Pierre Dupuis (1610-1682)Pierre Dupuis Portrait de Pierre Dupuis, gravure d'Antoine Masson d'après Nicolas Mignard, 1663
Pierre Dupuis (parfois orthographié Dupuys), né le à Montfort-l'Amaury et mort le à Paris, est un peintre français. BiographieIl arrive à Paris dès les années 1630, puis se rend en Italie durant les années 1633-1639, où il fut marqué par la nature morte caravagesque en général et par les œuvres de Agostino Verrochio. Il y rencontre vers 1637 Pierre Mignard (1612-1695). Il est nommé en 1646 peintre ordinaire des Ecuries du Roi, grâce à son protecteur Henri de Lorraine, Comte d'Harcourt[1]. De retour en France en 1650[2], il entre à l'Académie en 1663, grâce à son morceau de réception, Nature morte aux prunes, grenades et fleurs de lys (collection particulière). Il y apprend la plupart de ses connaissances en art. De notoriété internationale, Pierre Dupuis vit alors très aisément, mais atteint de paralysie, il meurt en 1682 dans le plus grand dénuement[1]. ŒuvresIl se spécialise dans la peinture des natures mortes, son style est marqué par les peintres de l’Europe du Nord et la rigueur de la religion protestante. Ainsi, ses célèbres peintures de bouquets de fleurs sont influencées par les styles des artistes-peintres Jacques Linard (1597-1645) et Louise Moillon (1610-1696). Le genre de la nature morte évolue considérablement durant le règne de Louis XIV, les peintres quittent la rigueur flamande pour une opulence et une sensualité plus méridionale : les natures mortes de Pierre Dupuis sont révélatrices de cette évolution[1]. Le rendu précis de ses tableaux de natures mortes, avec leur composition solides et sobres - presque monumentale - qui leur confère un certain mystère, en on fait un artiste apprécié de son vivant et l'un des plus grands représentants de la nature morte en France au XVIIe siècle. On retrouve de ses œuvres dans plusieurs musées de France dont le musée du Louvre.
Panier de prunesLe Panier de prunes de Dupuis conservé au musée Jeanne-d'Aboville à La Fère :
posé sur une table couverte d'une étoffe, ce panier d'osier rempli de fruits fraîchement cueillis (comme le laissent deviner la cassure des tiges et les perles d'humidité qui suintent à la surface de la peau de ces prunes avec une rare délicatesse) suffit à l'artiste pour créer cette mystérieuse et sévère poésie si attachante. Sa composition a la rigueur d'une épure et, malgré la modestie du thème, elle atteint une certaine forme de monumentalité. Cette œuvre, dont il convient de souligner l'éblouissante technique et le souci de précision, constitue un témoignage précieux de la production d'un artiste qui a laissé dans ce genre quelques-unes des plus solides et sobres compositions du XVIIe siècle.
Notes et références
Voir aussiBibliographie
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