Au contact de Joseph Kessel, ami de ses parents, Pierre de Vallombreuse[2] ressent très tôt l’envie d’être un témoin de son temps. En 1984, il rentre à l’École nationale supérieure des arts décoratifs (ENSAD) de Paris avec l’idée de faire une carrière de dessinateur de presse.
Un voyage, l’année suivante, va bouleverser le cours de sa vie et déclencher sa vocation de photographe. À Bornéo, il partage le quotidien des Punan, derniers nomades de la jungle. D'artiste sédentaire, Vallombreuse décide de devenir un témoin nomade, et la photographie devient son mode d’expression. Aux Philippines il vivra dans la jungle avec les Palawan plus de deux ans. Une première partie de son travail sur cette ethnie est présentée lors du prestigieux festival photographique, les Rencontres d'Arles, en 1989[3].
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Principaux projets
Peuples
De 1989 à 2005, Pierre de Vallombreuse a rendu hommage à la diversité du monde en parcourant pendant 20 ans tous les continents pour partager la vie de 27 peuples autochtones. Des populations partout considérées comme des minorités, qui sont pour certaines victimes de génocide. On compterait à plus de 300 millions, le nombre de personnes, qui seraient en danger.
Ce travail a permis de dresser un constat non exhaustif de leurs situations à travers le monde en portant un témoignage unique et nécessaire pour penser les menaces qui pèsent sur leurs singularité en tant que peuple.
Ce projet a donné lieu à un livre, Peuples[5], préfacé par Edgar Morin, publié aux Éditions Flammarion en 2005, et à une exposition au Musée de l'Homme en 2005-2006 qui a ensuite voyagé en France et à l'étranger.
Souveraines
De 2015 à 2016, Pierre de Vallombreuse est allée à la rencontre de quatre peuples d’Asie du Sud-Est où les femmes sont à l'égal de l'homme sous des formes diverses et occupent une place décisive dans l’organisation familiale et sociale.
Ce projet a donné lieu à un livre, Souveraines[6], publié en 2015 aux éditions Arthaud, et à des expositions.
Hommes racines
De 2007 à 2012, Pierre de Vallombreuse réalise son projet, Hommes racines[7], sur des peuples qui entretiennent un lien viscéral à leurs terres. Se déployant sur cinq ans, ce parcours représente son engagement auprès de onze peuples autochtones répartis dans le monde entier. Si la vocation principale du projet est de montrer la relation intime qui lie l’homme à son environnement, c'est aussi un témoignage sur la diversité des modes de vie, des pratiques et des savoirs traditionnels qui s’inscrivent dans des milieux très différents. Le parcours souligne également la multiplicité des réponses aux conditions de vie imposées par la nature et l’histoire. C’est dans ce contexte qu'il aborde la notion de racine. En rencontrant des peuples solidement ancrés dans leur territoire et d’autres ayant été soumis à l’épreuve du déracinement, Hommes racines dessine les profondes mutations qui affectent notre modernité.
Depuis 2007 à 2012, ce parcours a donné lieu à une dizaine d’expositions et de nombreuses publications. Les photos de Vallombreuse se caractérisent par la profondeur de leurs panoramiques en noir et blanc[8].
Hommage à Claude Lévi-Strauss, Mois de la Photo du Grand Paris, Galerie Hegoa, April 2017
Souveraines, exposition à la Galerie Argentic, Paris V, France, Octobre-
Roots People, exposition à la Galerie Blue Sky, Portland, Oregon, États-Unis
Hommes racines : les étapes de ce projet ont donné lieu à 12 expositions en France (dont aux Champs libres à Rennes, au festival Photo Peuples et Nature et dans diverses villes), 2008-2012
Les Hadzabes, parcours Hommes racines, Festival l’œil en Seyne, La Seyne-sur-Mer, 2011