Pierre de la VieuvillePierre de la Vieuville fut un seigneur de Farbus (Pas de Calais), Royaucourt-et-Chailvet (Aisne), Montbavin et Montarcène, qui lui est adjugé le , pour 1744 livres, 17 sols et 6 deniers. Seigneur de Givaudeau et Villemontry (Ardennes), chevalier de l'ordre du Roi lorsqu'il est reçu dans l'ordre de Saint-Michel le , distinction réservée à trente-six seigneurs proches du roi Louis XI, son créateur en 1469[N 1]., il fut aussi gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Charles IX dès 1556. BiographieLa carrière militaire de Pierre de La Vieuville est liée aux guerres contre Charles-Quint en Champagne puis aux débuts des guerres de religion. Pour mieux la comprendre, il est important de détailler au préalable l'environnement familial de sa mère Perrine de Saint-Waast. Celle-ci est en effet veuve de Jean, Seigneur de Haucourt et de Bazoches, qu'elle avait épousé le . Il fut maître d'hôtel de la duchesse de Vendôme, Marie de Luxembourg. Ils eurent une fille, Marie, qui épousa Christophe d'Averhoult, (famille d'Averhoult), seigneur de Guyancourt. De cette union nait Robert d'Averhoult, seigneur de Tourteron, lieutenant de la compagnie d'ordonnance de Robert de la Marck, Duc de Bouillon. Robert épouse Isabelle de Joyeuse, fille de Robert de Joyeuse, comte de Grandpré, et de Marguerite de Barbançon. Christophe d'Averhoult a également un frère, Guillaume, et ce dernier engendra notamment Antoine, seigneur de la Lobbe, enseigne de la compagnie d'hommes d'armes d'Henri-Robert de la Marck en 1567, et Jean, seigneur de Guyencourt, lieutenant de 100 hommes d'armes de la compagnie[N 2] de Robert IV de La Marck. C'est donc par tradition familiale que Pierre de la Vieuville rejoint ses cousins Robert et Jean au sein de cette même compagnie comme en témoignent les montres de l'époque, tels que relevées par Fleury-Vindry dans son dictionnaire des États-majors du XVIe siècle : guidon à la compagnie du maréchal Robert IV de La Marck (montre [N 3] du ) Pierre de la Vieuville rejoint ensuite la compagnie d'Antoine de Bourbon, duc de Vendôme et roi de-Navarre (montres du et du ) où il acquiert le grade de lieutenant (montres du et du 5 aout 1561), année au cours de laquelle Antoine de Bourbon est nommé lieutenant-général du royaume. Ce dernier meurt en 1562, Pierre de la Vieuville perd ainsi un protecteur important. Pierre de la Vieuville est nommé gouverneur de Mézières (aujourd'hui rattachée à Charleville-Mézières) le , soit par Jacques de Clèves, soit pas sa sœur Henriette de Clèves, mariée au duc de Nevers. Or, par leur mère, ces derniers sont neveux d'Antoine de Bourbon, et Jacques a épousé la fille de Robert IV de la Marck. Cette nomination témoigne à la fois de la grande confiance de cette famille dans les capacités militaires et la fidélité de Pierre la Vieuville, Mézières étant alors une pièce maitresse dans la protection des biens des familles de la Marck et de Nevers[N 4], et de la protection dont continue à bénéficier Pierre même après la mort de ces deux précédents protecteurs. Il prend le titre de capitaine de sa propre compagnie dite Vieuville-Chaillevet le [1]. Il est également chargé de Reims, de Linchamps (actuel canton de Monthermé) et du Rethelois. Partout, il veille avec minutie à l'adoption de mesures de sécurité rigoureuses dans les villes qui lui sont confiées (archives du Luxembourg, archives des Ardennes). Il occupe la charge de gouverneur de Mézières jusqu'en , date probable de sa mort. Le duc de Nevers intervient alors auprès du Roi pour transférer la charge à Robert de la Vieuville, son fils[2]. Il convient de remarquer deux faits :
De ces quelques éléments biographiques, on perçoit à quel point Pierre de la Vieuville fut avant tout un militaire plus qu'un mécène. Le contraste entre la vie de l'homme et les caractéristiques si peu militaires du site en sont d'autant plus saisissantes. Si l'on accepte l'idée d'une grande proximité entre Pierre de la Vieuville et Robert IV de la Marck, il parait alors possible que Pierre ait fait partie du voyage vers l'Italie en 1550 au moment de l'élection du pape Jules III. C'est pourquoi, il est supposé que le château de Chailvet fut construit d'après un édifice que Pierre vit en Italie. La question de l'architecte reste entière, mais il convient de rappeler qu'à la même période, Jean Bullant construisait à 60 km de là le pont d'inspiration italienne pour le château de La Fère, lieu de naissance d'Antoine de Bourbon. Mariage(s) et enfants
Son beau-père François de La Taste avait quitté sa Gironde natale ravagée par les guerres pour s'installer à Laon comme grenetier, c'est-à-dire officier au grenier à sel, qui se trouvait à l'emplacement actuel du 21, rue Vinchon enter 1561 et 1574, lieu de jugement en première instance des différents relatifs aux gabelles. Sa belle-sœur Guillemette de La Taste avait épousé Adolphe de Lyons, seigneur de Sy (Ardennes). Les beaux-frères furent compagnons d'armes. Galerie de photos
Notes et référencesNotes
Références
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