage subsistent cependant, malgré les risques d'incendie et les nombreuses interdictions capitulaires (actuel no 7 et ancien no 10). Pourtant, la place est aussi le lieu d'affrontements, particulièrement lors des troubles religieux qui secouent la ville en 1562, opposant les protestants et les catholiques de la ville. À cette occasion, le portail de la cathédrale est largement mutilé[29]. Au XVIIe siècle, les cérémonies publiques sont encore organisées sur la place, en l'honneur de personnages importants ou lors d'événements historiques (victoires militaires, naissances, mariages ou décès survenus dans la famille royale mais aussi commémorations de l'histoire toulousaine). On chante le Te Deum, en l'honneur du roi, dans la cathédrale, les feux de joie et les feux d'artifice sont tirés depuis la place, on y donne parfois même des bals. D'ailleurs, les visiteurs les plus importants séjournent, depuis le XVIe siècle, dans le palais archiépiscopal, comme Louis XIV en 1658[28],[27]. La cathédrale elle-même est restaurée, à la suite d'un incendie du chœur en 1609, et l'architecte Pierre Levesville en achève le voûtement en 1611[30]. Le côté sud est modifié par la reconstruction du palais archiépiscopal commandée par l'archevêque Jean-Baptiste-Michel Colbert de Saint-Pouange entre 1690 et 1702. Ce prélat, neveu du chancelier Michel Le Tellier et cousin du contrôleur général des finances Jean-Baptiste Colbert, veut un palais dans le goût classique. Il fait pour cela appel à l'architecte de la province de Languedoc, Augustin-Charles d'Aviler[27].
Pourtant, le rôle de la place Saint-Étienne recule à partir du XVIIIe siècle et elle est progressivement délaissée au profit de la place Royale (actuelle place du Capitole) que l'on est en train d'aménager devant l'hôtel de ville et qui s'impose comme le nouveau centre politique et symbolique de la ville. Dans le même temps, de nouveaux immeubles et de nouveaux hôtels particuliers sont élevés sur les côtés de la place, qui prend son aspect actuel[31]. Au milieu du XVIIIe siècle, la famille Anceau fait élever un hôtel particulier dans le même style (actuel no 11). Époque contemporaineRévolution française et EmpireLa Révolution française bouleverse profondément le quartier Saint-Étienne. Le 6 mars 1791, dans la cathédrale Saint-Étienne, les prêtres toulousains sont poussés à prêter serment à la Constitution. Le 27 mars, Antoine Pascal Hyacinthe Sermet, favorable aux idées nouvelles, est élu évêque constitutionnel de la Haute-Garonne. Mais en 1794, le culte constitutionnel est également interdit et la cathédrale, qui subit de nombreuses destructions – statues du portail, cloche, mobilier –, est fermée en mars 1794. Elle est transformée en temple de la Raison, où est célébré le culte de la Raison. On connaît ainsi des cérémonies tenues entre les mois de mars et août 1794, menées par le poète Hippolyte Pellet-Desbarreaux. Elle reçoit ensuite le culte de l'Être suprême, puis les cérémonies du culte décadaire. En 1801, le Concordat signé entre le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, et le pape, Pie VII, permet de rendre la cathédrale au culte catholique. En signe d'apaisement religieux, la croix qui se dressait sur la place et avait disparu en 1793 est remplacée le 19 mai 1809 par une nouvelle croix en fer forgé, placée au pied du clocher[32],[33]. En novembre 1799, l'administration du directoire du département de la Haute-Garonne, établie dans le palais de l'ancien Premier Président du parlement, rue Croix-Baragnon (actuel no 6 de cette rue), emménage dans l'ancien palais archiépiscopal, qui accueille déjà depuis 1793 différents services publics[33]. Du XIXe siècle à aujourd'huiEn 1830, la municipalité met au concours le projet d'une nouvelle fontaine, pour remplacer l'ancienne fontaine Saint-Étienne, mais les projets présentés sont rejetés. La même année, on décide d'ériger sur la place une statue de Pierre-Paul Riquet, par le sculpteur toulousain Bernard Griffoul-Dorval, mais elle est finalement placée au bout des allées Lafayette (actuelles allées Jean-Jaurès)[20]. En 1864, l'archevêque Florian Desprez obtient une somme de 465 000 francs pour restaurer la cathédrale, mais la somme est jugée insuffisante et placée à intérêts jusqu'en 1914. En 1910, Auguste Sainte-Anne de Louzier, architecte en chef des monuments historiques, fait adopter le plan dit « de Restauration ». Il prévoit l'achèvement de la cathédrale, particulièrement la création d'une nouvelle porte au nord, mais aussi la destruction de tout le moulon de maisons entre la place Saint-Étienne, la rue Riguepels, la rue Sainte-Anne et la rue des Cloches, afin d'y aménager un square (actuel square du Cardinal-Saliège)[23] ,[34]. La place est bordée de commerces, tels la chocolaterie d'Aiguebelle en 1895 (actuel no 1)[35]. En 1940, le poste de police du 7e arrondissement est établi près de l'hôtel de la Préfecture (actuel no 9)[36]. Au milieu des années 1980, la municipalité décide de rénover profondément la place Saint-Étienne. Il est décidé de fermer les emplacements de parking pour les voitures sur la place et de construire un parking souterrain. Entre 1986 et 1987, des fouilles archéologiques sont menées préventivement par l'INRAP avant le creusement du parking, permettant de mieux connaître ce secteur de la ville antique et médiévale. Les archéologues mettent au jour une vaste demeure antique, ainsi que les vestiges du quartier du Haut-Empire, le cimetière médiéval, ainsi que de nombreuses poteries du IVe siècle au XVIIe siècle[2]. Lors du réaménagement de la place, la fontaine est démontée et légèrement déplacée par rapport à son emplacement initial. Patrimoine et lieux d'intérêtCathédrale Saint-Étienne
Hôtel de la PréfectureInscrit MH (1990, façades et toitures des bâtiments en U autour de la cour d'honneur, y compris le grand porche d'entrée et ses ailerons latéraux ainsi que la porte Charles de Montchal (1640) fermant l'impasse ; façades sur cour intérieure et sur place Saint-Étienne, et toitures correspondantes de l'ancien hôtel Ducos de Lahitte annexé à la Préfecture au cours du XIXe siècle, ainsi que les deux travées de l'immeuble coiffé en poivrière qui lui est accolé ; façades et toitures des bâtiments des anciens communs (première cour à gauche après la cour d'honneur) ainsi que de l'aile perpendiculaire sur jardin ; porte XVIIe siècle de l'ancien hôtel de Ricard, réédifiée dans le jardin ; à l'intérieur, au fond de la cour d'honneur : grand escalier central et, au rez-de-chaussée : salle des gardes, ancienne salle à manger (salon à miroirs et colonnes), trois grands salons Louis XVI sur jardin)[38],[39].
Hôtels particuliers
Immeubles
GriffoulLa fontaine de la place Saint-Étienne date du XVIe siècle et illustre le style de la Renaissance toulousaine. En 1523, le parlement ordonne que soit établie une fontaine publique, la première de la ville. Les travaux commencent en 1545 par la réparation et le prolongement des aqueducs qui descendent de la colline du Calvinet, tandis que la nouvelle fontaine est édifiée entre 1547 et 1549 par Jean Rancy. Elle est restaurée et modifiée en 1593 selon un projet de l'architecte Antoine Bachelier qui fit intervenir le maître-fondeur Chevenet. En 1649, le sculpteur Pierre Affre restaure à son tour la fontaine. Malgré les réparations, l'eau reste de médiocre qualité et son débit reste irrégulier, particulièrement en été. En 1825, la fontaine est reliée au nouveau château d'eau afin de recevoir l'eau de la Garonne[56]. Trois marches permettent de descendre à la fontaine. Un premier bassin octogonal reçoit l'eau de la bouche de quatre mascarons à tête fantastique qui ornent la vasque supérieure portée par quatre colonnettes – la vasque originale venait de l'ancienne fontaine du cloître Saint-Étienne, les colonnettes de l'église Saint-Pierre-des-Cuisines. Au-dessus se dresse un obélisque de marbre rouge, installé par Antoine Bachelier en 1593, porté par un soubassement à quatre niches et reposant sur quatre boules en bronze. À l'intérieur des niches, des marmousets en bronze, fondus par Pierre Chevenet en 1593 et restaurés par Pierre Affre en 1649, rejettent l'eau par la gueule de poissons qu'ils tiennent dans leur main. L'obélisque est surmonté d’un ornement en bronze[57]. Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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