Pinceau de calligraphieLe pinceau de calligraphie (ct:毛筆 cs:毛笔 py:máobǐ, japonais: 筆 fude), est l'un des quatre trésors du lettré chinois (et par extension du monde chinois : Chine, Corée, Japon et Vietnam). S'ils se ressemblent, le pinceau à lavis (ou à peinture) et le pinceau à calligraphie diffèrent, notamment par la nature des poils.
En Europe, le pinceau à aquarelle, aussi appelé « mouilleur » ou « pinceau à lavis », est assez proche du pinceau de calligraphie de par sa forme et conserve les mêmes propriétés que certains pinceaux à lavis. Il est généralement constitué de poils de petit-gris (un écureuil nordique), qui ont de très bonnes propriétés de rétention d'eau, ou parfois de poney, moins absorbants. HistoireLe plus ancien pinceau retrouvé en Asie date du IVe siècle avant notre ère, mais il est probable qu’on l’utilisait déjà depuis au moins 500 ans. Le manche est généralement en bambou et sa touffe en poils de chèvre. Mais il existe aujourd'hui des pinceaux dans divers autres matériaux. Les poils doivent avoir pour propriété une bonne absorption de l'eau et de l'encre, ce qui est capital pour les techniques de lavis. Dans l'écriture de tous les jours, les stylos à bille ou les feutres ont remplacé les pinceaux dans ces pays. Les quatre vertus du pinceauSelon la tradition, les conditions nécessaires pour avoir des pinceaux de haute qualité sont les suivantes :
Composition des pinceauxLes poilsLes poils des pinceaux sont principalement des poils d’animaux avec trois principaux types :
Au Japon, les pinceaux jûmô (柔毛) sont souples, les pinceaux gômô (岡毛) sont en poils rigides, et les pinceaux kengô (兼毫) mélangent les deux types de poils. On utilise le plus souvent des poils de chèvre, de cheval, de tanuki (chien viverrin), de belette, de martre, de lièvre, d’écureuil, de chat, de cerf… Mais aussi, plus rarement, de renard, de singe, de buffle… Il existe également des pinceaux fabriqués à base de plumes (zh : 鸡毛, jī máo) donnant un pinceau long et très pointu une fois mouillé, ou à base de fibres végétales. On peut trouver en général sur un même animal des poils durs, et des poils fermes. Il existe un rituel selon lequel les parents confectionnent un pinceau avec les cheveux de leur nourrisson afin de lui adresser des vœux de bonheur : ces pinceaux fins et souples sont particulièrement appréciés des calligraphes[réf. nécessaire]. « Ainsi le pinceau que l’on appelle “le grand nuage blanc” est composé d’un tiers de martre, un tiers de chèvre, un tiers de chat sauvage. On a parlé aussi, mais c’est plus ou moins légendaire, de cheveux d’enfants, de moustaches de chat, de rat, de tigre… Le pinceau idéal serait fait “de queue de martre sauvage mâle tuée en automne, par une nuit de pleine lune, dans les montagnes du nord de la Chine”[2]. » Les formesOn distingue deux types de pinceaux :
Autres pinceaux :
Longueur et diamètreOn peut classer les pinceaux en cinq catégories selon le rapport entre le diamètre et la longueur des poils :
Ces deux catégories de pinceaux n’ont pas de hanches très fortes et réclament une certaine maîtrise. Ils permettent de réaliser des tracés longs, dynamiques et variés.
Il est conseillé aux débutants de commencer avec des pinceaux de ces deux dernières catégories.
Pour calligraphier des sutras, on utilise des pinceaux tanpô et chô-tanpô. Remarques complémentairesEn général, les pinceaux japonais ont des ventres solides pour que la pointe puisse tracer de manière efficace, alors que les pinceaux chinois présentent en général une pointe plus arrondie et plus épaisse. La plupart du temps, les pinceaux japonais possèdent 2 ou 3 poils plus longs au milieu de la touffe, ce sont les « poils de vie », inochi-ge (命毛)[3]. La plupart du temps, le manche des pinceaux est fait de bambou, mais on en trouve de toutes sortes, allant du plastique à l’ivoire, et même l’or. Il est important de bien entretenir ses pinceaux. Lorsqu’ils sont neufs, enduits de colle, il faut laver la pointe à l’eau claire. Et après chaque utilisation, il faut délicatement laver les poils à l’eau claire et froide et les essuyer en douceur ; puis les laisser sécher la tête en bas. Voir aussiLiens externes
Notes et références
Bibliographie
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