Pierre-Anselme Garrau
Pierre-Anselme Garrau, né le à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), mort le à Saint-André-et-Appelles (Gironde), est un homme politique français, député puis représentant en mission pendant la Révolution française. BiographieNé à Sainte-Foy-la-Grande, avocat à Libourne avant la Révolution, membre de la garde nationale de cette ville dès 1789, il est élu président du district de Libourne en 1790, député à l'Assemblée législative (1791) et à la Convention par le département de la Gironde (1793), il siège aux côtés des Montagnards, vote la mort de Louis XVI () et approuve l'arrestation des Girondins (). À la suite de la mise en application du plan Turreau relatif à la guerre de Vendée le ), Garrau et le représentant en mission Hentz sont envoyés auprès du général Turreau. Le , les représentants en mission Garrau, Francastel et Hentz sont à Angers et écrivent au comité de salut public qu'ils soutiennent Turreau en évoquant son mérite et sa franchise[1]. Il accomplit plus tard plusieurs missions dans le Sud-ouest, à l'armée des Pyrénées, puis à celle de armée de Sambre-et-Meuse. Au cours de ses missions, il se lie avec Lazare Carnot qui, le , le fait nommer, en Italie, commissaire auprès de l'armée de Napoléon Bonaparte. Il soutient les « Jacobins » italiens et s'oppose à plusieurs reprises à Napoléon Bonaparte. Celui-ci s'efforce alors de s'en débarrasser et obtient du Directoire son rappel le . Rentré à Libourne, il est élu au Conseil des Cinq-Cents le ; il s'y montre très « jacobin ». À Sainte-Foy-la-Grande, où il est né, il s'oppose comme député à la proposition du maire, faite 2 frimaire an II, de transformer l'église Notre-Dame en magasin à fourrage. Nommé commissaire exécutif dans le district de Sainte Foy et de Bergerac par l'arrêté du 11 nivose an IV, Garrau autorise qu'on célèbre dans l'église le culte catholique (le matin) et le culte protestant (l'après-midi). Le , une fête de l'Être suprême est organisée à Sainte-Foy : un cortège fourni se déverse devant le temple de l'Être suprême et crie « Vive la république ! » ; Garrau, désormais commissaire du Directoire exécutif auprès de l'administration de Sainte-Foy, prononce ensuite un discours à la tribune[2]. Après le coup d'État du 18 brumaire an VIII (), Napoléon Bonaparte le nomme inspecteur aux revues. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , intendant de Varsovie en 1806 puis sert en Espagne de 1808 à 1813. Il est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le . Proscrit après les Cent-Jours, il se retire à Bruxelles puis à Wiesbaden. Absous par Louis XVIII, il peut revenir en Gironde, où il meurt le . Il est l'oncle du poète occitan Charles Pierre Anselme Garrau (1781-1846), à qui une plaque rend hommage sur la façade de la mairie de Sainte-Foy-la-Grande[3]. Notes et références
Voir aussiBibliographie
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