En 1550, à l'âge de 23 ans, Philippe de Lenoncourt est élu évêque de Châlons en succession de son oncle[2]. Même après son départ de l'évêché en 1556, son domicile parisien restera l'hôtel (des évêques) de Châlons, face au cimetière de la paroisse de Saint-Nicolas-des-Champs[3].
De 1560 à 1562, il est évêque d'Auxerre, charge qu'il doit résigner pour pouvoir entrer au Parlement de Paris avec voix délibérative. Cette année-là en effet il est entré au Conseil privé du roi Charles IX, sur recommandation du roi de Navarre, Antoine de Bourbon. Il a une autre résidence à Saint-Germain-en-Laye, près de la Cour.
En 1578, il fait partie de la première promotion de l'ordre du Saint-Esprit[9], créé par le roi Henri III, dont il est très proche. Il est à son service, par monts et par vaux[10].
En 1585, le roi lui confie la tête de la délégation qui va trouver, à Nérac en Gascogne, Henri de Navarre afin de l'inciter à abandonner la religion réformée[11]. Il préside de nombreuses séances du Conseil d'État, en l'absence du roi[12].
Honoré Jean P. Fisquet, La France pontificale... histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France. [21 vols. Vol. 1, 2are of the 2nd ed. No more publ.]., (lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne)
↑Et ce, malgré l'erreur commise sur son âge : il n'avait pas l'âge réglementaire ("canonique") de 27 ans. Selon Eubel, Hierarchia Catholica Medii et Recentioris Aevi, III, 159.
↑Arch. nat., MC/ET/IX/87, septembre 1576. Par la même occasion, Philippe de Lenoncourt fait racheter pour l'une de ses quatre abbayes d'alors, " quelques beaux ornements d'église au lieu de ceux pris et pillés par les reistres et autres gens de guerre".
↑Voici un exemple de titulature, relevé dans un acte notarié de 1580 (Arch. nat. MC/ET/XCI/78) : un voiturier passe marché pour une livraison de bois de l'abbaye de Barbeau jusqu'à Paris avec le "révérendissime seigneur messire Philippe de Lenoncourt, conseiller du Roi en son conseil d'Etat et commandeur de l'ordre du Saint-Esprit et abbé de Barbeau"
↑En 1579, il passe ainsi marché pour la fourniture de " quatre bons, forts et puissants mulets pour porter et conduire par tous les endroits de ce royaume [ses] bagages" : Arch. nat. , MC/ET/IX/96.
↑Nicolas Petitpied, Traité du droit et des prérogatives des ecclésiastiques dans l'administration de la justice séculière par m. Nicolas Petit-Pied, docteur en theologie, chez François H. Muguet, premier imprimeur du roy, ruë neuve Nostre-Dame, à la coix d'or, (lire en ligne)
↑Ont été publiées trois lettres de Catherine de Médicis dont une adressée au pape, par lesquelles elle sollicitait dès 1580 cette accession au cardinalat pour Lenoncourt.
↑Louis Moréri, Le grand dictionaire historique, ou, Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane..., chez Henry Desbordes ; Pierre Brunel ; Antoine Schelte, (lire en ligne)